Vrac du samedi.

Publié le 03 avril 2010 par Reenco

Comme souvent, un petit amas de choses que je ne saurais où caser si ce n'est ici.

D'abord, j'ai envie de parler de l'un des désespoirs de mon quotidien. Je m'efforce de cacher des légumes dans de la cuisine quelque peu inventive pour les nuls, histoire qu'il en mange un minimum. Je le traine à des expositions sur l'alimentation normalement faites pour les enfants, parce que je me dis qu'avec quelques bases sur la nutrition, il aura certainement envie de faire des efforts. Je le fais participer à la conception des repas, avec pédagogie, pour qu'il y voit le côté ludique avant la dégustation, et qu'il soit fier d'avoir mis la main à la pâte. Je le force à me suivre pendant les courses, à m'aider dans le choix des fruits et légumes, je lui fais oublier au maximum l'existence des rayons gâteaux/bonbons/surgelés. Je lui parle régulièrement de cholesterol, de diabète, d'artères bouchées, je prends des connaissances pour "mauvais" exemples histoire que ce soit plus réaliste donc plus effrayant. Je ne le harcèle pas, je fais juste des piqûres de rappel de temps en temps entre quelques actions discrètes.

J'y mets tout mon coeur, ainsi que beaucoup d'espoir et d'énergie.

Résultat, quand moi je savoure une salade, des rondelles de courgette au citron et à l'ail et un chutney de crevettes au piment doux sur pain grillé, voilà ce qu'il me supplie de "cuisiner" (huez-moi d'être aussi faible) et dévore à la même table que moi.

Parfois, je le déteste, mon bonhomme. Fort fort fort. 

Comme on est en plein week-end Pascal, j'ai envie de parler d'une Pascale née ce 3 avril il y a 51 ans. Original, je sais.

Elle est ma meilleure amie, ma confidente, mon modèle, mon câlin favori, l'odeur dont je raffole, les mots toujours sensés qui me réconfortent, ma consultante pour chaque décision que j'ai à prendre, la voix qui m'apaise, celle qui me remet sévèrement en place quand c'est nécessaire, l'humour qui tombe souvent à plat et qui me fait pisser de rire, la femme pour laquelle je pourrais me défaire de tout ce que j'ai,  la mauvaise foi incarnée que je lui pardonne toujours, le courage que j'aimerais avoir, la persévérance que j'admire, la générosité que n'ont pas les trois quarts des gens que je connais, elle est la vie croquée à pleine dents  ...

Elle est ma Maman, comme je n'aurais pas pu en rêver de meilleure.

Elle a beau souffler 51 bougies aujourd'hui, elle respire toujours cette jeunesse que bien de ses copines lui envient et qui me fait sourire. Dans tous les cas, je ne la vois pas vieillir.  Pour moi, ma maman à mon âge. C'est juste qu'elle a plus d'expérience.

Nous lui avons offert son cadeau d'anniversaire, mais chaque année, mes soeurs et moi partageons le même avis : le cadeau, c'est nous qui l'avons. Une maman en bonne santé, épanouie, qui pose sur nous le même regard de tendresse que lorsque nous étions enfants. Notre repère.

D'ailleurs, ce matin, elle m'a fait signe dès mon réveil, en prenant le facteur pour messager. Ma Moumoune qui n'oublie jamais rien nous a souhaité de joyeuses Pâques avec un petit colis contenant des délices venant de chez le chocolatier de Castries (un village voisin de celui dont je suis originaire). Cela ne va rien arranger aux éventuelles prochaines analyses de sang du bonhomme, mais c'est tellement joli qu'on ne va pas y penser, hein.

Trop merveilleuse, ma Maman d'amour.


Excellent week-end de Pâques à toutes, avec des bisous en prime parce que je suis de bonne humeur. Faites-vous plaisir avec le chocolat, mais pensez à manger équilibré à côté !!

PS : les menus  de la semaine 3 arrivent demain.

PS² : compte rendu de l'action d'Isa pour les sinistrés de Vendée lundi.

PS3 : opération distribution de 40 kits de toilette demain, presque la fin !