Les “faux-amis”

Publié le 19 avril 2010 par Jlhuss

On a tous appris - a l’école - ce qu’étaient les faux-amis, ces mots appartenant a deux langues différentes, qui ont entre eux une grande similitude de forme mais dont la signification est autre.
J’ai pour ma part relevé une curiosité entre les faux-amis dans le vocabulaire et les faux-amis en société. Un ami - l’Ami - l’allié, l’acolyte, l’associé, le copain, le camarade ; celui qui nous accompagne souvent de longues années et par tous les temps, cet autre qui nous ressemble - ne dit-on pas que “le meilleur miroir est l’œil d’un ami” ? - ce véritable ami rare et précieux, on le chérit de tout notre être.
Le faux-ami n’est pas semblable mais il ressemble : il a les traits de l’ami, l’avenance aussi. Il nous tente tel un ami en devenir, mais joue un jeu différent et appartient a une autre sphère.


Malgré les apparences, ses codes sont différents. Les signaux semblent au vert mais soudain c’est le couac. Quiproquo… mon équation n’est pas valide. Je refais mon calcul, jetant le blâme sur moi seule.
Tout semble rentrer dans l’ordre mais ce ne sont qu’apparences, comme si cet ami ne voulait être ami que dans une certaine mesure, un certain périmètre qu’il aurait défini.
Cette amitié limitée, étriquée ; cet ersatz d’amitié n’est en rien commune a ce que moi, sincère et enjouée comme un jeune chien j’étais prête a donner.
Le faux-ami blesse, tout comme blesse un ennemi. Peut être plus encore car les coups sont plus sourds. L’ennemi on le reconnaît. Il est cet autre hostile, adversaire, que l’on affronte ou que l’on fuit c’est selon mais on sait a quoi s’en tenir.
Le faux-ami est déception, regret, amertume. Avec lui on est d’abord dérouté, puis on se sent cambriolé, coupable d’avoir ouvert sa porte, son cœur, un peu de son âme aussi.
Avant de parler dit-on, il est plus sage de tourner sept fois sa langue dans sa bouche… Que faut-il faire pour ne pas se tromper en amitié ? Si ce n’est jouer de prudence en se méfiant des apparences, et en étant prêt a encaisser les coups.

Martha