Mon histoire depuis mon accident

Publié le 18 avril 2010 par Marinathel
Je tiens à remercier tous ceux qui sont venus à l’hôpital, en ces temps difficiles. Il va falloir vous raconter mon histoire, ma lutte acharnée pour m’en sortir…
J’habitais chez Salima, à Place de Clichy, j’étais extrêmement bien entourée…
Qu’est ce que j’ai eu, au fait… (les trous de mémoire sont un combat perpétuel, pour retrouver ma dignité).
J’étais à mon travail, à Boulogne-Billancourt, à Lame de fond (une agence de publicité).
J’étais rédactrice (trouver les accroches et rédiger des textes)… Rares sont les patrons d’agence de publicité compréhensifs, mais ceux-là l’étaient. J’étais embauchée depuis peu ( un contrat à durée déterminée ).
Je coulais des jours heureux au cœur de cette agence, quand tout à coup
l’inexplicable, je fis un malaise. Quand je fus transportée par les pompiers au prestigieux hôpital militaire de Percy, qui se trouve à Clamart. Le couteau sous la gorge : une rupture d’anévrisme (un Accident Vasculaire Cérébral, pour les plus intimes : un A VC). Il ne me restait qu’une seule solution : m’en sortir !
J’ai d’abord été en fauteuil roulant pendant 3 mois, et par la suite, je marchais difficilement… Étant adolescente, je faisais de la gymnastique (10 heures par semaine), c’est peut-être, cela qui l’explique. Cependant, il m’a fallu 7 mois d’hôpital.
Le pire reste à venir : la kinésithérapie, les orthophonistes ( mes seuls mots étaient oui, non ou chameau : je ne sais pas à qui c’était destiné ). Néanmoins, elles ont fait un travail prodigieux, audacieux, preuve que le surhumain existe… Elles me le disent encore, comment aurions-nous pu savoir qu’avec ces trois mots-là, tu allais réapprendre tout l’alphabet, de A à Z !
Depuis 7 ans, on ne voit pas les traces sur mon corps ( à part, quelques cicatrices bien dissimulées ), je marche avec beaucoup d’entrain, je parle un peu moins vite que les autres, mais si l’on me pose la question : la réponse sera claire : je suis belge !
Je n’ai jamais voulu me suicider… J’y ai toujours cru !
Etre tenace est le meilleur des atouts.
Maintenant, j’habite seule depuis le 11 février 2006, et je n’ai qu’une seule chose à rajouter : je suis fière de moi, de la femme que je suis devenue…
Hélène