Mais l'année suivante, en 2004, Kenyan Boumbala Ca'ssambo, chercheur en agronomie au Centre de Recherches BioAnimale du Gabon (CRBAG) décide de reprendre les travaux de l'ukrainien. S'appuyant sur les observations d'Arlidowsky, il cherche à utiliser les cafards pour remplacer les abeilles menacées d'extinction. Il parvient alors à recréer un environnement favorable dans lequel les cafards fabriquent du miel. Malheureusement, le rendement est très faible car les cafards vivent en petit groupe de moins d'une dizaine d'individu.
C'est alors qu'en 2007, une doctoresse en neuroscience de l'Instituto Nacional de Lima por el Desarollo Cerebral (INLDC
: Institut National de Lima pour le Développement Cérébral) va apporter la clef qu'il manquait à Ca'ssambo. En effet, depuis trois ans, Cassandra Carmen de Sociedad réalise des expériences sur l'organisation en société. A l'aide d'un procédé complexe appelé
hydrolyse parasystémique, elle parvient à faire coopé
Ca'ssambo va alors utiliser le même procédé sur les cafards. Et ça marche ! En mai 2009, en reprenant les travaux de la scientifique péruvienne, il parvient à faire croître la coopération entre les cafards, les faisant se regrouper, parvenant ainsi à faire des communautés non plus de 10 individus mais d'une centaine. Ca'ssambo publie ses résultats dans la revue du New Scientist du mois de juin puis plus en détail dans son livre, "Du miel et des cafards" en janvier 2010.
La prochaine étape de cette création de miel de cafard est de les faire travailler en réseau pour que les communautés se composent de milliers d'individus, comme pour des ruches d'abeilles.
Le scientifique gabonnais espère voir aboutir ses travaux avant la fin de l'année 2011 pour débuter une commercialisation de ce nouveau miel en Afrique à partir de 2012.
CET ARTICLE ETAIT UN POISSON D'AVRIL.