raymondviger

Publié le 23 avril 2007 par Raymondviger

Profession banlieu

Conférence en France No 30

Dossier Graffiti

Cette association a pour mission de faciliter les échanges et la réflexion entre les différents acteurs de l’intervention (éducateurs de rue, chercheurs, décideurs politiques, Santé publique…) sur les réalités sociales. Colloque, journée de formation ou encore de réflexion, groupe de travail, plusieurs moyens sont mis en place pour atteindre l’objectif. Il y a même eu une journée où des journalistes avaient été invité à discuter avec les éducateurs de rue pour faciliter la connaissance du milieu et de l’impact des journalistes sur les réalités sociales.

L’organisme est situé à St-Denis La Seine dans le 93, un quartier chaud et défavorisé. Il existe des postes de travail pour des médecins scolaires dans toutes les régions de France. Pourtant, aucun médecin scolaire ne veut travailler dans le 93 et les postes demeurent vacants. Plus de la moitié des enseignants ont moins de 2 ans d’expérience. Dès que le nombre d’année leur permet ils demandent à être transféré dans d’autres lieux.

La personne responsable, Bénédicte, me présente certains projets qui ont déjà eu leurs heures de gloire. Les femmes-relais, médiatrice. Une femme d’expérience dans une communauté est autorisé à accompagner une voisine vis-à-vis ses démarches légales et administratives. Cela permettait à l’occasion de faire la traduction pour certains membres de communauté culturelle qui ne parlait pas le français d’être représenté par une personne de confiance.

Il y a aussi des réalités telles que la difficulté des membres de la communauté chinoise à demander de l’aide. Surtout qu’en France, plusieurs services passent par la mairie. En Chine, la mairie c’est l’armée rouge, la répression… Dans le 3e arrondissement, les Chinois représentent maintenant 35% de la population.

Il y a aussi ce qu’ils appellent « les gens du voyage ». Ce ne sont pas que des Roms et des Roumains. Des gens qui se déplacent d’un pays à l’autre, d’un lieu à l’autre.

Ensuite les problèmes de logement. Il peut arriver que 3 familles partagent le même logement. Lorsqu’il y a expulsion pour des rénovations ou des changements de vocations du logement, seulement la famille initialement sur le bail est relocalisé. Aucune aide pour les autres qui « n’existent pas ».

Après avoir présenté notre organisme et notre méthode d’intervention, Bénédicte m’interrompt. Elle me mentionne que ce sont les mêmes principes qu’avaient utilisés Bertrand Schwartz en 1982 avec les « missions locales ». Une intervention globale avec la personne rencontrée. Le projet n’a malheureusement pas pu tenir la route à cause du financement. Une intervention globale implique de recevoir moins de jeunes, mais de faire une intervention plus coûteuse et plus longue. Les financements de l’Etat étaient calculé au prorata du nombre de jeunes rencontrés, l’organisme a dû se réorienter. C’est pourquoi notre organisme a réussi à évoluer avec cette méthodologie: notre capacité à autofinancer nos projets.

Pour des projets de médiateurs sociaux, Bénédicte me parle des jeunes qui travaillent dans les métro et les bus. Ils réussissent souvent là où la police ne échouent. Pour retrouver le calme dans certains instants assez chauds, ils n’hésitent pas à prendre le micro pour faire chanter les gens. Ce qui n’est pas facilement accepté ou compris par les institutions conventionnelles qui ont parfois de la difficulté à accepter l’innovation et les méthodes d’intervention originales.

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