Petite chanson pour le premier avril d’une fenêtre (Edmond Jabès)

Par Arbrealettres


Les filles rient aux fenêtres
pour humilier les pelouses,
arrondir les coins des arbres,
délacer la montagne.

Les filles chantent aux fenêtres
pour tatouer la nuit,
poudrer la mer,
enflammer la fourmi.

Les filles pleurent aux fenêtres
pour noyer la pluie…

(Edmond Jabès)