Je viens de relire ma review du concert des Foals d’il y 2 ans. Cela faisait à peine une semaine que j’écoutais Antidotes, j’étais vraiment bête : « Je ne sais pas s’ils seront encore là dans 10ans mais tant qu’ils sont dans le coin profitez en. « Antidotes » multipliés par 10 = JOUISSIF !« . Je ne sais toujours pas si ils seront là dans 10 ans, mais après le concert de ce soir, je pense qu’ils le méritent amplement. En fait, en me rappelant du premier Trabendo, je me rend vraiment compte à quel point, les Foals ont changé. Leur présence sur scène est passé de l’autisme geek à un groupe qui a une parfaite maitrise de son espace, un groupe bien dans ses baskets en fait. Les nouvelles chansons (sur lesquelles je reviendrais un peu plus tard) s’incrustent parfaitement à la setlist et lui donne une profondeur inestimable. (et une longévité : passé de 45min à 1h de set, c’est notable). Les Foals ont changé ; Ils ont décidé d’accentuer le coté Red Socks Pugie plutôt que l’efficacité personnifié de Cassius. Personnellement, je trouve que c’est une excellente chose. Comme si, c’était une continuité logique, si évident que personne ne peut le nier.
La première partie, assurée par The Invisible, fut une véritable réussite. Un groupe mystico-ambiant-electro, vraiment doué et proposant des morceaux bricolés avec soin. En fait, c’est assez impressionnant, je n’aurais pas cru possible qu’une première partie puisse être une aussi belle découverte(avec Kissogram et The New Wine évidemment ). Bref, de vrais pro, je ne peux que vous conseiller d’écouter par vous même ces petits gars là.
Les Foals rentrent en scène vers 21h, la foule s’agite, se tortille dans tous les sens. Total Life Forever servira d’introduction. Je ne la connaissais pas du tout, donc j’admets avoir mis du temps à accrocher. Cassius remets tout le monde en place. Je n’arriverai jamais à comprendre pourquoi ils la font si tôt, peut-être pour nous chauffer à blanc. Dans tous les cas, ça a marché. Le Trabendo est maintenant dégoulinant de sueur, de bière et autres. Ils enchainent avec
Il reviendront assez vite avec l’incontournable The French Open et enchaineront avec l’impossible, le dévastateur, la bête, Two Steps Twice. Un espèce de gros défouloir géant. On aurait presque des tendances masochistes à vouloir se défoncer dans ce pogo géant. « Papada papada papaa ». La fin relevait de la science fiction. Je sors de là, à moitié défoncé, comme un drogué après un fix, j’en perds mon pass navigo, mais les grèves n’attendent pas, il est temps de courir attraper mon ultime train.
En somme, vous l’aurez sans doute devinez, le 15 avril 2010 au Trabendo, c’était un concert de dingue. Une sorte de furie dans vos têtes. Les Foals ont grandis si vite, que je me sens presque larguée. Je viens de comprendre que jusque là, je ne savais pas vraiment pourquoi j’accrochais tant avec ce groupe, maintenant, j’ai crois avoir saisi le fond de la chose. Cet espèce de magma en continuel fusion, c’est juste la Vie. (Oui, cela m’a vraiment plus. Et oui, je deviens vite niaise quand quelque chose m’a vraiment plus.). J’ai lu pas mal d’avis sur ce concert, je ne suis pas sur qu’on n’arrive tous à ce mettre d’accord. Dans mon cas, je suis plus que conquise. C’était les Foals, l’un de mes groupes préférés.
Setlist
Total Life Forever
Cassius
Olympic Airways
Miami
Balloons
Blue Blood
This Orient
Spanish Sahara
Red Socks Pugie
Electric Bloom
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The French Open
Two Steps, Twice
Pour les photos remercions SOV