Harkis, des enfants de harkis s'expriment sur l'actualité récente...

Publié le 07 avril 2010 par Harki45

Ci-dessous nous diffusons un article sur l’actualité récente par des enfants de harkis de l’agglomération orléanaise.

L'actualité quotidienne nous apporte son lot d'informations sur les drames liés à la problématique Harkie.

Un article récent parut dans la dépêche, nous informe de la prise en otage du Sénateur Jean Pierre BEL (PS) par 4 enfants de Harkis.

Celle-ci s'est déroulée sous la menace d'une bombe artisanale factice, comme moyen de pression sur les autorités locales.

Cet acte de violence gratuite et improductif, nous le condamnons. Nous présentons également à Monsieur le Sénateur Jean Pierre BEL nos excuses pour ces moments de peur. Nous appelons les responsables des associations de harkis de l'Ariège à un peu plus de retenue par rapport à cette situation catastrophique dans laquelle se sont mis ces jeunes.

Le geste de ces révoltés est une action de faiblesse, car le recours à la violence  n'est pas la solution.

La colère des harkis n'est pas nouvelle. Depuis leur  rapatriement  traumatisant d'Algérie, les harkis furent d'abord parqués dans des camps ou ils ont longtemps souffert de l'absence d'hygiène, la communication passe mal entre les représentants de la communauté et les gouvernements successifs.

Plusieurs plans de meurettes ont été lancés pour faire face à l'urgence de la situation.

Mais si la première génération a semblé se résigner, leurs descendants demandent des comptes. Au nom du choix et surtout du devoir de leurs pères, ils revendiquent les droits élémentaires du citoyens français à parts-entières.

Parmi leurs préoccupations premières, ils demandent un droit à l'emploi.

Ils souffrent, il est vrai plus que d'autres des problèmes posés par la pénurie de l'emploi.

Un profond malaise règne au sein de la communauté harkie.

Le  mal vivre que ressent cette jeunesse, le désespoir, le chômage, son incapacité à communiquer autrement que par la violence, face à l'inertie de notre classe politique toute autant responsable, montre bien qu'elle est d'abord victime de son propre ras-le-bol.

L'incertitude de l'avenir, la précarité, la crise d'identité dont sont victimes  les prévenus ont été les facteurs décisifs de leur cri d'alarme. Au vu de toutes ces circonstances atténuantes, nous espérons une clémence de la justice, afin de ne pas hypothéquer la chance d'insertion de ces 4 jeunes fils et filles de harkis et d'éviter également toute tentative de récidive.