Les lauriers de Césaire

Publié le 16 avril 2010 par Noug
Il fallut le temps de toutes ces saisons
A l'humble élève pour pouvoir saisir
Comprendre et entrevoir les raisons
Oui il fallut le poids de toutes ces heures
A l'humble élève pour voir les luttes nécessaire
Les combats les vrais, ceux livrés par Aimé Césaire
Par delà la ville j'ai entendu en ce triste jour d'avril
Un esprit éclairé et brillant s'éteindre
Mais aussi des oreilles se tendre
Pour entendre l'écho de cette grande voix
Il arrive que parfois l'homme et la postérité soit du même convoi
On dit qu'il suffit des défis d'un seul homme
Pour que tout une communauté se délivre
Et pour nous qui somme encore menottés
Les mots de vos livres ont comme des lèvres
Alors j'atteste de toute l'étendue de l'œuvre
De l'homme de lettres, de l'homme debout sans maître
Qui entre en nos voix, qui hante nos vies
Hier j'étais le faible, le fruit et le fait de l'offense
Mais grâce à vous je susurre qu'aujourd'hui je suis sûr
Que je suis aussi Fort-de-France
Moi l'enfant d'ici d'ailleurs et de l'exil
Je vibre du désir d'Aimé,
Et je vous pleure comme l'ensemble des îles
Parce qu'après tant d'années loin de chez moi
J'ai prié et repris de la maison mon chemin
Mais si mon cœur en paix a oublié la peur et obéi
C'est parce qu'en main j'avais votre cahier d'un retour au pays
Ma littérature a combattu, et support ses courbatures
Parce qu'aujourd'hui encore le combat continue et que les coup bas dure
Mais ce poème n'est pas une complainte
Non !! c'est un cris de liberté qui porte votre empreinte
Oui !! c'est un texte à votre image
Un hommage fort, un hommage fier,
A un homme sage à l'esprit sans fer
Qui s'est fait phare pour ses frères
Lui dont les messages défiaient les mensonges
Parce qu'au Panthéon il y a peu de noms d'déportés
Alors Vieux père porte nous et on enfoncera les portes
Et même si c'est réel que certains se leurrent et s'auréolent des lauriers de César
Ma diaspora elle s'éreinte pour vibrer et briller de l'aura de Césaire
Nëggus
18/04/08
Hommage à Aimé Césaire