Un budget capitaliste

Publié le 02 avril 2010 par Politicoblogue

Chers camarades laborieux, chers prolétaires,

je ne ferai qu’une courte analyse du budget «Bachand», sachant très bien que la bloguosphère sera inondée de tels essais. Je serai donc bref, mais tenterai de panser cette perte par une précision plus rude sur les intérêts derrière chaque mesure «simplement impopulaire» que comporte ce budget. Et certes, je viserai seulement les effets néfastes de ce budget capitaliste et démontrerai que ces dits aspects, ne sont en fait, comme ailleurs dans toute société capitaliste, que le reflet des intérêts du parti au pouvoir, soit ceux en réalité, de la bourgeoisie.

D’abord, pour commencer, notons que l’ensemble des fonctions publiques est touché, même si certains de ses secteurs nous frappent de stupeur plus que d’autres. Le gouvernement a annoncé qu’un seul employé de l’État sur deux serait remplacé à son départ, ce qui nous amène à croire que le manque de personnel au sein de notre système de santé prendra de l’ampleur, permettant ainsi encore, d’avantage d’usage du privé comme pansement aux demandes populaires.

Ce constat fait, passons aux analyses.

Nous devrons désormais, peu importe le rapport entre nos différences salariales, nous acquitter d’une facture de 25 dollars per capita pour payer notre système de santé. L’année suivant, 100 dollars. Puis 200 dollars pour la troisième. D’abord, j’aimerais préciser que nous payons déjà notre système de santé, puisque que lorsque l’État nous dit qu’elle paie un montant tel sur  celui-ci, il faut savoir que les caisses de l’État, c’est le fruit de nos efforts collectifs, de nos impôts, de nos apports à ces caisses. L’État, c’est nous. SA caisse est la nôtre.

Cela dit, cela n’empêche pas ce dernier de servir d’autres intérêts que les nôtres, puisque l’État représente dans les faits, les intérêts du parti au pouvoir. Ici, un parti bourgeois précisément. Nous allons donc payer deux fois, mais la différence ici, c’est que l’impôt progressif n’est pas la règle. Tout le monde paie le même montant. Moi, je veux bien, s’il le faut, payer plus pour mon système de santé, mais à hauteur égale de ce que paie le riche, en proportion. Si ça joue sur nos budgets de «pauvres» ou de «classe moyenne», ça doit jouer sur celui du riche du riche bourgeois, qui vit soit dit en passant, de la force de travail de ceux qui en arracheront ces prochaines années. Mais encore, le gouvernement fiche en l’air tout débat quant aux endroits où l’on pouvait piger tant de milliards. Et cela se nomme, Totalitarisme.

On pourrait par exemple, fonder une Société d’État, fabricant des médicaments. Ainsi, entrant en compétition avec le secteur privé –Ce sont les arguments de la droite, rappelez-vous! La concurrence!-, nous pourrions aisément jouer un rôle décisif sur le prix des médicaments en question. Cela coûte cher aux contribuables, aux travailleurs, ainsi donc, aux prolétaires, qui vendent leur force de travail à ces parasites bourgeois qui se la couleront douce pendant que nous croupirons sous nos dettes multiples. Cela serait bénéfique, mais les libéraux ont d’autres intérêts.

Ensuite, il y a ce fameux ticket modérateur, qu’ils ne nomment pas ainsi afin de légaliser leur «audace», ou leur «courage» disent les «lucides». Ce ticket coûterait aux patients, 25 dollars, qui ne seraient pas perçus su le champ, mais lors des impôts. Qu’importe le fait que vous soyez malheureusement plus malade que votre voisin en santé, vous devrez  assumer ce fait désormais. Plus vous irez à l’hôpital, plus vous paierez pour vos malheurs. C’est l’utilisateur payeur, et le vrai visage de Jean Charest. Certes, ce ticket viderait les urgences, parce que simplement, les malades n’iraient plus se faire soigner, faute de moyens. Fallait-il être lucide pour s’apercevoir que l’égoïsme menait à l’enrichissement individuel?

Le gouvernement nous dit qu’il fera des efforts à hauteur de 62%, que nous en ferons à hauteur de 31% et que les grandes et riches entreprises en feront elles, à hauteur de 7%. Mais rappelez-vous, l’État, c’est nous tous. Alors ici, on paie deux fois. Et puisque l’État actuel abaisse sans cesse le fardeau fiscal des entreprises québécoises, les moins perçues à travers l’Amérique du Nord, l’effort de l’État est encore le nôtre en majorité. Et les entreprises se gargarisent encore sur notre labeur.

Hausser le tarif patrimonial…., encore là, s’il ne fallait pas payer pour toutes les ambitions injustifiées du gouvernement du Québec actuel (la Romaine), bref, ses erreurs, ce ne serait pas envisageable, et de se plier aux conditions du capitalisme, qui ne cumule que ratées sur ratées, cela n’a rien de sérieux, de viable et d’intéressant à mon avis. Le dogme a assez duré. Il n’y a pas de place pour tous les États du monde, sur le sommet d’une pyramide. Il faut revoir la structure, il faut revoir le capitalisme et l’abolir, tenter autre chose, quelque chose d’audacieux et de courageux.

Maintenant, pour terminer, puisque je disais bref…

Tout ce que cela prend ensuite pour faire avancer la cause bourgeoise, c’est l’appui inconditionnel des médias, cela comprenant notre Société d’État Radio-Canada, que nous finançons. Quand un prétendu journaliste dit de haute voix «tout le monde le sait que ça peut pu fonctionner», parlant du système de santé, on ne peut pas vanter l’impartialité de celui-là (Michel C. Auger -Radio-Canada-). (Le «spécialiste» Vézina, lui, disait qu’il fallait consentir au ticket modérateur. Ce que c’est impartial!) Et quand un ministre dit «si on a des jobs dans la vie, c’est parce qu’on a des coopératives et des entreprises..» (Ministre Bachand), je m’excuse, mais c’est tout à fait le contraire. C’est la demande, celle des travailleurs, qui donne aux bourgeois l’occasion de jouer l’intermédiaire entre la demande et l’offre, de par leur possession initiale et préalable, de capitaux pour ce faire. Sans les bourgeois et leurs capitaux, la demande existerait tout de même. Le bourgeois ne crée pas la richesse, il fait faire sa besogne par le prolétaire, qui lui vend sa force de travail. On l’appelle ici, au Québec, le salarié. Le propriétaire de l’entreprise a le beau jeu. Il n’a qu’à attendre que le prolétaire lui fabrique la valeur ajoutée, avec les outils qu’il a pu acheter avec ses capitaux, et donner au prolétaire ce dont il a besoin, jusqu’à la semaine suivante. Donc monsieur Bachand a tort de dire que les bourgeois créent la richesse. Nous ne sommes pas dupes en 2010. Nous savons très bien que nous créons la richesse, et que nous payons avec ce gouvernement Libéral, pour les intérêts de la bourgeoisie.

Ce budget, c’est un budget bourgeois, pour la classe bourgeoise, et faite par un parti bourgeois. Ces choix audacieux n’en sont pas. Il n’y a pas eu de courage, mais de la lâcheté. On a eu peur de demander plus à la bourgeoisie, de peur qu’elle aille investir ailleurs, ses «chers capitaux».

Le système capitaliste est désuet, et cela se manifeste lorsque votre économie devient plus importante que votre santé, alors que tous les États de la planète souffrent du capitalisme etr de ses ratées multiples. Il n’y a jamais eu de partage de richesse, et on nous demande une fois de plus de la créer un siècle de temps, pour payer les prochaines anomalies du système parasitaire bourgeois, nommé capitaliste. Passons à autre chose.

Ne soutenez pas ce budget et venez manifester avec nous.

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