Charles Baudelaire Esq. 1906

Par Bruno Leclercq


Mercure de France 01/01/1906. Échos :

Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs. - Sous ce titre, M. Arthur Symons adresse au directeur de la Saturday Review la lettre suivante :

Monsieur, une enveloppe adressée : Charles Baudelaire, Esq., aux bons soins d'Elkins Mathews, Esq., Vigo Street, W., me parvient réadressée à mon nom; et n'étant en position de communiquer avec le gentlemen en question, et ayant récemment traduit quelques-uns de ses Poèmes en Prose pour la « Vigo Cabinet Series » de l'éditeur Elkin Mathews, je me suis risqué à ouvrir l'enveloppe. A l'intérieur j'ai trouvé une formule de souscription à une agence de coupure de presse, avec la note suivante adressée à Charles Baudelaire, Esq. : « Cher Monsieur, nous prenons la liberté de vous demander si nous pouvons vous fournir, aux prix indiqués dans la formule ci-jointe, toutes les notices vous concernant et paraissant dans la presse. En attendant l'avantage d'une réponse, etc. N'étant pas, comme je l'ai dit, en position de communiquer avec M. Baudelaire. Je désire donner au louable effort de l'agence toute la publicité possible, afin de lui faciliter le moyen de parvenir jusqu'au destinataire.

Je suis, Monsieur, votre obéissant serviteur,

Arthur Symons.