L'extrême-droite catholique, "Dies Irae", l'Institut du Bon Pasteur, favorisés à Bordeaux, un professeur d'Histoire-Géographie tient des propos favorables à la trahison nationale

Publié le 30 avril 2010 par Jcgrellety

"Les infiltrés" continuent leur chemin. L'émission de France qui est l'objet de polémiques justifiées a diffusé cette semaine des enregistrements vidéos clandestins réalisés par un journaliste "infiltré" qui s'est fait passé pour un sympathisant catholique extrémiste, auprès d'activistes bordelais, y compris au sein d'une "institution scolaire" autorisée. Au cours de cette émission, nous avons pu entendre un professeur d'Historie-Géographie tenir des propos FRANCAISEMENT inacceptables. Pour présenter l'identité des SS, il les a comparés au CRS (ce qui était hautement comique quand on se souvient du fameux slogan de Mai 68 !). Il a laissé entendre que De Gaulle était un traître, parce qu'il a quitté la France avant l'armistice (décidée par Pétain, dont toutes les décisions n'ont eu aucune valeur, puisqu'il a mis en place un gouvernement de collaboration). Sans être favorable à De Gaulle, celui-ci a défendu le principe d'une lutte continue et déterminée contre l'Allemagne nazie, quand tant d'autres... Tous ces sympathisants d'extrême-droite envers l'Allemagne nazie sont, du point de vue de la France, des traîtres absolus. Car Hitler avait planifié, dans la conquête du monde, la destruction de la France ET des Français qui auraient été envoyés dans les camps d'extermination après les Juifs, les Tziganes, les homosexuels.

http://www.dailymotion.com/video/xd3sza_les-infiltres-a-l-extreme-droite-du_news http://www.dailymotion.com/video/xd4cpp_les-infiltres-a-l-extreme-droite-du_webcam

« C'est une affaire d'Etat. » Vice-président du conseil général de Gironde, le socialiste Gilles Savary prononce calmement ces mots, comme pour ne pas les galvauder. Une affaire qui ressurgit et prend une autre dimension depuis la diffusion mardi soir, lors de l'émission Les Infiltrés sur France 2, d'un reportage produit par Capa et intitulé « A l'extrême droite du père ».

Une affaire qui révèle comment Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Christian Frémont, ancien préfet de Gironde devenu directeur de cabinet à l'Elysée, ont protégé l'Eglise traditionaliste dénoncée dans ce reportage.

On y voit notamment Dies Irae (« jour de colère », en latin), un groupuscule d'extrême droite basé à Bordeaux, tenir face à la caméra cachée du journaliste des propos racistes et antisémites, emprunts d'une haine de la « démocratie moderne ». Maire de la ville, Alain Juppé se montre offusqué dans une lettre envoyée mercredi à l'actuel préfet de Gironde, Dominique Schmitt :

« Les comportements et les propos présentés aux téléspectateurs ont été absolument scandaleux. […] Je demande ardemment, une fois les faits avérés, que cette affaire fasse l'objet de poursuites judiciaires. »

Les mêmes mots sont aussi adressés le même jour par le maire, cette fois au recteur de l'académie de Bordeaux, Jean-Louis Nembrini. Car le reportage s'immisce également dans l'école Saint-Projet, un établissement bordelais hors contrat, qui « propage des idées qui contreviennent à nos valeurs républicaines », selon Alain Juppé.