RENCONTRE AVEC… Musique Large

Publié le 30 avril 2010 par Ikiblog

30/04/2010 · Laisser un commentaire

Grands Boulevards, 20H30

Un paris un peu moite, un bar déjà trop plein. Un guéridon, des cacahuètes, prenons un verre, histoire de découvrir avec Rekick l’univers de Musique Large. Depuis trois ans maintenant, aux côtés de ses amis Fulgeance et DÉbruit, ce passionné vit l’un de ses rêves d’enfance en ayant monté son propre label. Et dans ce joyeux bordel organisé, les Ep aux couleurs flashy portent des noms décalés et loufoques. “Chico”, “Clé de Bras”, Coupé Décalé”, autant des délires assumés à l’humour un peu potache qui en disent long sur l’identité Musique Large. Alors même si la place manque cruellement et qu’il faut faire avec les bruits d’une ruelle grouillante, lorsque la discussion est lancée, les petits tracas d’une prise de son parfaite au blackberry sont vites oubliés…

Votre label Musique Large a aujourd’hui trois ans. Comment est-ce que l’idée de créer un label est venue au départ ?

Rekick : C’est un vieux rêve d’adolescent en fait. Et c’est parti d’un concours de remix auquel Fulgeance a participé. Fulgeance a fait son concours et je lui ai dit : “si tu n’arrives pas premier, on crée un label et on sort ce disque”. Il a terminé cinquième et donc l’a fait. C’était un truc spontané, pas du tout réfléchi. On fait la musique que l’on aime. Bien sûr on espère faire des disques qui vont plaire parce qu’il faut les vendre, mais c’est pas notre idée première. On fait avant tout la musique que l’on aime.

Et comment vous êtes-vous rencontrés ?
Rekick : On se connaît depuis très longtemps avec Fulgeance. Tu pars en week-end, en vacances, tu écoutes de la musique et c’est comme ça que ça que tu commences. Et il y a eu ce premier Maxi qu’on a fait, c’était un Maxi House. En fait c’était le premier Maxi d’Eklektik Records. C’était super cool. On est allé en Suisse une semaine avec Alexandre, le fondateur du label qui est aussi un pote et là-bas on l’a enregistré. C’était super.

Et quand on est-ce que vous vous êtes vraiment dit, on va faire de la musique ensemble ?
Rekick : En fait tout est parti de ce concours. Moi par exemple, je ne produis pas. Je suis juste dj et quand j’ai vu ce qu’il avait fait, j’ai trouvé ça super. Alors je me suis dit qu’il fallait vraiment faire un truc. Et puis c’était vraiment mon rêve de créer un label. On crée de façon artisanal. Ça ne veut pas dire que l’on a l’esprit étriqué ou pas d’ambition, ça veut juste dire que l’on crée au gré de nos envies. Pour le moment, on n’est pas dans une logique commerciale même si l’on sait que pour gagner de l’argent, il faut avoir des sorties très régulières. En ce moment, ça s’accélère un peu donc les sorties vont être plus régulières aussi. L’important c’est de faire avancer le truc et je suis sûr que l’on sera encore là dans dix ans. On ne peut pas être sûr de la forme que ça aura mais je le sais. C’est pas un truc passager.

Et concernant l’identité visuelle du label, comment est-ce que vous avez travaillé dessus ?
Je suis graphiste et c’est moi qui m’occupe de l’univers visuel du label. Mais on s’intéresse tous vraiment beaucoup à l’image et on se devait de trouver une vraie identité visuelle. Pour moi, c’est limite aussi important que la musique. Je ne me verrais pas faire un disque de Fulgeance ou un disque de DÉbruit sans une belle pochette. Je construis les pochettes un peu comme des histoires. Je connais vraiment les artistes, je fais un pattern, on le répète, on met d’autres motifs pour le rehausser. Pour moi, ces pochettes ont des histoires même si je suis le seul à les comprendre. En même temps, ce n’est pas ça l’important. L’important c’est que le label ait un univers graphique cohérent. Mais je pense qu’il faut aussi pouvoir s’évader de ces codes là et partir sur d’autres choses.

Et quelle est l’histoire qui se cache derrière les noms complètement loufoques des EP ?
Rekick : On est des clowns. Non, je ne veux pas tomber dans des travers mais en gros, on aime la musique, on aime aussi le bon vin, les bonnes bouffes, rigoler, tous ces trucs qui peuvent faire un peu potache. On ne va pas le revendiquer mais on assume ce truc. DÉbruit a par exemple trouvé des noms drôles – “Clé de bras”, “Coupé Décalé” – et c’est cool d’utiliser des noms un peu ringards. D’ailleurs on sort bientôt un nouveau projet qui s’appellera “Tour de Table”. Et pour moi, tous les Maxis méritent leurs noms. Le “Low Club” de Fulgeance est pour le coup peut-être moins fun mais ça reste quand même drôle d’associer ces deux mots. En plus c’est lié au la culture du clubbin, un truc qu’on aime vraiment et moi j’aimerais bien aller clubber sur une sorte de House ralentie un peu “hiphopieuse”.

Justement quels sont vos projets à venir ?
Rekick : La fameuse sortie digitale “Tour de Table” avec un américain qui s’appelle Charles Trees. Ça va être un maxi quatre titres en exclu digital. Le troisième Ep de Fulgeance, “Glamour Ep” sortira mi-juin avec des remix de Gablé, Kelpe et Huess. À la rentrée ce sera au tour de Clause Four avec une sortie extra Large et puis BAron Retif et Conception PErez sortiront leur Décalette.

MUSIQUE LARGE EN TROIS MOTS… par Rekick

- MUSIQUE LARGE : de la musique si possible bien large, avec un peu de basse ou pas d’ailleurs, mais surtout avec du groove, de l’énergie et de l’envie.
- COTE DE BOEUF : parce que c’est bon et que c’est large.
- FAMILLE : pas grand chose à ajouter, la famille c’est les rencontres, les artistes, les voyages, bref si si la famille par exemple.

Plus de tout : des fois ça sert…
Un blog.
Un myspace .

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