De la maison d’hôtes à l’hôtellerie, il n’y a qu’un pas

Publié le 14 avril 2010 par Topika

Charlotte Ferrero, propriétaire de l’hôtel Sainte-Beuve avait une seule idée en tête : ouvrir des chambres d’hôtes en province. Au final, elle a ouvert un hôtel à Paris ! Après 3 ans de recherche, elle a un coup de cœur pour l’hôtel Le Sainte-Beuve, une vieille pension de famille à laquelle elle apporte un vent de fraîcheur : « j’ai eu un feeling pour cet endroit, c’est toujours comme ça, avec les gens comme avec les choses », nous confie-t-elle. La Rive Gauche était une évidence, lui ressemblant plus avec sa taille humaine et son aspect cosy. Sa touche personnelle ? La décoration. Elle a souhaité faire un hôtel « qui ne ressemble pas à un hôtel ». Au final, Le Sainte-Beuve est comme sa deuxième maison, là où elle reçoit ses hôtes comme des membres de sa famille. Et puis, ce sont aussi les colonnes du petit salon de la réception conçues par David Hicks qui ont pesé dans la balance, confirmant son choix. Mais comme elle aime à le dire, elle aimerait en faire plus, un peu comme dans une maison d’hôtes justement, mais l’hôtellerie impose des normes qu’il faut respecter.

Une passion pour les hôtels de charme liée à sa vie personnelle. Lorsqu’elle part en vacances avec son mari, ils optent toujours pour des hôtels familiaux comme l’hôtel « Au Coin du Feu », le 3 étoiles de la famille Sibuet à Megève. Les hôtels design ou trop luxueux ne l’intéresse pas. D’ailleurs, pour la décoration du Sainte-Beuve, elle se pose toujours la question avant de choisir un objet ou un tissu : « est-ce que je mettrais ça chez moi ? ». Une remise en question payante qui confère au Sainte-Beuve ce joli côté pension de famille qu’il n’a cessé d’avoir tout au long de son existence. Du coup, les tissus écossais viennent de chez Sequana, les lavabos des salles de bains sont des rééditions des années 30, et chaque bureau installé dans les chambres est unique, chiné au gré des flâneries de Charlotte. Mais la pièce maîtresse de l’hôtel est sans équivoque le bar de la salle du petit-déjeuner, un « p’tit zinc » acquis lors d’une vente aux enchères.

Charlotte apporte aussi à l’hôtel des roses de son jardin. Les clients adorent. Certains clients descendent au Sainte-Beuve depuis plusieurs générations, comme cette cliente américaine qui a retrouvé dans les affaires de sa grand-mère des correspondances indiquant qu’elle séjournait à l’hôtel au siècle précédent ! Demandez au réceptionniste, il sera ravi de vous raconter l’histoire plus en détail… Un hôtel qui voyage avec ses clients. Dans les chambres, à la réception, ou dans la salle du petit-déjeuner, des livres en plusieurs langues sont à disposition des clients. Certains en rapportent de chez eux, les oublient ou les laissent de plein gré, d’autres repartent avec et en ramènent de nouveaux. Un joli cycle qui fait rêver.

Ses projets ? Avec son époux, Charlotte Ferrero termine la rénovation de leur second hôtel boulevard Raspail, l’Hôtel de la Paix.

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