Romain et Brice Feillu : PRIVÉS DE TOUR DE FRANCE

Publié le 31 mars 2010 par Roltiss @roltiss

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FEILLU Brice

Photos NR, Sébastien Gaudard

www.lanouvellerepublique.fr/

Autorisation du 03.02.2005

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FEILLU Romain

Photos NR, Sébastien Gaudard

www.lanouvellerepublique.fr/

Autorisation du 03.02.2005

Les deux Ligniérois Romain et Brice Feillu regarderont le Tour à la télé, cet été. Leur équipe, Vacansoleil, n'a tout simplement pas été retenue par ASO.
 
La loi du sport est parfois cruelle… Il ne suffit pas d'avoir été Maillot jaune du Tour 2008, de s'être adjugé une étape de montagne dans l'édition 2009, pour pouvoir goûter aux joies de la Grande Boucle 2010. Il fallait, en fait, surtout choisir la bonne monture au bon moment. Et c'est là où, après coup, les frères Feillu ont perdu leur pari. Car leur équipe, Vacansoleil (Pays-Bas), qu'ils ont rejoint en début de saison après avoir vu Agritubel se retirer du peloton, n'a pas été retenue par les organisateurs.
Evans change tout. Et à vrai dire, ce n'est qu'une demi-surprise. Car depuis cet automne, déjà, le vent n'était plus vraiment portant pour les Feillu. La raison ? Le champion du monde en titre, l'Australien Cadel Evans, venait de s'engager avec l'équipe BMC, l'une des concurrentes de Vacansoleil pour décrocher le dernier sésame. Et, logiquement, les organisateurs ont donc décidé, ces derniers jours, de privilégier sa venue plutôt que celle des Feillu. Evans est un potentiel vainqueur du Tour, alors que les deux coureurs de Lignières auraient pu « seulement » l'animer. « Dès lors que Cadel Evans avait signé, la tâche des autres équipes candidates se compliquait », a ainsi déclaré Christian Prudhomme, le directeur de l'épreuve.
 
Romain et Brice
ont perdu
leur pari

 
Leurs palmarès n'a pas suffi. Pour être de la fête, les Feillu comptaient pourtant sur plusieurs facteurs. D'abord leurs palmarès sur la Grande Boucle. Romain, le sprinter, a porté le Maillot jaune une journée, en 2008. Brice, le grimpeur, a décroché la première étape de montagne du Tour, l'an passé, à Arcalis. Deux faits majeurs qui, souvent, comptent au moment d'inviter ou pas une équipe. Souvent, malheureusement. Le deuxième argument des Feillu ? Les résultats de Vacansoleil, excellents l'an passé, comme sur la Vuelta, où l'un de ses coureurs avait pris la douzième place du général. Ils sont cependant moins bons depuis février. Par ailleurs, Vacansoleil est une équipe néerlandaise, et le départ du Tour, cet été, se fait de Rotterdam. Cela aurait pu peser… Enfin, les frères Feillu espéraient qu'en étant sponsor de Paris - Nice (une épreuve gérée par ASO, comme le Tour, NDLR), Vacansoleil avait tissé des liens suffisants pour s'inviter au bal. Il n'en est rien.
La Vuelta ? Au final, les deux parties ont donc manqué leur pari. L'équipe batave, elle, misait sur l'embauche des Feillu pour se propulser au-devant de la scène. C'est raté. Les Loir-et-Chériens, eux, avaient préféré ce challenge plutôt que celui que leur avait proposé AG2R ou Cofidis (qui seront sur le Tour), afin d'avoir un rôle plus important dans cette formation. Autre mauvaise nouvelle : Vacansoleil ne participera pas au prochain Tour d'Italie. Il restera donc le Tour d'Espagne, en septembre, pour espérer briller sur un grand tour. Sauf si l'une des vingt-deux équipes retenues pour la Grande Boucle est mise hors-jeu d'ici là.

Gaspard Brémond
sports.blois@nrco.fr