Georges Duhamel, Cécile parmi nous

Par Alain Bagnoud

Cécile, une pianiste de concert, arrête de se produire en public pour s'occuper d'un enfant qu'elle a eu. Du coup, elle compense par le mysticisme et se voue vers Dieu. Puis son fils meurt d'une septicémie. Bouleversement de Cécile...
C'est le septième volume d'une série qui s'appelle la Chronique des Pasquier. Je n'ai pas lu le reste (à part un volume, le premier), et que je ne le ferai probablement pas. Il y a en effet chez Duhamel une insistance balourde qui m'agace. Probablement craint-il qu'on ne comprenne pas toute la profondeur de sa vision. Du coup, il insiste.
Cécile est céleste et instrumentiste de génie, et n'oublions pas que Sainte Cécile est la patronne des musiciens. Elle porte dans les concerts une longue robe toute blanche « son vêtement sacerdotal ». Elle « s'en va de ce pas qui semble à tout instant sur le point de quitter la terre. » Tout est ainsi surligné.
Vous me direz, pourquoi lire encore Duhamel alors que ce n'est pas la première fois qu'il m'agace?
C'est que Paul Léautaud parle abondamment de lui dans son journal.
Et voilà une manière de durer: réussir à ce qu'un écrivain de talent parle de soi.

Duhamel, Cécile parmi nous, folio