En fait, on attendait du coureur wallon une victoire car depuis la reprise aucune n'a été inscrite à son palmarès. Présent dans le groupe de tête de Milan-San Remo, 3ème de Gand-Wevelgem, 3ème du Tour des Flandres et 5ème de la Flèche Brabançonne, Philippe Gilbert, incontestablement, tournait autour d’une belle victoire.
L’Amstel Gold Race - avec son parcours tourmenté, ses 31 côtes et ses petites routes propices aux offensives - était le terrain idéal pour le coureur wallon.
Philippe Gilbert n’a pas fait mentir les observateurs dont beaucoup l’avait désigné comme le grand favori de l’épreuve. Toujours présent dans le final, il a su revenir sur les Russes Kolobnev et Ivanov, ouvrant la route tour à tour pour se dégager dans l’avant-dernière ascension de la course, le Keutenberg, et aller chercher sa première victoire de la saison. Il mettait ainsi en veilleuse les offensives de Cadel Evans, des frères Schleck, de Cunego et de Nibali, tous très en vue dans le final.
La victoire de Philippe Gilbert est intéressante à plus d’un titre.
D’abord, on l’a dit, elle récompense un coureur auquel il manquait une victoire pour illustrer ses bonnes prestations depuis le mois de mars.
Ensuite, elle permet à la Belgique d’obtenir enfin un succès dans les classiques car jusqu’à hier matin le compteur belge était bloqué à zéro, ce qui est un comble quant on possède des coureurs de la classe de Gilbert ou de Boonen.
Enfin, la lutte sera intense mercredi et dimanche prochain lors des deux dernières classiques dites « ardennaises », la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège.
Aux coureurs déjà cités vont venir s’ajouter les espagnols Contador, Valverde, L.L.Sanchez qui, pour des raisons diverses, ne se sont pas alignés au départ de l’Amstel. Contador triomphait au Tour de Castille et Léon et enregistrait sa troisième victoire de la saison dans une épreuve à étapes alors que Valverde et Sanchez se sont laissés piéger par les interdictions de survol aérien.
Jean-Paul