Le tigre ne proclame pas sa tigritude… il bondit sur sa proie et la dévore !

Publié le 24 avril 2010 par Halleyjc

Vous aurez reconnu la célèbre citation en réponse à la "Négritude" de Senghor our de Césaire.

Mais voici une autre page de Wole Soyinka, Prix nobel Nigérien de litterrature.

Je ne suis pas un écrivain méthodique. Je suis de ceux dont j’ai ouï dire qu’ils se lèvent le matin, mettent une feuille de papier dans leur machine à écrire et se mettent à taper. Cela je ne l’ai jamais compris. Je peux écrire des jours et des jours sans vouloir faire quoi que ce soit d’autre. Et à d’autres moments réfléchir  Je considère que le processus de gestation est aussi important que celui où vous vous asseyez effectivement pour agencer les mots.

Ou encore extrait de La Danse de la Forêt :

  • «Quand les feuilles tremblent, ce n'est pas l'affaire des racines.»
  • «Le canari ne porte que ses ailes, mais ses ailes le portent.»
  • «Les caprices sont le privilège de la beauté.»

Pourquoi parler de Soyinka ici et aujourd'hui ! sans doute parceque c'est un grand écrivain récompensé par le prix Nobel en 1986 pour sa longue et riche carrière de dramaturge, poète, essayiste et romancier: Wole Soyinka devient le premier africain a obtenir le prix Nobel de littérature, et il dédiera son discours d’acceptation du prix à Nelson Mandéla, qui croupissait encore au fond de sa cellule.

Mais aussi parceque le Nigéria avec ses deux présidents est à la veille d'une guerre civile qui opposera le monde du SUD Chrétien et celui du NORD Musulman.

Le prie les deux Dieux que cette prévision pessimiste ne se réalise pas... Mais notre Prix Nobel se dit lui même très pessimiste !
En 1999 le Président Obasanio déclarait :

Le Nigeria est un pays béni, dans lequel les richesses naturelles abondent, dont le pétrole et le gaz naturel, ainsi qu’une grande variété de minéraux solides, des terres fertiles, une main d’œuvre bon marché et relativement bien qualifiée, une population nombreuse et dynamique, de vastes débouchés nationaux. Or, malgré ces ressources naturelles, son économie est en chute libre depuis vingt ans. La pauvreté et le chômage sont endémiques. Les services de santé et d’éducation se sont dégradés, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Notre économie est fondée presque exclusivement sur la vente du brut. L’agriculture, encore largement fondée sur la monoculture, a enregistré une croissance de 4 % en 1999, mais elle n’entre que pour une part infime dans nos exportations. Quant au secteur industriel, il représente moins de 5 % du PNB. Le Nigeria fait aujourd’hui partie des pays les plus pauvres du monde, avec un revenu par habitant inférieur à 300 dollars par an, contre 1000 en 1980. Toutes les autres statistiques sur notre économie suivent cette même tendance. [...]

Aujourd'hui ! c'est pire ! et l'on craint le pire !