Trop forts ces Islandais !

Publié le 16 avril 2010 par Yvesd

Z’ont quand même pas l’air malin les camarades cheminots de la CGT et consorts. Ca fait bientôt deux semaines qu’ils tentent de bloquer le pays au nom de la défense du service public en général, de la pause (vraie) galette-saucisse et de la retraite à 50 ans en particulier et, voilà qu’ils se font voler la vedette par un improbable volcan islandais, au nom imprononçable en plus.

Sont quand même forts ces Islandais : sans préavis, sans concertation, sans service minimum, sans « gilets rouge » et avec un seul volcan, ils parviennent à vous foutre un vrai bordel dans les départs en vacances de la zone C.

Les avions ne décollent plus, n’atterrissent plus. Josette et Marcel qui, profitant d’une promo trouvée sur 20Minutes.fr, partaient pour une semaine de vacances bien méritées et en pension complète au Ringardos Beach Club de la banlieue d’Héraklion, sont aussi cloués au sol que verts de rage.

C’est du jamais vu en Europe et nul n’est capable de dire quand le trafic aérien sera rétabli car, « Restons Correct ! » vous le confirme au cas où vous ne vous en douteriez pas, négocier la reprise du travail avec un délégué Sud-rail aviné c’est de la roupie de sansonnet comparé aux efforts de persuasion qu’il faut déployer pour persuader un volcan islandais d’arrêter ces conneries éruptives.

Le pire c’est que pour une fois il est difficile de s’en prendre à la mondialisation ultralibérale. Encore qu’avec les z’écolos adeptes de l’Eglise de Climatologie, il faille s’attendre à tout et, qu’en général, on n’ait pas très longtemps à attendre…

Il s’agit plus vraisemblablement d’une résurgence de cette tradition des Vikings qui peuplèrent l’île à partir du neuvième siècle et qui veut qu’on commence par foutre le feu avant de parlementer. Faudra quand même y repenser avant d’accepter leur candidature à l’Union Européenne car, s’ils sont moins nombreux que les Turcs, il semble qu’ils soient encore plus forts…

Le plus inquiétant n’est évidemment pas que cet évènement donne des idées aux vaillants syndicalistes de la SNCF.

Si, principe de précaution aérienne oblige et soucieux d’éviter que les charters à touristes ne se crashent façon Tupolev polonais à l’approche de Smolensk, les autorités « compétentes » ont reconnu que le nuage de cendres ne s’était pas miraculeusement arrêter aux frontières de l’Hexagone, elles nous affirment dans le même temps que les retombées seront sans danger pour la santé publique.

On peut certes comprendre que, par les temps qui courent, le gouvernement ne souhaite pas ajouter une vague d’émigration sanitaire à la fuite des contribuables vers des cieux fiscalement moins infernaux mais, pour autant, cette histoire de nuage de cendres nous rappelle quand même un peu celle du nuage de Tchernobyl…