LUC CHATEL casse l’école dans l’Aisne

Publié le 26 avril 2010 par Letombe

 

La Lettre de Jaurès donne la parole à UNSA éducation

Aujourd’hui, la France connaît la démographie la plus dynamique d’Europe. Le sauvetage des banques qui ont joué avec notre argent et l’ont perdu, a coûté des milliards au pays et crevé le plafond des critères de Maastricht. Mais, que nous dit l’administration pour justifier le retrait de moyens ?

" Mais tout va bien, vous comprenez. Les écoles et les collèges ont encore une marge de manœuvre à condition de porter les effectifs à 30 élèves par classe. La sécurité des élèves sans surveillants et sans CPE ? Aucun souci. Les remplacements sans TZR ? Pas de problème. L’accueil des 2 ans ? on externalise et on fait payer l’usager. Les élèves en grande difficulté ? On traite en interne dans la classe surchargée, on saupoudre de quelques stages de remise à niveau pendant les vacances et on supprime des RASED "

Pour l’UNSA Education, la rentrée 2010 s’annonce sous de sombres auspices.

Dans l’Aisne, alors que les résultats aux évaluations de CM2 nous placent avant-derniers, juste avant l’Académie de Rouen, on pouvait espérer que la question des disparités territoriales serait enfin abordée et que le Ministère chercherait à réduire ces inégalités choquantes sur le territoire de la République.

Or, pour 40 fermetures de classes, on ne constate que 9 ouvertures dans le premier degré.

A cela s’ajoute la suppression sur 2 ans de 31 postes RASED.

Dans le second degré, pour 229 élèves en plus, on supprime 9 équivalents temps plein et demi.

Dans de nombreux collèges, les enseignants doivent éponger des problèmes de société de plus en plus aigus avec de moins en moins de moyens.

Nous accueillons, dans le premier comme dans le second degré, des enfants pour qui l’école est anecdotique (par rapport à leurs problèmes personnels) ou pour qui l’école elle-même est une violence !

Les incivilités se retrouvent aussi dans les établissements " calmes ", les élèves se donnant le droit de parler, de refuser le travail demandé et de mépriser leurs professeurs mal payés !

Nous avons besoin de professeurs et de maîtres spécialisés réellement formés, respectés par leur Ministère et l’Etat-employeur, de surveillants qualifiés et non pas de salariés sous-payés et motivés à la hauteur de leur rachitique salaire, de CPE, d’assistantes sociales, de psychologues, de conseillers d’orientation, de médecins scolaires, d’infirmiers, etc !!!

 

- Une refonte des programmes,

- Une réponse sécuritaire (portiques, équipes mobiles de sécurité) ce qui revient à poser des cautères sur une jambe de bois,

- L’appel à des enseignants retraités et à des étudiants en master pour rapiécer le service public du remplacement,

- Des mesures pour prévenir l’illettrisme sans moyens spécifiques supplémentaires,

- Une revalorisation laissant 75% des enseignants sur la touche,

- La suppression des allocations familiales pour résoudre le problème de l’absentéisme,

- Des expériences pédagogiques menées sous l’autorité d’un " préfet des études ". Monsieur le Ministre connaîtrait-il mieux l’enseignement privé que l’enseignement public pour utiliser un tel vocabulaire ?

Nous sommes bien loin de la déclaration de Nicolas Sarkozy dans sa Lettre aux éducateurs du 4 septembre 2007 : " La Nation vous doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail ".

La politique budgétaire visant à faire des économies à tout prix engendre :

· Des classes surchargées

· Une multiplicité de postes fractionnés sur plusieurs établissements ou écoles,

· L’appel à des précaires pour les remplacements.

A autant de conséquences néfastes sur les conditions de travail des enseignants et bien évidemment sur la réussite de leurs élèves.

Enfin, pour l’UNSA Education, il n’est pas sérieux de déclarer la mobilisation générale pour une prévention de l’illettrisme avec un plan sans moyens, un plan marqué par la méconnaissance de la nature variée des obstacles aux apprentissages, et une approche réductrice des contenus d’enseignement. Ce plan centré sur le premier degré et plus particulièrement sur la maternelle, ignore superbement la nécessité de consolider les acquis dans la durée, au collège, en SEGPA et dans la voie professionnelle.

L’UNSA Education déplore que les ministres agissent en " petits soldats terrorisés par leur chef "et regrette que le Président de la République, ne voulant pas renoncer à ses réformes visant essentiellement à attaquer les services publics, continue d’aggraver l’injustice et de ruiner les acquis sociaux.

 

 

 

 

Les fermetures

Bohain Berthelot

Château-Thierry Maternelle Vaucrises Hérissons

Chauny Maternelle Renan

Crécy sur Serre

Domptin

Effry-Wimy

Gauchy élémentaire H. Wallon

Jussy

Laon Maternelle Anatole France

Laon élémentaire Jean de la Fontaine

RPI Macquigny Hauteville Bernot Neuvillette

Mondrepuis

Neufchatel sur Aisne

Pontavert

Prémontré

Séry les Mézières

Soissons Maternelle Louise Michel

Soissons élémentaire Michelet

St Michel groupe Scolaire Maurice Brugnon

St Quentin Maternelle Benjamin Rouché

St Quentin élémentaire Lavisse

St Quentin Corrette

St Quentin Collery Maternelle

St Quentin Henri Arnould

St Quentin Pierre Laroche

St Quentin Schuman élémentaire et maternelle

Tergnier Albert Camus

Tergnier élémentaire Roosevelt

Urcel école n°1

Vailly sur Aisne

Villeneuve St Germain Jean Macé

Villers-Cotterêts Léo Lagrange élémentaire

Viry Noureuil centre

Beautor Maternelle Robinson classe passerelle

Pour les collèges

On ne consacre pas suffisamment de temps à l’étude de la préparation de la rentrée scolaire dans les collèges. Certaines situations auraient mérité une attention toute particulière.

 

, un retrait de 9,5 postes (ETP) est prévu alors qu’il y a 229 élèves supplémentaires à la rentrée 2010. :

Alors que la tension sur le terrain est de plus en plus perceptible, que nous propose

Luc CHATEL ?

LE CDEN* BOYCOTTÉ : SYNDICATS, PARENTS D’ÉLÈVES ET ÉLUS EXIGENT L’AMÉLIORATION DE LA CARTE SCOLAIRE.

Dans la plus grande unité, les Commissaires paritaires, les représentants des personnels FSU, UNSA éducation, FO associés, les représentants des parents d’élèves de la FCPE et les élus de la majorité du Conseil général ont boycotté le Conseil départemental de l’Education Nationale convoqué ce 20 avril.

En effet, la décision de l’Etat de supprimer les stages de dernière année de professeurs des écoles se traduit aujourd’hui dans l’Aisne par la fermeture de 40 classes pour seulement 9 ouvertures. S’y ajoute la suppression sur deux ans de 31 postes d’enseignants spécialisés, chargés des élèves en grandes difficultés. Dans un communiqué, Jean-Jacques Thomas et Michel Lefèvre se sont associés aux membres du CDEN pour dénoncer le fait que l’Aisne payait une nouvelle fois, " un lourd tribut alors que les besoins y sont plus criants qu’ailleurs ". Ainsi, tandis que les effectifs augmentent avec 229 élèves supplémentaires, les collèges axonais perdent encore 9,5 postes d’enseignants. Depuis 2003, plus de 300 postes y ont été supprimés, auxquels s’ajoutent plus de 80 dans les lycées de l’Académie.

" De plus, ajoutent les signataires, la mise en concurrence des établissements et la réforme de la formation des enseignants se traduisent par une attaque sans précédant du statut de la fonction publique et un glissement programmé de ses missions vers le privé au détriment de la qualité et de la proximité des services publics ".

" Dans les collèges, s’interrogent-ils, comment s’étonner que la violence scolaire augmente alors que le taux d’encadrement par des personnels formés diminue ? Dans quelles conditions de travail, de plus en plus difficiles, uniquement guidées par une gestion purement comptable, les personnels seront-ils contraints d’exercer leurs missions ? "

De conclure, " dans ces conditions, les membres du CDEN exigent donc l’amélioration de la carte scolaire et les moyens supplémentaires adaptés aux besoins des écoles, des collèges et des lycées de notre Département. D’autres choix sont possibles. Ils s’imposent : plus que jamais l’Education doit redevenir une priorité. Dans l’Aisne, comme ailleurs ! ". (Jean-Jacques Thomas)

 

*Conseil Départemental Education Nationale : instance présidée normalement par le préfet et qui réunit les syndicats enseignants, les représentants de l’administration, les fédérations de parents d’élèves et qui détermine les moyens dont disposeront les écoles et collèges à la prochaine rentrée.

Sources :

UNSA

http://lalettredejaures.over-blog.com/