Etat chronique de poésie 868

Publié le 22 avril 2010 par Xavierlaine081

868

Quand la rage de vivre te tord les boyaux de l’esprit

Que rien ne se dessine qui favorise ton ascension

Vers des rives de silence où boire à ton désir

*

Quand au matin des amants

Tu dérives muet sur des ondes de peau

Diaphane dans l’azur ardent

Lèvres assoiffées d’un désir sourd

*

Tu restes pantelant sur les rives d’incertitude

Tu bois à l’ombre des saules

La parole d’anges d’éternité

Qui te frôlent les paupières

De leurs douces amertumes

*

Une lueur t’aveugle

Un soupir te tire de ta rêverie

Un enfant chancelle dans la blancheur d’un lac de sel

Des dunes à l’horizon emportent la mémoire

*

C’est un voyage sans retour

Qui palpite entre deux ailes de vie

Un chagrin qui s’agite

Dans le hoquet angoissé

D’une cage dorée

Qui tente une ultime respiration

*

Nul ne sait de quoi animer son pas

Avant que de poser une empreinte incertaine

Dans un premier cri déchirant

.

Manosque, 11 mars 2010

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