Les schtroumpfs T28 : la grande schtroumpfette

Publié le 26 avril 2010 par Litterature_blog
La shctroumpfette ne supporte plus les réflexions misogynes de ses congénères. Elle s’en va trouver le grand schtroumpf pour lui expliquer la situation. Ce dernier imagine un stratagème qui devrait faire évoluer les mentalités. Il invente un voyage impromptu chez le mage Homnibus et confie la direction du village à la schtroumpfette, au grand dam des autres schtroumpfs. Commence alors un difficile combat pour celle qui voudrait montrer à tous que ce n’est pas parce que l’on est une femme que l’on doit se contenter des tâches ménagères.
Comme souvent chez les schtroumpfs depuis le fabuleux Shtroumpfissime (1965), l’histoire pour enfants traite de problématiques sociales ou politiques qui permettent différents niveaux de compréhension selon l’âge des lecteurs. Après le tourisme de masse (Schtroumpf les bains), ce nouvel album aborde la question du féminisme. Le ton se veut évidemment léger (on n’est pas non plus dans un essai d’Elisabeth Badinter !), mais on décèle en filigrane la dénonciation de certains comportements machos typiques. Pour les enfants qui liront cet album au premier degré, les ingrédients qui ont fait le succès de la série sont réunis : l’humour, l’univers si particulier du village et les personnages emblématiques (de la schtroumpfette au schtroumpf à lunettes en passant par Gargamel, Azrael et bien sûr le grand schtroumpf). Petits et grands y trouveront donc leur compte.
Après quelques épisodes assez médiocres (Salade de schtroumpfs ; Un enfant chez les schtroumpfs) Thierry Culliford, le fils de Peyo, a su redonner à cette incontournable série du patrimoine de la BD franco-belge des scénarios de qualité. A la différence de beaucoup de grands classiques des années soixantes qui ne sont plus que des filons exploités de façon purement mercantile depuis la disparition de leur créateur (Lucky Luke, Astérix, Blake et Mortimer…), les schtroumpfs ont su garder leur âme. C’est un exploit à souligner et un exemple à suivre.
Les schtroumpfs T28 : la grande schtroumpfette, de Peyo, édition du Lombard, 2010. 48 pages. 9,95 euros.

L’info en plus : Pour fêter les 50 ans des schtroumpfs, un coffret regroupant 10 dix mini-albums est sorti en fin d’année dernière. Dix aventures qui ont marqué autant d’étapes importantes dans la carrière des célèbres personnages de Peyo composent cette série collector au format idéal pour les petites mains : «Les Schtroumpfs noirs», «La Schtroumpfette», «Les Schtroumpfs et le Cracoucass», «L’Apprenti Schtroumpf», «Les Schtroumpfs Olympiques», «L’étrange Réveil du Schtroumpf Paresseux», «Le Schtroumpf Sauvage», «La Menace Schtroumpf», «Le Sctroumpf Reporter» et «Salade de Schtroumpfs». Un cadeau certes un peu cher (59 euros) mais qui ravira les petits lecteurs amoureux des schtroumpfs. En plus, dans une bibliothèque, c’est toujours super joli de voir un beau coffret (les 10 petits livres rangés dans l’ordre dessinent une frise du plus bel effet).