Le mystere indechiffrable de la vie

Publié le 15 avril 2010 par Jeanjacques

Désormais, nous connaissons parfaitement les 4 lettres qui permettent d’écrire le nom de Dieu pouvant réconcilier toutes les religions : T.A.C.G. Il s’agit des initiales de la thymine, de l’adénine, de la cytosine et de la guanine. Ces 4 bases s’assemblent invariablement deux par deux ( T-A et C-G) et leur indéfinie répartition constitue le code génétique structurant  tout le vivant, plantes et animaux, virus et cellules compris. Tout semblerait simple et il suffirait de lire ce code pour comprendre l’organisation des protéines et partant du mode de développement cellulaire des innombrables espèces vivantes. Tout semblerait simple sauf que nous ne savons pas pourquoi – selon quels principes physiques – s’effectue OBLIGATOIREMENT l’accouplement d’un thymine avec une adénine et d’une cytosine  avec une guanine ( avec quelques exceptions cependant).

Les explications fournies selon lesquelles une base purique s’associe avec une pyrimidique sont simplement déclaratives et ne font que constater cette loi associative.

Les bases de ces nucléotides possède ainsi une faculté de se RECONNAITRE pour se compléter mais également pour se reproduire, se recopier. Le mécanisme de la réplication d’un brin d’ADN au moyen de l’ADN polymérase est tout aussi difficile à comprendre, ici aussi on ne fait que constater le mécanisme.

La question est alors de savoir qu’est cette « faculté » mystérieuse de reconnaissance entre bases ? Comment la base T peut-elle faire la différence avec C ou G pour à la fois se répliquer et s’associer. A n’en pas douter, cette reconnaissance ne peut être qu’entre formes complémentaires, à partir de chaque géométrie propre des bases tel qu’il soit impossible qu’elles se trompent puisque aussi bien les erreurs de couplage sont extrêmement rares. Les bases TACG sont uniquement composées de 3 atomes : carbone( C), azote (N), Oxygène (O). T possède 9 atomes), A (10), C(8) G (11), chaque base complémentaire est formée de 19 Atomes mais la répartition en espèces d’atomes n’est pas cependant égale. Les bases TA ont deux liaisons hydrogène, et CG trois. On pourrait entrer plus dans le détail de leur structuration spécifique mais un fait est certain : de quelque façon qu’on tourne le problème, qu’on imagine des positions possibles des atomes, on ne saisit pas le principe même de la complémentarité. Le problème est important car il en va de même pour ce qui va concerner la synthèse des protéines qui s’associent invariablement à des brins codants par transcription au moyen d’un ARN messager dont voici le tableau :

  • AUU, AUC, AUA : il se forme l'acide aminé isoleucine (ISO)(Île)
  • GCA, GCC, GCU: il se forme l'acide aminé alanine (ALA)(Ala)
  • UUC, UUU : il se forme l'acide aminé phénylalanine (PHE)(Phe)
  • UUA, UUG, CUU, CUC, CUA, CUG : il se forme l'acide aminé Leucine
  • AUU, AUC, AUA : il se forme l'acide aminé Isoleucine
  • GUU, GUC, GUA, GUG : il se forme l'acide aminé Valine
  • CGG, CGA, CGC, CGU, AGA, AGG : il se forme l'acide aminé arginine (ARG)(Arg)
  • ACG, ACA, ACC, ACU : il se forme l'acide aminé thréonine (THR)(Thr)
  • GAC, GAU : il se forme l'acide aminé acide aspartique (ASP)(Asp)
  • GAA, GAG : il se forme l'acide aminé Acide glutamique (Glu)
  • GGU, GGC, GGA, GGG : il se forme l'acide aminé Glycine
  • AAU, AAC : il se forme l'acide aminé Asparagine (Asn)
  • UCU, UCC, UCA, UCG : il se forme l'acide aminé Sérine
  • CCU, CCC, CCA, CCG : il se forme l'acide aminé Proline
  • GCU, GCC, GCA, GCG : il se forme l'acide aminé Alanine
  • UGA, UAG, UAA : ces codons sont des codons stop (qui ne code donc aucun acide aminé).

Ce tableau, qui correspondrait pour le vivant à ce qu’est celui de Mendeleïev pour les atomes, est totalement incompréhensible dans sa logique interne. Ces 22 acides aminés à l’identique des bases ADN sont composés des 3 atomes classiques (C,N,O + H) et divergent seulement quant à leur structuration interne et répartition des leurs atomes. Ils possèdent donc eux aussi la « faculté » de reconnaître les 3 bases codantes auxquelles ils s’associent.

Cette reconnaissance est donc celle des formes, de la répartition spatiale des atomes composant ces molécules particulières que sont les bases et les acides aminés. Toute l’organisation vivant repose ainsi sur cette faculté que possède la matière de s’associer selon certains principes et lois de complémentarité. Sur ces lois nous ne savons à peu près rien puisque assez différentes de celles qui gouvernent la valence électronique entre molécules (bien que celles-ci interviennent pour leur part).

En définitive, si nous restons fascinés par les progrès fulgurants quant à nos capacités à pouvoir lire et décrypter le code génétique, il reste que la logique interne de celui-ci demeure totalement méconnue. Pour l’heure, nous parvenons à lire les lettres et mots de la création mais nous ne parvenons pas à comprendre la syntaxe de cette grammaire universelle. Le mystère de la vie reste indéchiffrable.