Éloge du carburateur ; essai sur le sens et la valeur du travail

Publié le 17 avril 2010 par Marine8888

Matthew B. Crawford  semble séduisant au sens intellectuel du terme en tout cas et j’envie tous les professeurs des lycées Louis le Grand, Henri IV, Montaigne et ceux des grandes écoles qui auront à faire lire ce brillant ouvrage à leurs élèves. Non seulement, M. Crawford revalorise le travail manuel mais en plus il est la preuve vivante que le travail manuel est surtout un travail intelligent et qu’il est possible de philosopher en revissant un boulon ou en démontant un carburateur : «l’éthique de l’entretien et de la réparation»

Mathieu B Crawford accomplit son parcours personnel à l’inverse du courant ce qui le rend d’autant plus intéressant. Sa crédibilité vient de son expérience et de l’analyse qu’il en fait. Ce brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think-tank à Washington, il a démissionné assez vite pour ouvrir... un atelier de réparation de motos.

« À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l'une des réflexions les plus fines sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce « travail intellectuel », dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l'« économie du savoir », se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou à réparer des objets - ce qu'on ne fait plus guère dans un monde où l'on ne sait plus rien faire d'autre qu'acheter, jeter et remplacer. Il montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'« économie du savoir ». « Retour aux fondamentaux, donc. La caisse du moteur est fêlée, on voit le carburateur. Il est temps de tout démonter et de mettre les mains dans le cambouis... » 4e de couverture

« Le livre est plein d’anecdotes, de notes sur l’enseignement technologique, de galères autobiographiques, de références à Aristote ou à Richard Sennett, d’odes à l’esthétique d’une Honda ou d’une Augusta, de chirurgies au tournevis semblables à celles du médecin légiste, d’odeurs de sueur et de pétrole oxydé, de coups de kick dans les tibias… Mais sa leçon essentielle est que le travail manueléduque, éduque à la liberté, à l’intelligence du monde, de soi et des autres. » Libé

«La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués. Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à l'air.» les éditeurs du site Place des libraires : www.placedeslibraires.fr/

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Éloge du carburateur ; essai sur le sens et la valeur du travail - Matthew B. Crawford

La Découverte
http://www.editionsladecouverte.fr 
Collection : Cahiers Libres
Parution : 25 Mars 2010
Genre : Sociologie Faits De Société, Témoignages Contemporains, Actualité, Biographies
Traduit de Anglais (etats-unis)
249 pages, 22.2 X 13 cm, 310 grammes
9782707160065
Prix éditeur ttc : 19.00 €
Disponible chez l'éditeur

Si vous en avez le courage procurez-vous aussi le dernier livre de Lionel Naccache "Perdons-nous connaissance" qui complètera la réflexion de M. Crawford et vous persuadera que la liberté est dans la connaissance et que la connaissance ce n'est pas l'information et Internet n'est que de l'information en aucun cas de la connaissance.

Que voilà un papier patchwork qui ne m’a pas trop coûté en rédaction, exercice assez couramment pratiqué dans le milieu journalistique enfin j’ai cité mes sources et puis à quoi bon rédiger ce que d’autres ont déjà écrit et fort bien… et parfois la paresse et d’autres fois le temps qui manque et d’autres fois encore les deux…

Moi c’est dans la terre que je mets mes paluches et oui Mathieu, ça remet les idées en place et ça ouvre au monde…