Le tout transposera l’une des versions qui circulent concernant Cassidy (notablement différente donc de celle du film de George Roy Hill, dont personne n’a oublié le plan final, mais pas nécessairement contradictoire quand on y pense, finalement, à ce plan final), qui l'aurait vu survivre, contrairement au Kid, à la fusillade de San Vicente (1908, Bolivie), et pratiquer ensuite durant une quinzaine d’années l’élevage de chevaux, avant de faire son retour aux USA, via le Chili (non sans avoir renoué avec ses premières amours, et reformé un nouveau duo avec un hors-la-loi chilien).
Bref, avec ces différents niveaux de réalité, un récit (dé)construit autour d’une figure aussi irradiante qu'indistincte, mêlant Histoire et histoire(s), le tout rappelle un peu le magnétique Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (dans lequel on retrouvait… Sam Shepard).
Profitons-en pour signaler la ressortie le 16 juin prochain, grâce à Solaris, des sublimes Moissons du ciel de Terrence Malick (oui, je suis monomaniaque), avec le même Shepard face à Richard Gere dans l'un de ses meilleurs rôles. Et pour finir, je ne saurais trop vous conseiller la seconde réalisation de Sam the Dram', Silent Tongue (1994), western-tragédie déroutant, intriguant, avec Alan Bates, Richard Harris et le regretté River Phoenix. Une oeuvre méconnue, qui inscrit un peu plus Shepard dans l'horizon des mythes (encore) de l’Ouest américain qu'il affectionne (ben oui, rien que dans ce post : Butch Cassidy, Jesse James, Silent Tongue, et on ne parle même pas du superbe chapeau arboré dans Don’t Come Knocking, beau film lui aussi sous-estimé, etc...).