Là où on parle francais

Publié le 30 novembre 2007 par Cecile Berthelon @walinette

Voici donc l'avant-dernier volet de mes chroniques louisianaises. Il est temps me direz vous car il va y avoir sous peu des chroniques new-yorkaises qui vont se bousculer au portillon.


Le Bayou Teche à Breaux Bridge

On croit - à tord - qu'en Louisiane on y parle francais. C'était certainement vrai avant la guerre de sécession. De nos jours si vous entendez parler francais à la Nouvelle-Orléans, c'est qu'il s'agit très certainement de concitoyens, touristes comme vous.
Non, pour entendre parler francais, il faut se rendre quelque part au sud-ouest de NOLA, sur un arc de cercle qui s'étend de Lafayette à Houma. Là, oui, on est en pays Cajun et on peut y parler francais.
Un francais un peu chantant, qui roule les "r" comme le fait encore mon grand-père bourguignon, le tout mâtiné de ce qui nous semble à nous francais un petit accent québequois.

Les Cajuns - ou acadians - viennent en fait pour la plupart de New Scotia au Canada, chassés par les anglais au 19ème siècle. Mais être cajun est plus un état d'esprit et le terme recouvre aujourd'hui plusieurs ethnies, le point commun étant la langue francaise. Langue que - il faut bien l'admettre - nous n'avons entendu que dans la bouche de papis-mamis.
Ce qui s'est révèlé d'ailleurs très divertissant, que ce soit à la "salle de danse" de Randol's où nous nous sommes essayés aux danses locales (ouarff bon, ca ressemble à une valse quoi), que dans les magasins ou chez Tabasco. Dès que nous étions identifiés comme francais (assez rapidement autrement dit), les cajuns venaient spontanément nous parler !
Ce qui nous a valu de bien jolies rencontres.