Qu'est-ce que le WWOOfing ?

Publié le 29 avril 2010 par Muta

« Qui n'a jamais rêvé de ces mondes souterrains, de ces mers lointaines peuplées de légendes ou d'une richesse soudaine qui se conquerrait au détour d'un chemin de la Cordillère des Andes ? Qui n'a jamais souhaité voir le soleil souverain guider ses pas, au cœur du pays Inca, vers la richesse et l'histoire des Mystérieuses Cités d'Or ! »  Pas moi bien sûr !  

Je ne pense pas qu'il y ait plus d'esprits aventureux aujourd'hui qu'hier, mais une chose est certaine, il y a beaucoup plus de personnes qui partent à l'aventure, direction le bout du monde, avec pour seules armes un sac à dos et une bonne paire de chaussures !


Il y a maintenant plus d'un an, deux amis sont partis faire du wwoofing en Nouvelle-Zélande avec une adresse en poche et une vague liste de sites à voir. J'aurais aimé faire partie du voyage, mais ma situation à l'époque ne me laissait pas cette liberté. Aujourd'hui le sujet est à nouveau sur la table et j'ai envie de vous faire partager mon enthousiasme !     

Présentons tout d'abord le procédé :


Le WWOOF, en anglais World-Wide Opportunities on Organic Farms, est un système qui met en relation des fermes bio à travers le monde avec des personnes souhaitant partir y travailler. Ce n'est pas une organisation unique, mais plutôt un réseau international d'organisations nationales proposant les mêmes services. Il existe donc un réseau WWOOF pour la France comme il en existe un pour le Venezuela. Les pays n'ayant pas encore leur propre organisation sont gérés par le WWOOF Independents.


Afin de pouvoir prendre contact avec une ferme via le réseau WWOOF d'un pays, il faut tout d'abord verser une cotisation, plutôt modique, afin d'obtenir la liste des fermes du pays. En France par exemple, le tarif est de 15 euros afin d'avoir accès aux détails concernant nos dizaines de fermes : lieu, places disponibles, saisons, et bien sûr activités à réaliser. En général il n'y a aucune aide financière de la part des hôtes envers les wwoofers. Ces derniers sont nourris et logés contre leur aide aux travaux agricoles.


C'est un système très utilisé pour partir à la découverte d'un pays. Alterner des semaines ou des mois de travail et des phases de découverte, cheminant de ferme en ferme et de ville en ville.


On trouve bien sûr parmi les hôtes quelques communautés extrêmes qui n'ont ni l'eau ni l'électricité et souhaitent vivre en « harmonie avec la nature », mais surtout beaucoup de gens ouverts aux autres ayant simplement envie de partager leur culture. Dans certains pays reculés, une bonne partie des hôtes sont d'anciens européens ou américains ayant choisi un nouveau mode de vie.    

Il y a quelques années, les services d'hébergement (contre une activité, un échange de procédé, ou purement gratuits) ont connu une forte expansion grâce au développement mondial d'internet et la mise en relation d’individus de tous continents. Le WWOOF a été crée en Angleterre en 1971. Et en 2000 la première conférence internationale réalisée comptait des représentants de 15 pays. Aujourd'hui il existe 50 réseaux nationaux à travers le monde et 49 pays font partie des indépendants.  

Sur la plupart des sites nationaux, un résumé des fermes participantes est ouvert aux lecteurs. Voici 3 extraits tirés d'annonces de pays d'Amérique latine, auxquels je me suis intéressés dernièrement : 

Equateur !«Isla Puna in the gulf of Guayaquil […] shrimp farm located about a 2 ½ hr boat ride from mainland […] WWOOFers must be able to swim. »

Chili ! - « I have 70 horses and I need people who enjoy working with horses, especially woman who want play polo and train new horses […] The Switzerland wwoofers are especially welcome. »

Argentine !
- « San Marcos Sierra […] We receive friends and people from around the world and we enjoy celebrating and dancing under the full moon when possible.»  

Alors ? Ça vous donne envie ?
Héhé rassurez vous, toutes les annonces ne sont pas de cet acabit mais celles-ci m'ont bien amusé. Si vous avez des questions ou besoin de renseignements, n'hésitez pas.
Je ne peux pas vous promettre que nous aurons réponse à tout mais Muta et moi avons commencé une recherche plus approfondie car ça nous dirait bien d'aller danser sous la pleine lune de l'Argentine, à défaut de pouvoir se faire passer pour des suisses !