Coup d'un soir ou vibro sans histoire ?

Publié le 01 avril 2010 par Nathalie Giraud

Envie sexuelle ? Arrêtons de justifier de simples histoires de cul par des pseudo histoires de coeur en sursis. Mieux vaut un rabbit vibro dans son lit qu'un coup sans lendemain, inodore, incolore et sans saveur ....


C'est par cette apostrophe sur mon profil Facebook que j'ai commencé ma journée de lundi.
J'entends bon nombre de femmes, ex-célibataires, se plaindre de leur relation commencée sur une pulsion d'un soir, et ce malgré tous leurs signaux d'alarme sérieusement allumés. Et voilà comment elles se retrouvent engagées dans une relation pauvre de tout, même de sexe, qui les laisse de suite insatisfaites.
Alors bien sûr leur instinct leur avait bien signifié que ce n'était pas juste (Bon celui-là je le sens pas !), leur tête aussi (encore un de ces loosers !) et pourtant elles ont persisté et en sont mal-heureuses : "c'est toujours sur moi que cela tombe", "ce gars, on peut pas lui faire confiance", "je le savais bien", "pourquoi est-ce je me ramasse toujours les tordus ?"

Soyons clair, le problème n'est PAS l'histoire d'un soir ! Je suis même POUR les coups du moment quand ils ne sont effectivement conjugués qu'au présent ET assumés comme tel. Une rencontre fugace peut être magique dans ce qu'elle nous permet parfois de lâcher prise avec un "étranger" avec lequel nous n'avons pas de liens antérieurs. La connection du vécu de l'instant présent, son intensité, peut se vivre en toute conscience, dans l'énergie du moment, sans avoir à développer un simili de sentiments amoureux avec cette personne.

Non, le véritable poison, celui qui nous étouffe souvent, c'est la pression sociale et morale qui imprègne nos vies et ne nous autorise pas à vivre l'espace du ici et maintenant en goûtant à sa félicité. Point barre ! C'est cette confusion récurrente entre l'appétit sexuel et l'amour. C'est cette justification sur la durée de notre passage à l'acte car une "fille bien" ne fait pas ça comme ça ...
Il est intéressant de comprendre à quels besoins nous répondons quand nous continuons quand même à revoir cette personne malgré tous les signes négatifs et l'expérience peu concluante pour nous.
Comme l'a dit Lise Kervela, animatrice télé, alors qu'elle officiait en direct dans l'Appel Gagnant sur RTL9 en novembre 2006, "mieux vaut un vibro pour éviter les coups penauds". Merci Lise pour le lien sur la vidéo de l'émission, un véritable morceau d'anthologie sur les ondes sonores TV !
Alors bien sûr que je suis aussi d'accord avec François de Knock lorsqu'il me répond : "Vive les coups sans lendemain, vibrants, impliqués, dans le don et l'accueil total de ce qui est, quand les partenaires du moment présent se remercient encore des années après pour ce bonheur et cette authenticité vécus sans attentes ni projections, et qui continuent à résonner, résonner dans tous les domaines de leurs vies. Ca existe, c'est vécu. J'ai écrit un livre pendant quelques mois, porté par l'énergie de ces éblouissantes sept heures partagées avec une femme qui me les rappelle encore de temps en temps, dans une gratitude sans regrets."
Car sans attentes, ni projections, nous ne mélangerions pas l'envie d'un soir avec une histoire d'un soir mal conjuguée au futur. Adrienne Pauly l'a parfaitement exprimé dans sa chanson "J'veux un mec". Vous avez le choix. Exercez-le et assumez-le. Vous le valez bien !