Mode

Publié le 11 avril 2010 par Marc Lenot

Alors que trop souvent les photos de mode sont trop typées et plutôt ennuyeuses, Deborah Turbeville réussit à nous faire oublier qu’il s’agit là de commandes destinées à vendre robe, sac, glamour. Cette petite exposition dans une belle galerie près de la Tate Modern, The Wapping Project Bankside (à ne pas confondre avec l’autre, à l’Est) se termine le 10 avril. Ce fut l’occasion d’admirer ses tirages graineux, mystérieux, évocateurs. De très belles femmes errent dans des environnements décrépits, gare milanaise, bains new-yorkais ou coulisses d’un théâtre polonais, y rencontrant des hommes improbables, mi-absents, mi-menaçants.

Et quand Turbeville visite Versailles, c’est pour en découvrir les coulisses, avec ces chevaux démembrés. Antithèse d’Helmut Newton, elle expérimente avec ses modèles et avec ses photos, qu’elle recompose et fragilise. Elle sait créer une atmosphère étrange et vraie, qui fascine.

Très beau livre (et excellente critique ici)