Les feux mal eteints de sarkozy

Publié le 27 novembre 2007 par Richard Kirsch
Avant on parlait de banlieues, de Zones sensibles , aujourd'hui on emploie le terme quartiers . La sémantique change mais la braise couve toujours . Les actes de vandalisme et les émeutes de Villiers étaient prévisibles. Il ne suffisait qu'un prétexte pour donner aux voyous des cités l'occasion de ressortir dans la rue cracher leur haine, leur ennui . Le flic reste le symbole du pouvoir le plus proche. Alors on casse du flic pour le fun et se donner l'impression d'exister. Les voyous des quartiers sont ressortis dans leur impasse sociale juste avant les fêtes de Noël. Les grèves à répétition ne les concernent peu. La lutte pour le pouvoir d'achat encore moins. Ils ne partagent plus mêmes valeurs comme on dit. Alors place au deal, à la combine , au système D. La centrifugeuse économique les envoie toujours plus loin de la ville dans de nouveaux ghettos. La grande périphérie suinte le souffre, la poudre, les tags . Quant la pression monte, tout s'embrase. La banlieue c'est l'enfer. Premières victimes, les habitants des quartiers . A la précarité se greffe l'insécurité. Mais l'Etat a d'autres incendies à éteindre. Cheminots, fonctionnaires, étudiants, SDF .
Nicolas Sarkozy rapporte de bons contrats de Chine. Airbus fabriquera des centaines d'appareils . Certains décolleront de Roissy ou d'Orly aux dessus des banlieues de Villiers, Grigny, Mantes-La-Jolie Argenteui. Des gosses les regarderont chaque jour passer au-dessus des tours. Peu d'entre eux auront la chance de les prendre. Ils ne sont pas nés au bon endroit , ni au bon moment.