Lyon à 90 minutes de Bernabeu

Publié le 27 avril 2010 par Vinz
Tout le monde a encore en mémoire le match aller catastrophique des lyonnais en terre bavaroise. Une rencontre laissant beaucoup de regrets mais surtout pas mal d’interrogations. Sur la capacité des gones à se sublimer dans cette demi finale historique et sur la tactique employé par Claude Puel.
Depuis onze ans, Lyon se qualifie pour la ligue des champions(LDC). Une équipe qui a longtemps dominé (voir écrasé) la Ligue 1. Mais l’Europe semble se refuser à elle, un peu grande malgré les projets de son président Aulas. Onze années remplies d’espoirs mais surtout de tristesses après des éliminations en 1/8 ou en 1/4 de finale. Des sorties de routes face à plus fort (Barcelone, Manchester…), des déceptions (PSV, Milan,Roma..). Après le tirage au sort, tout le monde s’est félicité d’affronter le Bayern, équipe certes au palmares impréssionnant mais dominée par Bordeaux en phase de poules. Une défense centrale un peu pataude, un arrière gauche faisant passer Taiwo pour un très bon défenseur. Seul Lahm (aucun lien de parenté avec la chanteuse) surnage et apporte son talent, aussi bien défensif qu’offensif. Au milieu, on retrouve le poète Van Bommel, qui n’a pas laissé que de bons souvenirs aux Lyonnais après une élimination face au PSV Eindhoven.

Mais mince alors, comment se sont qualifiés ces diables de bavarois ?


Je dirai deux éléments déterminants : -   Un Robben au sommet de son art et enfin débarassé de ses problèmes physiques. Tout comme son compère -avant l’affaire Z…eman- Ribery revenu à son meilleur niveau (ce dernier étant suspendu). Un duo détonnant, percutant, performant, surnommé par la presse « Robbery ». -   Un mental hors du commun, une rage de vaincre qui a permis aux Allemands de revenir de l’enfer à Old Trafford pourtant menés rapidement 3-0. Revenons à nos « Lyons ». Faut il reparler de la purge du match aller ? Non vous avez raison, c’est être un peu maso. Exempt de Ligue 1 ce week-end, les gones ont eu le temps de récupérer (ah les colonies de vacances en bus… Merci maman, merci papa ! ), d’évacuer la frustration de leur non match, de soigner les petits pépins physiques mais surtout le mental.

Quelle tactique pour le match retour ?


L’équation est simple, marquer deux buts de plus que l’adversaire. L’inconnue c’est dans quel dispositif. Il faudra surtout éviter de prendre un but, car se serait un handicap très (trop?) difficile à surmonter. Vu le score de la première manche, Claude Puel sera peut être tenté d’aligner un 4-4-2. Lisandro se sentira ainsi moins seul, lui qu’on a vu se démener comme un beau diable à l’Allianz Arena sur tout le front de l’attaque, subissant une humiliation par les deux quiches Demichelis-Van Buyten faisant un « toro » avec lui. Ce même Lisandro, peu bavard, n’a pas hésité à fustiger ses coéquipiers et à égratigner son coach dans la presse. L’entraineur peut se dire aussi qu’il n’y a « qu’un but » à remonter et ainsi garder son sacro saint 4-3-3. Oui pourquoi pas, mais avec quels joueurs au milieu, capables de défendre, presser, récupérer et faire la liaison avec l’attaque ? Toulalan est suspendu, il manquera autant au milieu qu’en défense centrale. Makoun, Gonalons, c’est pas mal à la récupération mais offensivement c’est léger. Tout comme Pjanic qui tarde à montrer tout son potentiel. Kallström, lui, a souvent répondu présent. Devant Delgado, Bastos, voir Govou, Ederson doivent se mettre au diapason de Licha, l’accompagner dans le pressing, se projeter vite vers l’avant et aller au bout des actions. Du côté allemand, le retour de Van Bommel est très attendu. De par son expérience, sa capacité à remobiliser ses troupes. Mais aussi -son côté obscur- pourrir un peu le jeu et l’arbitre. En défense centrale, c’est le coup dur avec les sorties sur blessures ce week-end de Demichelis et Van Buyten. Selon leur entraineur, le chaleureux et charismatique Van Gaal, ils sont tous les deux très incertains. Info ou intox ? Ce qui est certain, c’est que les Allemands joueront pour marquer ce but qui leur ouvrirait grand la porte de la finale. Müller, Gomez, Olic ne seront pas toujours aussi maladroits qu’au match aller. Amis lyonnais, c’est le grand soir. Afin de rentrer définitivement dans le coeur des français et dans l’histoire du foot, il vous faut éliminer l’ogre bavarois. Du talent, de l’intelligence, de la maitrise collective et tactique, de la folie, voilà les ingrédients pour conquérir votre Saint Graal. Ce soir nous seront tous lyonnais !