Ma petite maman

Par Damien Besançon

Et maintenant, que faire ? Le diable m'emporte encore une fois. Je n'avais jamais dessiné de ma vie d'après modèle vivant, sauf deux personnes : mon père et le barbier qui venait chez nous. Comment tout cela allait-il finir ? hein, ma petite maman ? - demandai-je de loin à ma mère.

- Tant pis, - me dis-je, - et trois fois tant pis. La vie est orageuse, il faudra bien en passer par là aussi.


Milán Füst, L'Histoire d'une solitude (1956), traduit du hongrois par Sophie Aude, Cambourakis, 2007.