Développer sa PME grâce aux réseaux sociaux : cas d’un atelier photo

Publié le 30 avril 2010 par Youssef Rahoui


Lorsque l'on me pose la rituelle question "Comment vous faites-vous connaître ?", je réponds parfois en plaisantant qu'on utilise des "trucs de pauvres", et d'énumérer alors les Viadeo, Twitter, Facebook, Linkedin et autres réseaux sociaux.

De pauvres il est vrai, car il ne coûtent rien ou si peu, mais ce n'est pas à dire qu'ils soient inefficaces.

Je l'ai montré au travers du cas d'un hôtel New-Yorkais ; voici, à la faveur d'une visite rendue à un de nos utilisateurs, le cas d'un jeune atelier de création et de formation photo : Comme une tomate.

Comme une tomate est le bébé d'Alexandre Paufert, entrepreneur de 27 ans passionné de photographie. Il a crée il y a trois mois cet atelier photo où débutants et experts viennent se former à l'utilisation de leur appareil comme à l'art de la photographie. Il propose également la location de son superbe studio photo situé au coeur de Paris dont, je l'avoue, j'ai été jaloux : vivement que nous puissions nous permettre de tels locaux !

Ses moyens, comme c'est le cas de la plupart des entrepreneurs, sont chiches. Comment fait-il pour se faire connaître ?

Pour lancer sa société, il a crée, plutôt qu'un banal communiqué de presse, un magazine au moyen de Madmagz, qu'il a ensuite diffusé à différents blogueurs renommés dans le domaine de la photo. Il leur a proposé par la même occasion de venir visiter son studio où ils furent également traités. Bonne idée, et qui lui a valu quelques articles, quoique pas en nombre suffisant à son goût.

Il utilise également Twitter, qui s'est avéré un fort pourvoyeur de trafic. Considérant qu'il n'a que peu de followers, je suppose que plusieurs d'entre eux doivent être influents.

Il est moins enclin a utiliser Facebook, à tort à mon avis : Facebook est aujourd'hui le premier site de partage photos au monde. Le potentiel viral est réel. Que l'on s'imagine une fan page Comme une tomate où ses stagiaires pourraient publier, discuter et diffuser leurs photos ! Du reste, Alexandre semble évoluer sur le sujet et une nouvelle page est en préparation.

Peut-être que cette réticence provient du fait qu'au coeur de sa stratégie se trouve le site star des passionnés de photo : Flickr. Il en est un membre professionnel. Il y publie des dizaines de photos mais aussi des interviews vidéos de ses stagiaires.

Ajoutons enfin, quoique ce ne soit guère "réseau social", qu'il y a un site Web qui présente l'entreprise, son offre et qui donne un avant goût de son travail en exposant de nombreuses photos. Ce site mentionne également le compte Twitter et une (future) page Facebook. (Pourquoi pas Flickr ?)

Bref, Alexandre dispose peu à peu les pièces de sa présence online et, semble-t-il, avec un certain succès. La preuve, s'il le fallait, que les réseaux sociaux ne sont pas un gadget de geeks mais un efficace outil de communication, si l'on sait faire preuve d'imagination, de talent et de sympathie.

PS :

Pourquoi avoir appelé son studio Comme une tomate, vous demandez-vous peut-être ? Voici la réponse d'Alexandre :

Comme une tomate est un petit clin d'oeil aux gens qui viennent en stage ou faire des photos, qui sont un peu timide et donc parfois rouge... Comme une tomate ! ! !  C'est aussi un tout avec le logo que l'on trouvait assez symbolique et reconnaissable.

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