Lord of Burger, Tome 1 Le Clos des épices

Par Clementso

Le Clos des épices est dirigé par Alessandro Caprese, chef de renommée probablement universelle, qui gouverne dans la cuisine de son restaurant d'une main de fer dans un gant d'acier. Rien ne lui échappe, perfectionniste au possible... et c'est justement ce qui a valu à son restaurant trois étoiles au Guide Michelin.


Sa fille Ambre, serait plutôt passionnée par la sculpture sur glace - raison pour laquelle elle part au Japon pour étudier, au grand dam de son père. Quant au fils de la famille Caprese, Arthur, il travaille chez Fast-Do, spécialiste de la restauration lente et diététique. Mais avec sa touche personnelle, il parvient à faire d'un hamburger un véritable délice. Si, si. Le tout avec des oreilles de lapin sur la tête. Pas évident.
Un père trahi par ses enfants ? Au point de ne pas dire au revoir à sa fille le soir même de son départ pour le pays du Soleil Levant ? Non. Alessandro se retrouve enfermé dans la chambre froide du restaurant, et finira par mourir gelé. Un véritable assassinat, dont les enfants et les employés ignorent la triste réalité. Sauf qu'à la mort du papa, lesdits employés ne font pas long feu : une moitié de l'équipe démissionne. Quant à l'autre... elle tient plus des pieds nickelés que des maîtres de la cuisine.
Arthur et Ambre se retrouvent pourtant avec trois millions € de crédits à rembourser et un restaurant à faire tourner. Comment faire ?
Eh bien c'est pas gagné. Dans cette petite série débutante, les saveurs les plus diverses se mêlent : une pincée d'humour très manga et de gags potaches, quelques grammes de drames familiaux, un zeste de situations absurdes. Mais la sauce prend très bien.

Lord of Burger ne casse pas trois pattes à un canard - laqué ou aux oranges - mais c'est un titre très drôle, très bien rythmé et particulièrement prenant. Autrement dit : on ne s'ennuie pas une seconde, le tout sans se prendre les pieds dans des mélos inutiles. La petite séquence avec la maman passe vite, et n'est pas trop pesante Car, si ici, « on fait peut-être de la cuisine, pas du cirque », disait le papa, mais l'ensemble tourne à la grande farce cirquesque pour notre plus grand plaisir.
Les connaisseurs retrouveront une note d’Excel Saga, cette série complètement déjantée - notamment dans certains dessins de personnages. De la même manière, ici, tout est humour et semi-parodie. On ne verse pas dans l'absurde (encore que le tragique qui s'ignore... on n'en est pas si loin), mais dans le petit n'importe quoi bien cuisiné. Le tout à prix tout doux. Aucune raison de se refuser ce petit moment de dégustation...