Meurtres à la Saint Valentin

Publié le 01 avril 2010 par Flow

Meurtres à la Saint Valentin. (de Goerge Mihalka)

Quand on arrive en ville...

Il faut prendre garde à ses habitants dégénérés, ses mines mal famées et ses sérial killers tout droit sorti d’un bal costumé.

Je ne sais pas pourquoi j’ai eu la chanson de Daniel Balavoine à l’esprit en visionnant ce film, ni même pourquoi je l’ai visionné d’ailleurs. C’est presque maladif. Dès que je vois un slasher, je me sens attiré par son aura mystique, oui bon là j’en rajoute car cette histoire de mineur fou qui trucide les gens à coup de pioche n’a rien d’original.

Codifié à coup de pioche.

Le slasher est un genre à codes. Ce jeune élève, arrivé en 1981, doit assumer l’héritage légué par Halloween et Vendredi 13. Passé inaperçu face aux deux mastodontes, cette série B s’acquitte de sa tache de recopiage. On trouve donc un tueur masqué au lourd passé (avouons que l’accoutrement du mineur il fallait y penser), une ville de péquenots à perforer (peuplée en partie d’adolescents débiles qui boivent et baisent, mais se révèlent plus frileux que ceux du tueur du Vendredi tout de même), la vue subjective avec respiration de bovin, le fou du village... Notons tout de même que les personnages se retrouvent toujours seuls sans que l’on sache vraiment pourquoi... En gros, un slasher honnête, bien représentatif de la mouvance eighties consistant à copier ce qui a déjà été fait.

Réalisé à coup de pioche.

La réalisation est vraiment splendide! Les gros plans sur les visages, les scènes de transports font peine à voir. Les meurtres, plus ou moins (surtout moins en fait) inventifs révèlent tout juste le niveau. La bande son, elle, est quasi inexistante et les doublages français sont comment dire... différents. Ce qui donne des répliques comme: "Ce monstre les a suivis pour les massacrer dans le noir. C'est un démon." Prononcé avec un ton détaché carrément déplacé. Série B...

Terminé à coup de pioche.

Le combat final est vraiment fantastique. Il se déroule au ralenti (non volontaire) et n’est pas du tout chorégraphié. Le tueur a au moins trente occasions d’en finir mais a apparemment ingéré des substances illicites avant la scène et du coup se retrouve aveugle et à moitié paralysé. La scène finale qui annonce la suite (qui n’a jamais vu le jour) est d’une lourdeur éléphantesque. De même l’identité du tueur ne fait pas illusion cinq secondes.

Au final, si vous aimez le slasher n’hésitez pas ce film vous plaira sinon passez votre chemin.

Note:                        (si on n'est pas amateur de slasher)

           (si on aime le genre)