Harkis, mohamed Bellebou un homme de dialogue...

Publié le 13 avril 2010 par Harki45

Nous voulions diffuser le travail de Mohamed Bellebou d’après nos archives et des rencontres du passé lorsque nous étions membre de l’association UNTFMONAA dirigée par Monsieur Mohamed Benkouda.

Mohamed Bellebou, un homme de dialogue…

Harkis, un combat de tous les jours « Un homme sans espoir et conscient de l’être n’appartient pas à l’avenir » Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.

 

Homme de dialogue, militant engagé, Mohamed Bellebou au sein de la coordination nationale des harkis est profondément solidaire de sa communauté. Il a réussi avec plusieurs municipalités, à créer plusieurs projets d’emplois-formations. A l’époque un journaliste lui avait posé la question : quel est ton lieu de naissance, il répondit sur le ton de la boutade le 99 qui était alors département français.

Une longue vie de combat…

Né en 1955 à Novi, de Yamina Affroun et Mohamed Bellebou, le jeune mohamed sera pupille de la nation (son père engagé volontaire dans le GMS n°20 à Tizi Rached sera tué en 1961 par le FLN). Sa mère avec ses frères et sœurs trouveront asile au camp de Rivesaltes de sinistre mémoire. Récupérés par la famille, ils s’installeront à Castelnaudary puis a Narbonne. Mohamed s’installera artisan à Castelnaudary dans le domaine de la rénovation de l’entretien des bâtiments en général, des coopératives agricoles et céréaliers en particulier.

N’ayant jamais quitté la famille rapatriée, il crée en 1983 l’association des français rapatriés   , la politique de l’ONASSEC le surprenant pour le moins. Un long combat s’ensuivit. Lors de son voyage en Algérie en 1988, afin de se recueillir sur la tombe de son père avec son épouse et son fils de 6 ans, il fut arrêté à la douane algérienne.

Les consulats français d’Alger et d’Oran resteront impuissants face à cette situation. Mohamed ne sera libéré qu’un mois et demi après. La raison invoquée étant toujours que la convention franco-algérienne d’octobre 1983 fait d’eux des bi-nationaux d’office avec obligation du service national en Algérie. Mohamed refuse d’accepter l’inacceptable. Il est pupille de la nation et donc français, rien que français et fier de l’être.

Depuis le combat contre l’indignation fait rage mais au sein de la coordination des harkis, il considère la violence comme un constat d’échec préférant au combat entre les hommes, les vertus du dialogue. Une constatation s’impose alors à Mohamed. L’ensemble des enfants de harkis sont touchés par le chômage et le seul chemin  qui mène à un véritable emploi demeure une formation adaptée. Ne pouvant plus attendre, il crée alors l’IDEF, son propre institut de formation qui à l’ouverture avait accueillit 75 élèves.

Il fallait rappeler les bons et loyaux services de Monsieur Bellebou à la communauté. Chevalier de la noble cause, Mohamed à défendu avec corps et âme ses compatriotes harkis et nous ferons tout pour l’aider.

Soutenons M. Bellebou

COMITE DE SOUTIEN

liberez.bellebou@laposte.net