raymondviger

Publié le 13 août 2007 par Raymondviger

François Morency et le chapiteau de Bromont, 7e partie

Dossier Humoriste, François Morency,Graffiti

Danielle et moi sommes dans le fin fond des bois, aux Jardins intérieurs du lac dans la région de Bromont. Nous avons assisté à un excellent spectacle de François Morency. Nous avons bien dormi. Il est 7:00 heures le matin. Je me réveille. Je m’installe sur le balcon pour lire un peu. Le café ne sera prêt qu’à 8:00 heures.

Nous déjeûnons et nous sommes prêts à partir pour le retour vers Montréal. Nous décidons de nous diriger vers l’autoroute pour visiter le marché aux puces qui accueillent la grande tente du spectacle de chevaux Kasa. En route, nous apercevons un autre marché aux puces sur les terrains de l’église. Même s’il semble petit, nous décidons de nous y arrêter pour y jeter un petit coup d’oeil.

Je dois stationner le véhicule à plus d’un quart de kilomètre de l’église. Pour un petit marché aux puces, il semble attirer beaucoup de gens. Arrivé sur les lieux, nous découvrons que le marché aux puces est beaucoup plus grand qu’il ne laissait présager.

L’achat que je n’ai pas fait mais qui m’a fait rêver: un camion de pompier 1952 pour 23 500$.  Il avait des bancs en bois à l’arrière. Le camion aurait été très originale pour l’organisme pour faire les tours guidés des murales graffiti de Montréal. Originale, il était très cohérent avec le type de travail que nous devons faire au Café-Graffiti et au Journal de la Rue. Danielle et moi sommes toujours en train d’éteindre des feux. Nous passons constamment d’une crise à l’autre. Nous sommes les pompiers de l’intervention sociale!

Ce camion aurait aussi été un souvenir post-mortem de mon père. Il a été pompier pour la Ville de Montréal. Le dimanche, lorsqu’il faisait son chiffre de 24 heures, notre petite famille allait souvent le visiter au travail. J’ai visité les postes de pompiers, examiné et joué avec plusieurs des équipements utilisés par mon père pour combattre les feux. Mon père était un chauffeur de camion de pompier. Le soir, lorsque nous avions la chance de nous voir, il me racontait les péripéties de son métier. En tant que chauffeur d’un camion d’urgence, il me contait combien parfois certains automobilistes n’étaient pas respectueux envers le travail qu’il devait accomplir pour se rendre sur les lieux du feu le plus rapidement possible. Ne vous surprenez pas si vous me voyez dans tous mes états lorsqu’un camion de pompier se retrouve derrière moi et que je vois que vous ne lui cédez pas le passage.

Revenons maintenant à nos achats. L’achat que j’ai fait pour faire un cadeau: 6 cartes postales pour ma fille Annie qui les collectionnent. Des cartes postales datant entre 1915 et 1952. Deux d’entre elles ont encore leurs timbres d’époque. En vente à 1$ chaque, lorsque la dame a vu que j’en voulait 6, elle m’a fait un spécial à 5$ pour les 6. À ce prix-là, je ne voulais même pas de spécial. Je suis convaincu que juste les timbres de cette époque valaient amplement le prix demandé. J’ai avisé Annie que j’ai les cartes postales pour elle. Elle n’a pas encore eu la chance de les voir, mais elle était emballé de la description que j’en avais faite.

L’achat que j’ai fait pour Danielle et moi: j’ai remarqué trois tables en plein milieu du marché aux puces. Des tables en chêne et en frêne massif. J’ai été un vendeur de meuble en bois massif pendant une partie de ma vie. Je sais reconnaître la qualité d’un meuble. Je dois faire des recherches pour retracer le vendeur de ces tables.

C’est le monsieur qui fait les hamburgers à la cantine qui est le vendeur. C’est un ancien employé de Roxton, un fabricant de meubles. Il y a travaillé pendant 43 ans. Avec son copain, il a un certain nombres de tables qu’il vient de décider de vendre. Une table de cuisine, mais aucune chaise! Celle qui nous intéresse est une table est en frène massif. C’est évident que nous ne réussirons sûrement pas à trouver des chaises qui seront identiques dans la sorte de bois et dans la couleur. Nous devrons avoir de l’imagination pour agencer des chaises avec cette table.

Après hésitations et réflexions, nous décidons de l’acheter. Même en démontant les pattes, la table n’entre pas dans mon véhicule. J’ai dû défaire les tracks de la table pour la faire entrer séparément. Danielle et moi sommes fier de l’achat que nous avons fait. Pour ma part, c’est un meuble qui a une histoire. Parti pour assister à un spectacle d’humour de François Morency, je reviens avec une table en frêne de la maison Roxton. Ma facilité à conter des histoires me permettra sûrement d’en faire une belle histoire pour mes petits enfants un jour.

J’aime bien quand les objets qui m’entoure ont leurs histoires, leurs souvenirs d’une aventure, d’une époque. Je serais bien servi avec cette table. Nous quittons ce marché aux puces imprévus pour nous diriger maintenant vers celui qui est près de l’autoroute. Beaucoup plus gros, il est cependant beaucoup moins intéressant. Beaucoup de marchands avec des bas ou de la camelote que l’on retrouve dans presque tous les marchés aux puces. Il n’a pas la chaleur et l’intimité du premier que nous avons visité. Malgré quelques petits achats de base comme des pantalons cargo pour ma taille (ils sont très rares à trouver), nous ressortons pour ainsi dire bredouille de ce lieu de vente.

Malgré que nous nous soyons levés très tôt, l’avant-midi est déjà presque terminé. Dans le blogue de demain, nous verrons le départ de Bromont et le retour vers Montréal.

L’histoire complète de François Morency, humoriste au chapiteau de Bromont.

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