Le vote pour la terre ou l’éloge du black-out.

Par 5000k

Un petit clic pour l’homme, un grand déclic pour l’humanité : samedi à eut lieu la quatrième édition de l’Earth Hour, un événement mondial inventé par en Australie, un pays qui connait des sécheresse particulièrement alarmantes et qui veut par tous les moyens réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et inciter les autres à faire de même. D’ou l’idée de cette « heure de la terre », ou chacun est invité à éteindre ses lumières pendant une heure. Le WWF est partie prenante de l’initiative.

L’édition 2010 de l’Earth Hour a rassemblé plus d’un milliard de personnes autour du globe, qui ont éteint les lumières de leur domicile – l’illumination urbaine n’est pas concernée par la manifestation. La tour Eiffel s’est éteinte, mais pas plus de cinq minutes pour des raisons de sécurité (sic). Sans doute la peur que quelqu’un se cogne dessus. L’efficacité de la démarche est plus symbolique : l’éclairage domestique ne représente pas plus de 11% des consommation d’énergie électrique, mais tout est bon pour toucher le public, donc allons-y pour l’extinction des feux. Plus que l’évènement, c’est la campagne de sensibilisation qui a retenu notre attention. En 2008, les affiches ciblaient implicitement une grande coupable, la lampe à incandescence, un pauvre bouc émissaire du réchauffement climatique.

La campagne 2009 était très marquante, beaucoup plus que celle de 2010. Elle a été imaginée par le publicitaire Leo Burnett et le graphiste Shepard Fairey – celui qui créé le poster « hope » de la campagne d’Obama – et a laissé de coté les coupables pour un symbole plus positif, celui de l’interrupteur assimilé à un bulletin de vote. Le public était invité à s’impliquer dans la campagne en abaissant son interrupteur. Voici les images du « matériel de campagne » déclinant affiches, badges, flyers, fond d’écran, film, etc.







Notons qu’au passage des entreprises pas forcement réputées pour leur engagement écologique ou social – le social est, rappelons-le, un des trois piliers du développement durable – on trouvé la une occasion de faire un peu de greenwashing… Reste que si tout le monde se révolte en adhérant à la logique du black out, 5000k n’aura plus qu’à mettre la clé sous la souris…


Ajoutons deux images assez sympathiques en marge de la grande campagne 2009

Le lien vers le site de l’Earth Hour 2010 est ici