Enlisement des négociations à Pretoria pour résoudre la crise politique à Madagascar

Publié le 01 mai 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Enlisement des négociations à Pretoria pour résoudre la crise politique à Madagascar


http://www.rfi.fr/contenu/20100501-impasse-crise-malgache-pretoria
Madagascar / Politique -  Article publié le : samedi 01 mai 2010 - Dernière modification le : samedi 01 mai 2010
Impasse sur la crise malgache à Pretoria Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana dont les conditions du retour sur la Grande île, ont été le principal point d’achoppement tout au long des pourparlers.
AFPPar RFI
Les pourparlers entamés à Pretoria mercredi pour trouver une issue à la crise malgache ont pris fin vendredi 30 avril 2010 à minuit. L’homme fort de la Grande île Andry Rajoelina, le président évincé Marc Ravalomanana, et les deux anciens chefs d’Etat Didier Ratsiraka et Albert Zafy, se sont quittés sans parvenir à un accord de sortie de crise. Les délégations des quatre mouvances se sont penchées durant trois jours de négociations marathon sur un projet de préaccord parrainé par la France et l’Afrique du Sud. Une nouvelle rencontre inter-malgache est néanmoins prévue dans 15 jours à Pretoria.
Avec notre envoyé spécial à Pretoria, Nicolas Champeaux
Aucun accord n’a été signé à l’issue des négociations, mais Joaquim Chissano, chef de la médiation, a refusé de parler d’échec.
 
Pour Joaquim Chissano, on ne peut parler d'échec
Il n’y a pas eu à vrai dire un échec, tous les quatre se sont mis d’accord pour que pour la prochaine réunion il (y ait) une préparation un peu plus prudente, un peu plus complète… à la fin tous les quatre se sont embrassés, se sont serré la main…
(00:55) 
01/05/2010 par Nicolas Champeaux
 
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Lors d’un point de presse tard dans la nuit le médiateur de la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe, a évoqué le manque de temps pour régler les problèmes en suspens. Il a déclaré que les parties soutenaient la mise sur pied d’un gouvernement de transition, et l’établissement d’une commission électorale indépendante. Il n’a pas parlé de l’épineuse question de l’amnistie et des conditions du retour de Marc Ravalomanana sur la Grande île, qui ont pourtant été le principal point d’achoppement tout au long des pourparlers.
 
La déclaration du médiateur Joaquim Chissano à l'issue des négociations
Au cours des consultations, les mouvances ont convenu de la nécessité du retour du pays à l’ordre constitutionnel, à travers un processus électoral inclusif, crédible, libre et équitable. Les leaders des mouvances ont reconnu la nécessité d’établir, avec effet immédiat, un gouvernement de transition inclusif et consensuel. Les leaders des mouvances se sont fortement exprimés en faveur des accords de Maputo et l’acte additionnel d’Addis Abeba, cependant le temps n’a pas permis des discussions exhaustives sur toutes les questions en suspens. A cet effet, les leaders des quatre mouvances se sont engagés à se rencontrer dans quinze jours, en Afrique du Sud, pour résoudre toutes les questions en suspens.
(00:58) 
01/05/2010 par Nicolas Champeaux
 
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La prochaine rencontre devra être préparée d’une façon plus prudente et plus soignée, en associant cette fois si les différentes parties, a ajouté Joaquim Chissano. S’il n’a pas voulu dire que le projet d’accord préparé par la France et l’Afrique du Sud était abandonné, il a néanmoins fait part de l’attachement des quatre parties aux accords de Maputo. Ces derniers sont pourtant caducs depuis qu’Andry Rajoelina a écarté le Premier ministre de consensus.
Andry Rajoelina a regretté dans un communiqué qu’aucun accord n’ait pu être signé. Il s’était déclaré prêt à parapher le projet d’accord dès son arrivée. Il participera néanmoins à la prochaine rencontre de Pretoria, dont le contenu et la forme restent à déterminer.
tags : Madagascar
http://www.rfi.fr/contenu/20100430-mediation-internationale-rencontre-separement-leaders-malgaches
La médiation internationale rencontre séparément les leaders malgaches Le médiateur de la SADC, Joaquim Chissano, à Prétoria, le 28 avril 2010.
AFP/Stéphane de SakutinPar RFI
La médiation internationale a repris vendredi 30 avril 2010 ses tractations à Pretoria, pour la troisième journée consécutive, en rencontrant séparément les différents leaders malgaches. L'objectif est d'aboutir à la signature d'un accord de sortie de crise à Madagascar. Les discussions portent sur une feuille de route, établie par l'Afrique du Sud et la France, qui propose la formation d'un gouvernement d'union chargé d'organiser au plus vite des élections.
Les entretiens séparés entre le médiateur Joaquim Chissano et les différents chefs de mouvance malgaches ont repris ce vendredi 30 avril 2010. Le secrétaire d’Etat 
Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération
La France, dans toute cette réunion, ici, fait un travail discret.
(01:02) 
30/04/2010
 
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français à la Coopération Alain Joyandet a décidé de rester 24 heures de plus à Pretoria. Selon des sources diplomatiques, le président sud-africain Jacob Zuma est disposé à organiser une nouvelle rencontre entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, l’entourage de Rajoelina a indiqué que les échanges lors du face à face Rajoelina-Ravalomanana, jeudi, avaient été vifs.
Jacob Zuma a donc proposé aux protagonistes de reprendre les tractations afin de surmonter les obstacles à la signature d’un accord de sortie de crise. Mais le président sud-africain Zuma et le médiateur mozambicain Joachim Chissano montrent des signes d’impatience. Dans leur communiqué conjoint publié jeudi 29 avril ils invitent les parties à placer les intérêts de leur pays avant leurs intérêts personnels.
C’est cette question de l’amnistie qui fait blocage. Elle est cruciale en soit, mais elle a de nombreuses incidences sur l’éventuel calendrier de sortie de crise. Selon la feuille de route, la première mission du futur gouvernement d’union est d’organiser des élections législatives
Toujours selon la feuille de route, la nouvelle assemblée issue de ces élections, décidera ou non de poursuivre les responsables des événements meurtriers du 7 février 2009, quand la garde de Marc Ravalomanana a réprimé dans le sang une marche des partisans d' Andry Rajoelina vers le palais abritant les bureaux présidentiels. Cette solution convient à Andry Rajoelina car il estime qu’il ne lui appartient pas de décider d’une amnistie, surtout si elle couvre des crimes de sang.
Mais le porte-parole de Marc Ravalomanana souhaite que l’amnistie soit décidée ici. Il estime d’abord qu’Andry Rajoelina a une part de responsabilité dans les événements meurtriers de février 2009, et il souhaite que cette question soit tranchée dès maintenant à Pretoria. Car Marc Ravalomanana veut que le gouvernement d’union organise dans un premier temps des élections présidentielles et non des législatives. Et dans la perspective où Marc Ravalomanana serait candidat, son retour doit être organisé, et par voie de conséquence l’amnistie, elle, couvrirait et les évènements sanglants du 7 février 2009 et la condamnation de Marc Ravalomanana à quatre ans de prison pour conflits d’intérêts.
Andry Rajoelina est actuellement au banc de la communauté internationale, il se déclare prêt à signer l’accord préparé par les médiateurs malgré ses imperfections et il espère sans doute que la communauté internationale saura tenir compte de cette bonne volonté. Rajoelina n’a de cesse de répéter que Ravalomanana est le facteur de blocage.
Pour autant un échec à Pretoria ne fait pas l’affaire de Rajoelina. Il est en quête de légitimité populaire, une légitimité qui serait assez faible si les trois autres mouvances décidaient de boycotter le scrutin. Surtout Andry Rajoelina est sous pression car à Madagascar l’armée s’agace de l’enlisement de la crise. Le 12 avril les militaires ont fermement exigé qu’une solution soit trouvée et rendue publique avant la fin du mois, et nous sommes le 30 avril.
Un ministre d’Andry Rajoelina a confié à RFI qu’il prenait cette sorte d’ultimatum très au sérieux, Rajoelina d’ailleurs devrait recevoir les responsables militaires à son retour de Pretoria. Selon sa porte-parole, une réunion est prévue lundi 3 mai.
 
La feuille de route, le document qui sert de base aux discussions inter-malgaches
Le document de travail prévoit une transition en deux temps. Tout d’abord, un gouvernement d’union présidé par Andry Rajoelina serait formé pour gérer les affaires courantes du pays et organiser rapidement, moins de 4 mois, des élections législatives. L’exécutif issu de ce scrutin serait, dans un deuxième temps, chargé d’organiser des élections présidentielles avant mai 2011.
La mouvance Ravalomanana ne veut pas entendre parler de législatives. Elle souhaite que le gouvernement d’union ait une durée de vie plus longue pour mieux se concentrer sur l’organisation de l’élection présidentielle comme le prévoyait les accords de Maputo, c’est un important point de blocage.
Par ailleurs le texte prévoit qu’une commission des Nations unies enquête sur les événements meurtriers de février 2009 quand la garde présidentielle de Ravalomanana a tiré sur des manifestants pro-Rajoelina. Cette commission onusienne présentera ses conclusions au parlement malgache qui en dernier ressort, décidera ou non d’engager des poursuites. C’est le deuxième point de blocage : la mouvance Ravalomanana exige l’amnistie pour l’ancien président.
 
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tags : Afrique du Sud - Andry Rajoelina - Jacob Zuma - Joaquim Chissano - Madagascar
http://www.rfi.fr/contenu/20100430-sursis-une-journee-negociations-inter-malgaches-afin-trouver-une-issue-crise
Madagascar / Politique -  Article publié le : vendredi 30 avril 2010 - Dernière modification le : vendredi 30 avril 2010
Sursis d'une journée pour les négociations inter-malgaches afin de trouver une issue à la crise Le président de la transition malgache, Andry Rajoelina lors d'un point de presse à son hotel à Pretoria, le 29 avril 2010.
Photo : stéphane de Sakutin / AFPPar RFI
Les protagonistes malgaches se donnent 24 heures de plus pour tenter de trouver une issue à 15 mois de crise dans la Grande île. C'est ce qu'a annoncé, jeudi 29 avril –tard dans la soirée-, Joachim Chissano, le médiateur de la SADC, à l'issue de la première réunion regroupant toutes les mouvances autour de la même table à Pretoria. A Pretoria, on assiste à un face à face entre les mouvances des trois anciens chefs d'Etat et Andry Rajoelina, en qui certains voient le poulain de la France.
Avec notre envoyé spécial à Pretoria, Nicolas Champeaux
 
Les confidences des participants aux négociations inter-malgaches
Avant de regagner leurs chambres de l’hôtel Sheraton à Pretoria, médiateurs et représentants des différentes mouvances ont fait quelques brèves déclarations à la presse, livrant leurs sentiments sur ces négociations. Florilège…
(01:15) 
30/04/2010 par Nicolas Champeaux
 
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Lors d’un point presse jeudi soir, Andry Rajoelina a signifié très clairement aux responsables des trois autres mouvances qu’il n’était pas du tout disposé à lâcher du lest alors que les négociations sont plus que jamais entrées dans la phase des prolongations. «Je pense que nous sommes venus ici, non plus pour négocier, nous sommes venus ici pour finaliser un accord qui a été établi par le médiateur.»
La mouvance emmenée par Marc Ravalomanana souhaite que le futur gouvernement d’union organise d’abord des élections présidentielles et ensuite des élections législatives. La feuille de route parrainée par la France et par l’Afrique du Sud prévoit l’inverse.
Mamy Rakotoarivelo, un proche de Ravalomanana, avait fustigé le document dans la presse avant de se rendre à Pretoria. Il avait même prêté à Paris la volonté de sacrifier Madagascar pour servir les intérêts de la France, à savoir, avait-il dit, «l’élimination de Ravalomanana». En des termes plus nuancés, le porte-parole de Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa, a suggéré jeudi que la France était de parti pris. «Moi je dis que c’est une feuille de route ‘franco-rajoel’, pas sud-africaine.»
La mouvance Marc Ravalonamanana souhaite que l’accord encadre une forme d’amnistie en faveur du président évincé, une revendication inacceptable a déclaré Andry Rajoelina.
 
La feuille de route, le document qui sert de base aux discussions inter-malgaches
Le document de travail prévoit une transition en deux temps. Tout d’abord, un gouvernement d’union présidé par Andry Rajoelina serait formé pour gérer les affaires courantes du pays et organiser rapidement, moins de 4 mois, des élections législatives. L’exécutif issu de ce scrutin serait, dans un deuxième temps, chargé d’organiser des élections présidentielles avant mai 2011.
La mouvance Ravalomanana ne veut pas entendre parler de législatives. Elle souhaite que le gouvernement d’union ait une durée de vie plus longue pour mieux se concentrer sur l’organisation de l’élection présidentielle comme le prévoyait les accords de Maputo, c’est un important point de blocage.
Par ailleurs le texte prévoit qu’une commission des Nations unies enquête sur les événements meurtriers de février 2009 quand la garde présidentielle de Ravalomanana a tiré sur des manifestants pro-Rajoelina. Cette commission onusienne présentera ses conclusions au parlement malgache qui en dernier ressort, décidera ou non d’engager des poursuites. C’est le deuxième point de blocage : la mouvance Ravalomanana exige l’amnistie pour l’ancien président.
 
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Madagascar / Politique -  Article publié le : jeudi 29 avril 2010 - Dernière modification le : jeudi 29 avril 2010
Une première journée de discussions inter-malgaches pour rien à Pretoria Le président sud-Africain Jacob Zuma (D) discute avec Joachim Chissano (G), médiateur de la SADC dans la crise malgache, dans la résidence présidentielle de Prétoria, le 28 avril 2010.
Photo : Stéphane de Sakutin /AFPPar RFI
Les discussions entre les quatre mouvances malgaches pour tenter de sortir la Grande île d'une crise politique, à Pretoria, se sont poursuivies tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, qui s'était dit prêt à ouvrir son gouvernement aux autres mouvances politiques de l'île en gardant son Premier ministre jusqu'à la tenue d'élections législatives, a finalement déclaré être peu confiant sur la signature d’un accord.
Avec notre correspondant à Pretoria, Nicolas Champeaux
Les négociations butent sur les exigences posées par le président évincé, Marc Ravalomanana. Selon Andry Rajoelina en tous les cas, ces exigences sont inacceptables. Andry Rajoelina a donc anticipé l’échec des négociations de Pretoria, avant même d’avoir rencontré Ravalomanana en tête à tête. Les deux hommes ont bien dîné ensemble à la table du président sud-africain, Jacob Zuma, mais la journée et la soirée de mercredi ont été essentiellement consacrées à des entretiens séparés avec les membres de l’équipe de médiation. Selon des diplomates proches des négociations, le point de blocage porte sur les conditions du retour de Marc Ravalomanana sur la Grande île.
Andry Rajoelina a confirmé mercredi en début d’après-midi qu’il était prêt à signer l’accord préparé conjointement par la France et l’Afrique du Sud. Il désigne d’ores et déjà Marc Ravalomanana comme responsable de l’échec de ces nouvelles rencontres inter-malgaches. Celles-ci devraient reprendre jeudi 29 avril en milieu de matinée.
Le médiateur de la crise malgache Joaquim Chissano semblait sceptique à son retour à l’hôtel vers deux heures du matin : «Nous nous sommes confiants mais il faut surtout voir si les Malgaches eux sont confiants» a déclaré l’ancien président mozambicain.
 
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http://www.rfi.fr/contenu/20100428-leaders-malgaches-discutent-une-sortie-crise-pretoria
Madagascar -  Article publié le : mercredi 28 avril 2010 - Dernière modification le : jeudi 29 avril 2010
Les leaders malgaches discutent d’une sortie de crise à Pretoria Le 20 décembre 2007, Andry Rajoelina (g), récemment élu maire d'Antananarivo, est reçu par Marc Ravalomanana, président malgache de l'époque.
AFP / G.PourtierPar RFI
Les négociations pour une sortie de crise à Madagascar ont été suspendues dans la nuit de mercredi à jeudi sans qu’un accord soit trouvé. Les discussions inter-malgaches sont placées sous les auspices de l’Afrique du Sud, pays hôte de la rencontre, de la France et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Elles se sont ouvertes mercredi et doivent se poursuivre jeudi 29 avril 2010.
La crise dure depuis plus d'un an et empoisonne la vie des Malgaches. Cette nouvelle réunion se tient dans la capitale sud-africaine, avec les principaux protagonistes - notamment l'actuel n°1, Andry Rajoelina, et Marc Ravalomanana, l'ancien président évincé – en vue de tenter d'arracher un accord de sortie de crise. Reste à savoir maintenant si ces deux leaders malgaches apposeront leur signature au bas du document.
Tout l’enjeu à Pretoria est celui de trouver une issue durable à la crise malgache. Il s’agit notamment de s’entendre sur la composition d’un gouvernement d’union nationale avec à sa tête, ou non, l’actuel Premier ministre Camille Vital. Ce gouvernement serait chargé d’organiser, à très court terme, des élections législatives pour permettre, bien-sûr, aux Assemblées de siéger à nouveau, mais aussi de mettre sur pied un exécutif doté d’une légitimité populaire.
La question de l’amnistie et de la protection des biens de l’ancien président Marc Ravalomanana semble être un point d’achoppement. Les médiateurs sont en place à l’hôtel Sheraton, où se trouvent logés les deux leaders malgaches. A cette rencontre, il y a aussi, pour la France, le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet, pour Pretoria, le chef des services de renseignements sud-africains Mo Shaik. Le chef de la médiation est l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, au nom de la SADC.
Depuis mardi soir, les médiateurs ont eu des entretiens séparés avec Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, faisant la navette entre les deux hommes à fin d’accommoder au mieux les revendications de chacun des protagonistes.
L’objectif c’est de convaincre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina de signer un accord en présence du président sud-africain Jacob Zuma. Les anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy seraient, dans un deuxième temps, invités à rejoindre la réunion pour apporter leur caution à l’accord si, bien-sûr, un compromis est trouvé.
Mais il ne faut pas se voiler la face : les négociations tournent autour de la personnalité et des revendications de l’homme fort de la Grand île, Andry Rajoelina, et du président évincé Marc Ravalomanana. Tous les médiateurs à Pretoria disent que la brouille entre les deux hommes est responsable de l’enlisement de la crise à Madagascar.
tags : Afrique du Sud - Andry Rajoelina - France - Jacob Zuma - Madagascar
http://www.rfi.fr/contenu/20100428-rencontre-pretoria-principaux-protagonistes-crise-malgache
Madagascar -  Article publié le : mercredi 28 avril 2010 - Dernière modification le : mercredi 28 avril 2010
Rencontre à Pretoria des principaux protagonistes de la crise malgache
Par RFI
C'est encore une de ces rencontres dont on attend beaucoup pour sortir les Malgaches d'une crise qui dure depuis plus d'un an. Pretoria accueille mercredi 28 avril les principaux protagonistes de la crise, dont l'actuel homme fort du pays, Andry Rajoelina, et le président évincé Marc Ravalomanana. A la manoeuvre pour tenter d'arracher un accord de sortie de crise, l'Afrique du Sud et la France. Préparé par Pretoria, Paris et la SADC (Communauté des Etats d'Afrique australe), l'accord prévoit la constitution d'un gouvernement d'union nationale chargé de conduire le pays à des élections générales le plus rapidement possible.
Dans leur communiqué, en fin de semaine dernière, Paris et Pretoria étaient à deux doigts de présenter la signature d’un accord comme un fait acquis. Andry Rajoelina de facto président de Madagascar, selon les termes utilisés par Pretoria, semble enthousiaste à l’idée de parapher la feuille de route préparée conjointement par la France et l’Afrique du Sud.
Andry Rajoelina, il faut dire, est pressé. La communauté internationale l’a mis au ban et sur la Grande île, l’armée malgache s’agace de l’enlisement de la crise.
Réconciliation nationale
L’ancien président Marc Ravalomanana, lui, demande à voir avant de sortir son stylo. Ses proches ont dit à la presse qu’une solution ne peut être pérenne que si elle prévoit des mesures en faveur de la réconciliation nationale. Il faut sans doute entendre par là des mesures d’amnistie pour Marc Ravalomanana et la protection des intérêts de son groupe industriel.
Les entretiens séparés avec Rajoelina et Ravalomanana, qui sont logés dans le même hôtel à Pretoria, ont débuté de fait mardi après-midi 27 avril. En début de soirée, l’entourage d’Alain Joyandet a signalé à RFI que les négociations allaient durer toute la nuit et probablement une bonne partie de la matinée.
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Fiche Pays :
http://www.rfi.fr/contenu/20100415-rajoelina-pret-gouvernement-union-nationale
Madagascar  -  Article publié le : jeudi 15 avril 2010 - Dernière modification le : jeudi 15 avril 2010
Rajoelina prêt à un gouvernement d’union nationale Andry Rajoelina accepte de partager le pouvoir avec ses adversaires.
Reuters / Siphiwe SibekoPar RFI
Lors d’une intervention télévisée dans la soirée du 14 avril, Andry Rajoelina a annoncé qu’il était prêt à appliquer la nouvelle feuille de route proposée par la France et l’Afrique du Sud. En attendant de connaître la position de l’opposition, qui pourrait intégrer un gouvernement d’union nationale, cette déclaration laisse entrevoir un règlement de la crise. Dans la journée, le ministre des Forces armées, limogé il y a une semaine, a finalement accepté de faire la passation de pouvoir.
Andry Rajoelina l’a une nouvelle fois répété : « Il n’est plus question de revenir aux accords de Maputo et d’Addis Abeba ». En revanche, il accepte de partager le pouvoir avec ses adversaires, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale, ouvert notamment à la mouvance de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Même s’il assure qu’il ne fait que suivre les résolutions de l’Atelier national, qui s’était tenu début mars, cette annonce n’est cependant pas sans lien avec deux événements récents.
Il y a eu d’abord la visite express d’Alain Joyandet, il y a deux semaines. Le secrétaire d’Etat français à la Coopération était justement venu présenter une feuille de route concoctée avec l’Afrique du Sud qui exhortait Rajoelina et Ravalomanana à accepter de travailler ensemble.
Puis lundi 12 avril, il y a eu cette déclaration ferme des militaires malgaches qui exigeaient qu’une solution soit trouvée et rendue publique d’ici la fin du mois.
Lors de son intervention télévisée, Rajoelina a plusieurs fois assuré qu’il voulait surtout agir pour le bien de son peuple, mais la situation devenait critique pour lui aussi. Désormais, il faut attendre que ces intentions se concrétisent, car depuis un an que les négociations ont débuté, les Malgaches ont appris à rester prudents.
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http://www.rfi.fr/contenu/20100330-madagascar-rajoelina-conspue-lors-commemorations-insurrection-nationaliste-1947
Madagascar  -  Article publié le : mardi 30 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 30 mars 2010
Madagascar : Rajoelina conspué lors des commémorations de l'insurrection nationaliste de 1947 Des centaines de partisans de l'opposition, majoritairement des femmes habillées en blanc, étaient présents sur la place du monument dédié aux victimes de l'insurrection de 1947, et ont conspué Andry Rajoelina venu y déposer une gerbe.
AFP / G. PourtierPar RFI
Les commémorations de l'insurrection nationaliste de 1947 se sont déroulées dans un climat tendu, hier lundi 29 mars à Antananarivo, où l'opposition a profité de la
cérémonie pour conspuer l'actuel homme fort du pays Andry Rajoelina. Face aux centaines d' opposants, dont beaucoup de femmes vêtues de blanc, le pouvoir avait aussi mobilisé ses partisans, maintenus à distance toutefois par les forces de l'ordre. Aucun incident n’a été signalé.
La musique pop était mal venue en ce jour, où on célèbre ceux qui sont morts pour obtenir l’indépendance de Madagascar. Elle a été couverte par les cris des opposants à Andry Rajoelina. Plusieurs centaines de femmes vêtues de blanc. Et ces cris n’ont pas cessé pendant l’hommage officiel. On pouvait imaginer qu’une trêve aurait lieu pour honorer la souveraineté nationale, mais Madagascar est aujourd’hui très divisée.
Malgré les risques de débordements, Andry Rajoelina est venu, le temps de déposer une gerbe, et de décorer quelques vétérans. Louisa est furieuse : « lui, il aime bien le show. C'est un one man show. Je sais qu’il aurait tout fait, n’importe quoi pour faire ce petit cinéma. Il l’a fait en 15 secondes. Tout le monde l’a vu, qu’il rentre chez lui. »
Andry Rajoelina ne s'est pas attardé, même s’il a pu serrer la main de ses partisans, amassés de l’autre côté de la place. Trépignant depuis le matin, les femmes de l’opposition ont ensuite débordé les forces de l’ordre pour déposer à leur tour une gerbe, sans que cela n’atténue leur colère. Une colère notamment dirigée contre la France accusée de maintenir le pays dans la pauvreté.
«  Nous ne sommes pas contre l’ouverture, souligne l’une d’entre elles, nous voulons travailler avec tous les pays du monde. Mais, nous voulons que les contrats soient équitables. Equitables, c’est le leitmotiv de tous ceux qui veulent se développer durablement. Maintenant nous ne sommes pas indépendants. Et c’est pour cela qu’on continue. »
Ceux qui s‘expriment dans la rue, voudront-ils s’exprimer dans les urnes ? Andry Rajoelina a promis des élections libres et transparentes dès que possible, mais ses adversaires dénoncent un processus unilatéral.
tags : Andry Rajoelina - Madagascar
http://www.rfi.fr/contenu/20100322-haute-autorite-transition-veut-le-gouvernement-madagascar-sanctionne-opposition
Madagascar -  Article publié le : mardi 23 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 23 mars 2010
La Haute autorité de transition veut que le gouvernement de Madagascar sanctionne l’opposition RFI/L. MouaouedPar RFI
Quelques jours après avoir été sanctionnée par l'Union africaine, la Haute autorité de transition (HAT) réplique et recommande au gouvernement de sanctionner les trois mouvances d'opposition. La HAT propose notamment une interdiction de sortie du territoire des leaders des trois groupes d’opposition et un gel de leurs avoirs dans le pays.
Dans un communiqué publié dimanche 21 mars 2010 à Antananarivo, la Haute autorité de transition - qui soutient le président Andry Rajoelina - réclame également des poursuites contre l'ancien président Marc Ravalomanana « pour corruption, atteinte à la sûreté de l'Etat et haute trahison en connivence avec des factions extérieures ». Il s’agit d’une réaction à l’Union africaine qui a décidé, mercredi 17  mars, d'imposer des sanctions à Andry Rajoelina, ainsi qu'à une centaine d'autres personnalités de son régime, dont les 37 membres de la HAT, pour leur entrave au processus de sortie de crise. Ces sanctions comprennent des refus de visas (interdiction de voyager) et le gel d'avoirs financiers dans des établissements bancaires étrangers.
Dans un entretien à RFI, lundi 22 mars, Patrick Monibou, vice-président de la Haute autorité de transition, a précisé que les recommandations de mesures contre les mouvances de l’opposition ont été faites « pas seulement parce que nous avons reçu des sanctions de l’UA, mais surtout au vu de la situation politique, en ce moment, avec toutes ces manifestations et tout ce qui se passe en ville ». Il a ajouté que « des meneurs des mouvances passent à la radio et à la télé et font des menaces verbales envers les membres de la HAT disant ‘nous savons où vous habitez, nous allons nous occuper de vous’. C’est au vu et su de tout le monde ». Selon Patrick Monibou, « l’on ne peut pas continuer à faire traîner des Malgaches dans la boue comme ceci. Ce n’est pas du tout pour museler l’opposition, mais nous voulons continuer à garder une certaine quiétude dans la ville ».
Le vice-président de la Haute autorité de transition a admis que l’Union africaine n’a pas été objective, « d’une certaine manière », en annonçant des sanctions, « parce que, en fait, sanctionner la HAT équivaut à légitimer les mauvaises gouvernances de l’ancien régime ». Patrick Monibou a également cité « ces quelques pays africains, dont ceux de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe), qui s’obstinent, en fait, à nous traîner dans la boue ».
tags : Andry Rajoelina - Madagascar - Union africaine
http://www.rfi.fr/contenu/20100320-mise-oeuvre-sanctions-imposees-madagascar
Madagascar -  Article publié le : samedi 20 mars 2010 - Dernière modification le : samedi 20 mars 2010
Mise en œuvre des sanctions imposées à Madagascar Le président de la transition malgache, Andry Rajoelina, sous la pression de l'Union européenne et de l'Union africaine.
ReutersPar RFI
Les différentes mouvances malgaches ont réagi aux sanctions ciblées prises par l'Union africaine le 17 mars 2010 contre le camp Rajoelina. D'après elles, ces sanctions illustrent l'isolement croissant des forces au pouvoir. Mais quelle est la portée réelle de ces sanctions ?
Interdiction de voyager, gels des avoirs financiers, isolement diplomatique. Ce sont les Etats membres de l'Union africaine et seulement eux qui sont tenus pour l’instant d'appliquer les sanctions prises cette semaine à Addis Abeba.
Les partenaires de l'UA, qu'il s'agisse d'organisations internationales, comme l’ONU, ou de partenaires bilatéraux, doivent seulement être informés de ces mesures et les appuyer. La France a simplement indiqué qu'elle avait pris note de ces sanctions.
Bien sûr cela n'empêche pas les pressions sur Andry Rajoelina et son entourage. A l'ONU, lors de l’assemblée générale en septembre dernier, l'homme fort de Madagascar n'avait pas pu s'exprimer à la tribune, à la demande des pays de la SADC. Aujourd'hui, l'Union européenne rappelle qu'elle n'a pris aucune sanction ciblée contre des personnalités de Madagascar pour l'instant, mais qu'en revanche, elle a suspendu un certain nombre d'accords dans le cadre du neuvième et du dixième FED, le Fond européen de développement.
Bruxelles devrait réexaminer dans les prochaines semaines ses relations avec Madagascar. Constatant l'impasse politique sur la Grande Ile, les Européens menacent de prendre des mesures plus sévères.
tags : Andry Rajoelina - Madagascar - Union africaine
http://www.rfi.fr/contenu/20100312-ua-sadc-preparent-sanctions-contre-andry-rajoelina
http://www.rfi.fr/contenu/20100316-sanctions-ua-celebrer-anniversaire-pouvoir-andry-rajoelina
Union africaine / Madagascar -  Article publié le : mardi 16 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 16 mars 2010
Les sanctions de l’UA pour célébrer l’anniversaire au pouvoir d’Andry Rajoelina Andry Rajoelina, le président de la Haute autorité de transition malgache.
Reuters/Siphiwe SibekoPar Grégoire Pourtier
Andry Rajoelina, le président malgache fête de manière bien particulière l’anniversaire de son accession au pouvoir. La date butoir pour la mise en place des Accords de Maputo et d’Addis-Abeba en faveur d’un retour progressif à une situation consensuelle et de partage du pouvoir sur la grande île était fixée au 16 mars 2010. Selon les services de l’UA chargés de la Paix et de la Sécurité, l’ultimatum n’ayant pas été respecté, les sanctions contre le pouvoir malgache seront effectives à compter du 17 mars 2010.
Pour son premier anniversaire à la tête du pays, ce 17 mars, Andry Rajoelina ne va pas recevoir de cadeau de la part de l’Union africaine : au lendemain de l’ultimatum qu’elle avait fixé pour l’application des Accords de Maputo, l’UA devrait finalement sanctionner personnellement les autorités de transition. Interdictions de voyages, gels d’avoirs financiers et l'isolement diplomatique des autorités de fait ont été évoqués pour toucher au cœur le régime, alors que la majorité des bailleurs de fonds ont déjà suspendu leur aide au pays, l’un des plus pauvres du monde.
Il y a un an, après plusieurs semaines de contestation dans la rue et un une forte pression de l’armée, Marc Ravalomanana avait remis ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les avait immédiatement transmis à Andry Rajoelina. Coup d’Etat ? Le terme fait encore débat, mais deux choses sont acquises : la situation devenait intenable pour le président réélu en 2006, puisque, la veille, des blindés avaient investi l’un de ses palais ; et le 17 mars, le pays est entré dans « l’extraconstitutionnalité » puisque le pouvoir aurait dû être remis au président du Sénat.
On cherche une sortie de crise
La Communauté internationale s’est imposée pour jouer les médiateurs, mais son action, marquée par des choix discutables, n’a pas abouti. Plusieurs fois on a cru qu’une solution allait être trouvée : en août, les Accords de Maputo définissent le cadre d’une transition « consensuelle, neutre et inclusive ». Rajoelina est confirmé comme « Président de la transition », mais le pouvoir est partagé entre quatre mouvances – les anciens présidents Zafy et Ratsiraka, évincés en leur temp, ayant été remis en jeu. Cette première mouture est amendée par l’Acte additionnel d’Addis-Abeba, signé en novembre.
A ce moment, deux « co-présidents du Conseil présidentiel » et un Premier ministre de consensus ont été désignés, la transition est en route pour mener le pays vers la 4ème République. Preuve que les institutions sont reconnues : l’ambassadeur de France, arrivé au lendemain du renversement de Marc Ravalomanana, peut enfin présenter ses lettres de créances à Andry Rajoelina, unanimement considéré comme chef de l’Etat.
Mais cet équilibre instable, « monstre à quatre têtes » selon les termes d’un des médiateurs, ne va pas tenir longtemps. Les mouvances se révèlent incapables de s’entendre sur la répartition des postes au sein du gouvernement – ultime négociation pour laquelle la communauté internationale laisse les Malgaches se débrouiller seuls – et les coups bas pleuvent.
L’entêtement de Rajoelina
Une nouvelle réunion est donc organisée à Maputo début décembre, mais Rajoelina refuse de s’y rendre. Il bloquera ensuite plusieurs jours les délégations adverses en Afrique, prétextant que leur sécurité n’est plus assurée à Madagascar. La population leur en voudrait d’avoir « trahi la souveraineté nationale » en allant composer un gouvernement à l’extérieur. Les membres des trois mouvances rentrent finalement au pays le 18 décembre – sans heurts -, mais ce même jour, Rajoelina rompt officiellement le processus consensuel, en désignant un nouveau Premier ministre et en abrogeant l’ordonnance d’application des Accords de Maputo et de leur prolongement d’Addis-Abeba.
Depuis, le schéma est assez simple. D’un côté, Rajoelina veut organiser des élections législatives au plus vite, afin de mettre en place une assemblée constituante. Un « atelier de consensus élargi » boycotté par l’opposition a validé cette option, mais la date du scrutin potentiel n’est pas encore connue. A l’autre bout de l’échiquier, les trois mouvances adverses (étonnamment solidaires alors que leurs chefs de file se détestent depuis des années) dénoncent cet « unilatéralisme », et réclament l’application des Accords.
La communauté internationale soutient ardemment cette position puisque l’UA, comme les Nations unies, la SADC et l’OIF, étaient cosignataires à Maputo et Addis-Abeba. Mais malgré la division de son camp, Rajoelina a choisi de ne pas céder. L’annonce des sanctions va-t-elle permettre de faire évoluer la situation ? Un an après la chute de Ravalomanana, les lignes politiques ont bougé, mais l’horizon ne s’est toujours pas dégagé.
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Madagascar -  Article publié le : lundi 15 mars 2010 - Dernière modification le : mardi 16 mars 2010
L'industrie textile victime de la crise politique à Madagascar
Par RFI
En raison de la crise politique, Madagascar ne bénéficie plus de l’AGOA (Accord Growth and Opportunity Act ), un accès préférentiel au marché américain, et des milliers de personnes se retrouvent au chômage. La société Cosmos, sous-traitant d’Adidas, en est l’exemple. Cette société dont 1 750 personnes produisaient 450 à 500 000 pièces par mois, a stoppé son activité fin janvier 2010.
Richard Engui se sent abandonné. Ses patrons Hongkongais, son directeur financier… tout le monde a quasiment disparu. Il savait que l’AGOA (Accord Growth and Opportunity Act) était menacé pour Madagascar, mais il ne pensait pas que l’usine allait fermer du jour au lendemain : « Le client nous a dit, même notre patron, que même s’il n’y a pas l’AGOA, qu’il va tourner Adidas vers l’Europe. Donc nous, on a l’espoir qu’on ne va pas fermer…». Aujourd’hui, c’est lui, en tant que gérant, qui doit assumer le solde de tout compte. Le 12 mars, il a pu verser à ses ouvriers, tous licenciés, 15 euros; un demi-salaire : « Les employés pensent que c’est moi qui suis le premier responsable. Donc, c’est moi qui dois faire tout pour eux. Ils ne pensent pas vraiment qu’il y a d’autres créanciers aussi...».
Pour les ouvriers, la procédure ne va pas assez vite, mais difficile de trouver des fonds, quand on n’a pas le droit de monnayer la marchandise ou les machines. Le chef de production reconnaît qu’il a même fallu emprunter à des privés, pour respecter en partie les échéances : « On ne peut pas vendre les choses qui sont en saisie conservatoire, alors, en ce moment, on n’a pas de solution. On attend l’accord du tribunal pour essayer d’enlever les scellés et puis, pour essayer de voir si l’on peut vendre quelque chose, pour respecter l’accord avec les employés ».
La tension est un peu retombée, chez Cosmos. Les prochains versements sont prévus fin mars. Une maigre consolation pour les 1 750 chômeurs, qui s’ajoutent aux milliers d’autres victimes de la suspension de l'AGOA.
tags : Andry Rajoelina - Crise économique - Madagascar
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Madagascar -  Article publié le : dimanche 21 février 2010 - Dernière modification le : dimanche 21 février 2010
Jusqu’où ira Andry Rajoelina? Andry Rajoelina, le 2 septembre 2009.
R. Lough / ReutersPar RFI
Depuis plus d’un an qu’a débuté la crise politique à Madagascar, le pays vit au rythme des échéances fixées par la communauté internationale. La prochaine est fixée au 16 mars. Date à laquelle l’Union africaine promet des sanctions si Andry Rajoelina persiste dans sa volonté d’organiser unilatéralement des élections, en ignorant les accords consensuels de Maputo. L’opposition se frotte les mains, puisque Rajoelina est désormais désigné nommément comme le facteur de blocage.
Ce samedi 20 février, Andry Rajoelina a réuni sa garde rapprochée pour analyser les menaces de l’Union africaine. Si les sanctions ont une nouvelle fois été repoussées, il y a bien un moment où elles vont finir par tomber.
« Nous prenons acte et laissons faire la médiation », se contente-t-on de dire à la présidence, qui affirme vouloir maintenir le cap vers les élections législatives.
Rajoelina se dit prêt à prendre en compte toutes les propositions qui resteraient dans ce cadre, mais il n'est pas sûr que cette modeste ouverture puisse suffire. Son message ne passe pas auprès de la communauté internationale braquée sur l’application des accords signés sous son égide.
Jusqu’où va donc aller l’équipe actuellement au pouvoir à Madagascar ? Alors que des mesures ciblées pourraient être prises contre les membres actifs de la transition, certains prévoient de nouvelles défections au sein du gouvernement.
Le ministre des Affaires étrangères a déjà quitté le navire la semaine dernière, et globalement Rajoelina est de plus en plus isolé au sein même de sa mouvance originellement hétéroclite.
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Madagascar -  Article publié le : samedi 13 février 2010 - Dernière modification le : samedi 13 février 2010
Démission du vice-Premier ministre de la transition Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato.
AFP / Richard BouhetPar RFI
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato a présenté sa démission vendredi 12 février 2010 pour, dit-il, « favoriser le processus de sortie de crise». Pour lui, la seule solution réside dans l'application des accords de Maputo. Un porte-parole de la présidence a indiqué que la démission de Ny Hasina Andriamanjato avait été acceptée. Andry Rajoelina devient de plus en plus isolé sur le plan diplomatique.
Ny Hasina Andriamanjato assure « vouloir aider Andry Rajoelina pour qu’il ne persiste pas dans ses initiatives unilatérales ». C’est le sens du message fort, qu’il veut donner à sa démission. Mais ce départ du ministre des Affaires étrangères aura des conséquences collatérales. En effet, il met à jour les dissensions au sein du gouvernement et certains de ses collègues pourraient lui emboîter le pas.
Un remaniement contraint donnerait l’impression que le régime subit les événements. Mais à plus large échelle, on constate déjà que l’édifice se lézarde. Plusieurs membres du Haut conseil de la transition confient désapprouver les choix actuels. Certains ont proposé d’autres scénarii, affaiblissant de faite Rajoelina.
Refuge doré d’une quarantaine d’habitués des manœuvres politiciennes qui ont participé à l’éviction de Marc Ravalomanana, le HCT (ex-Haute Autorité de transition) n’est certes pas le centre névralgique du régime actuel, mais son pouvoir de nuisance reste important.
Rajoelina apparaît ainsi coincé entre le marteau et l’enclume et aucune des options dont il dispose aujourd’hui ne semble pouvoir emporter une large adhésion.
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Madagascar -  Article publié le : vendredi 12 mars 2010 - Dernière modification le : vendredi 12 mars 2010
L’UA et la SADC préparent des sanctions contre Andry Rajoelina Andry Rajoelina devant le palais présidentiel d'Antananarivo, le 17 mars 2009.
(Photo : Siphiwe Sibeko/Reuters)Par RFI
L’Union africaine et la SADC (Communauté économique de développement d'Afrique australe) sont en train de plancher sur la liste des personnalités malgaches issues de l’actuel régime qui pourraient faire l’objet de sanctions à partir du 17 mars. C’est ce qu’a rappelé, mercredi 10 mars, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine Ramtane Lamamra à l’issue d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale.
Le 17 mars, la liste des personnalités malgaches à sanctionner sera prête, n’attendant que la validation du Conseil de paix et de sécurité de l’UA qui doit se réunir le jour même.
Pour Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, le 17 mars au matin, les débats ne porteront pas sur la question de savoir s’il faut ou non imposer des sanctions : «  Dès le 16, nous saurons si les autorités de facto ont décidé de revenir au processus de paix. En refusant de répondre favorablement à l’invitation lancée aux quatre mouvances pour participer à une réunion à Addis Abeba, elles ont donné une indication claire sur leurs intentions ». Et d'ajouter  : « Mais nous garderons jusqu’au dernier moment l’espoir qu’elles reviennent aux accords de Maputo et d’Addis Abeba ».
Le cas échéant, les sanctions seront individuelles, consistant principalement en une interdiction de voyager et un gel des avoirs financiers. Mais elles auraient aussi pour le régime malgache des conséquences diplomatiques. L’Union africaine demandera en effet aux organisations internationales, en particulier à l’ONU, de suspendre la participation de Madagascar.
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Madagascar -  Article publié le : jeudi 11 mars 2010 - Dernière modification le : jeudi 11 mars 2010
Crise au sein de la gendarmerie malgache Gendarme malgache dans les rues d'Antananarivo.
AFP / Richard BouhetPar RFI
A Madagascar, la crise au sein de la gendarmerie fait l’actualité depuis plusieurs semaines, depuis qu’il a été révélé que l’actuel commandant de la gendarmerie nationale aurait touché, il y a un an, une forte somme d’argent qu’il n’aurait pas complètement redistribué à ses troupes. A l’époque, Andry Rajoelina était dans l’opposition et ses partisans manifestaient chaque jour. Ces primes occultes auraient ainsi été versées par Marc Ravalomanana, avant qu’il ne quitte le pouvoir, et l’ancien président l’a lui-même reconnu publiquement lors d’une intervention téléphonique, il y a quelques jours. Après plusieurs jours de tension et de réunions au sommet, la gendarmerie a annoncé, mardi 9 mars, que l’affaire était close.
Bruno Razafindrakoto est bien connu depuis un an. Alors colonel, il avait pris la tête du mouvement de grogne des gendarmes, emboîtant le pas des militaires du Capsat (Corps d'administration des personnels et services de l'armée de terre). Andry Rajoelina avait ainsi pu accéder au pouvoir et le colonel Razafindrakoto avait dans la foulée été promu commandant de la gendarmerie nationale.
Aujourd’hui, de nombreux gendarmes réclament sa tête, mais il assure que l’affaire a été réglée : « Il y a une crise qui était passée, petite crise mais tout est arrangé. Il y avait un problème au sein de la gendarmerie, donc c’est au sein de la gendarmerie qu’on le règle. »
On n’en saura pas beaucoup plus sur les cheminements internes ayant abouti à cette unité retrouvée. Mais sous couvert d’anonymat, certains sous-officiers maintiennent leurs revendications : départ du général Razafindrakoto et partage de l’argent censément détourné.
Mercredi, un pot de l’amitié a été organisé entre les gradés, en présence des trois ministres de tutelle des forces de l’ordre. Le colonel Camille Vital, Premier ministre, a aussi fait le déplacement. Pour lui, il s’agit avant tout d’une tentative de déstabilisation, mais il n’y a plus rien à craindre : « Les oppositions exploitent cette situation, on le sait. Il faut pas croire que nous ne sommes pas au courant, on a nos agents de renseignement aussi. C’est pour ça que je permets de rentrer ici. »
Alors la page est-elle définitivement tournée ? En cette période de crise politique, les tourments des forces de l’ordre sont à surveiller de très près.
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Madagascar -  Article publié le : vendredi 19 mars 2010 - Dernière modification le : vendredi 19 mars 2010
La longue liste des dirigeants malgaches sanctionnés par l’Union africaine Les drapeaux des pays de l'Union africaine.
(Photo : AFP)Par RFI
L'Union africaine vient d'imposer des sanctions au régime d'Andry Rajoelina. L'organisation panafricaine reproche aux nouvelles autorités malgaches le non respect des accords de Maputo signés en août 2009. Les responsables malgaches qui sont accusés d’être des facteurs de blocages dans la résolution de la crise politique devraient se voir interdire de visa et geler leurs comptes bancaires, même si l’application de ces mesures n’est pas si simple. On peut enfin s’étonner du nombre de personnes citées : 109, c’est beaucoup, d’autant que l’UA prévient que la liste pourrait s’allonger.
Quels critères l’Union africaine a-t-elle retenu pour établir sa liste ? On trouve Andry Rajoelina tout en haut, et on le comprend. Sa femme, Mialy, tout en bas, au nom de la « société civile », c’est déjà plus étonnant. Les proches collaborateurs de la présidence sont également cités, tout comme l’aide de camp ou le directeur de la sécurité de Rajoelina.
Si la liste est aussi longue, c’est que les 32 membres du gouvernement sont recensés, tout comme 36 membres de la Haute Autorité de transition. Sur le site de la HAT, il y a pourtant 37 photos, mais l'une d'elles ne comportant aucun nom, cet inconnu échappe donc aux sanctions.
Ce qui étonne certains, c’est que soient cités les membres de la Haute Cour constitutionnelle, voire ceux du Conseil militaire pour la défense de la démocratie. L’Union africaine voulait en frapper ceux qui sont des facteurs de blocage, sans qu'ils soient directement responsables.
Les militaires qui ont appuyés Rajoelina lors de sa prise de pouvoir n’échappent évidemment pas aux sanctions, mais d’autres sont accusés de soutenir l’action de la HAT, alors qu’on pourrait considérer qu’ils ne font que répondre aux ordres de leur hiérarchie.
Enfin, l’UA a précisé que la liste n’était pas figée, et que des sociétés ou des hommes d’affaires pourraient bientôt y être ajoutés.
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Madagascar -  Article publié le : vendredi 09 avril 2010 - Dernière modification le : samedi 10 avril 2010
Le Premier ministre Camille Vital sur RFI: «On a un objectif: aboutir à la IVe République» Le Premier ministre malgache Camille Vital (à gauche) et le président de la Haute autorité de transition Andy Rajoelina (à droite).
AFP / Grégoire PourtierPar RFI
Le général Noël Rakotonandrasana, ministre des Forces armées de Madagascar, a été démis de ses fonctions mercredi 7 avril mais il n'est pas prêt à se retirer en silence. Il a même mis au défi le Premier ministre, le colonel Camille Vital, qui assure désormais l'intérim de ce ministère, de venir faire la passation de pouvoirs. Pour répondre à ce défi, le Conseil des ministres à promu jeudi soir le colonel Camille Vital... général. Le tout nouveau général Camille Vital était vendredi soir 9 avril, l’invité de RFI.
RFI : Mon général, Premier ministre, que répondez-vous au général Noël qui ne veut pas quitter ses fonctions ?
Camille Vital : Je ne sais pas s’il l’a confirmé, mais il ne m’a jamais dit qu’il ne veut pas quitter. Vous savez, ce n’est pas une punition du tout, c’est une décision de la Haute autorité de la transition, par rapport à la situation. Je ne vais pas vous détailler ce qui se passe au niveau de l’armée. Vous le savez, il y a eu ce problème des gendarmes de la FIGN, des Forces d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, qui n’a pas été réglé et qui date de longtemps. Je crois qu’en tant que ministre des Forces armées il doit être un peu responsable. Il y a eu aussi des réunions qui ont été faites ces derniers temps, projetant une déclaration. Malheureusement, comme les gens qu’il aurait appelés ne cautionnaient pas trop cette proposition de déclaration, je crois qu’il a changé de langage.
Et par rapport à tout ça, suivant les informations et les renseignements, qu’on a eu par des cellules de renseignements, - parce qu'on a des cellules de renseignements au niveau de la présidence comme au niveau de la primature -, une décision a été prise par le président de la Haute autorité de la transition.
RFI : Le soupçonniez-vous de préparation d’un coup d’Etat ?
C.V. : Vous savez, on en parle. Tentative ou pas tentative ? Si je vous dis que je suis le Premier ministre, chargé de la sécurité intérieure et de la Défense et que mon ministre des Forces armées invite des responsables en périphérie et qu’on ne m’avise pas et je ne suis pas au courant, je crois que c’est peut-être une faute assez grave au niveau de l’armée, et au niveau militaire, lui comme moi, et d’autant plus que c’est «mon jeune» en promotion. Alors, il y a quand même des petits doutes. En plus, les journaux en parlaient et en parlaient. Bref, on veut la paix. On a un objectif, c’est de gérer la transition, atteindre les élections, passer par les élections pour aboutir à la IVe République.
RFI : Mais, Monsieur le Premier ministre aujourd’hui, comment allez-vous faire cette passation, puisque le général Noël vous attend pour qu’il y ait cette passation ?
C.V. : Je vais vous dire une chose : je suis quand même le Premier ministre. Moi je n’ai pas à descendre le voir. Si vraiment il sait le règlement qui régit, en principe il y en a un document. On discute et puis je signe. Bon, on verra. On trouvera une solution.
Le ministre des Forces armées le général Noël Rakotonandrasana, c’est un officier général. Donc il y a une éthique qui couvre l’armée, et surtout un officier général ne devrait pas agir comme ça. Je crois qu’il se trompe, cela arrive de temps en temps de se tromper. Il y a des réactions à chaud. Moi, je ne lui en veux pas. C’est pour ça que je ne riposte pas, je ne réagis pas, j’attends.
De toute façon on n’est pas là pour faire la guerre. On est là pour faire marcher la transition. Moi, je ne suis pas là pour polémiquer, pour créer des problèmes. Je suis là pour éviter tout trouble, pour trouver une issue, pour terminer la transition et arriver à la IVe République. Soyez-en sûr qu’il n’y aura rien. On ne va pas se rentrer dedans. Ce n’est pas le moment. On a assez souffert comme ça. On vit une année de crise et on a un objectif. De toute façon, se foutre dedans ce n’est pas une très bonne solution. Voilà ce que je peux vous dire.
RFI : Monsieur le Premier ministre, merci.
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Madagascar -  Article publié le : samedi 27 mars 2010 - Dernière modification le : samedi 27 mars 2010
Le processus électoral est en marche à Madagascar Le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina, était présent lorsque la Ceni, la Commission électorale nationale indépendante, a prêté serment, à Antananarivo, le 26 mars 2010.
AFP / Aaeon MaaschoPar RFI
La Commission électorale nationale indépendante, la Ceni, a été mise en place officiellement le 26 mars 2010, preuve que le régime d'Andry Rajoelina ne compte pas reculer malgré les sanctions de l’Union africaine. Cette commission sera chargée d’organiser et de superviser les élections, et l’on attend d’abord qu’elle fixe la date du prochain scrutin législatif, première échéance de cette période de transition. Ce processus est toutefois critiqué par l’opposition, qui le juge unilatéral puisqu’à l’écart des accords de Maputo.
Un à un, les 16 membres de la Ceni ont prêté serment. Seize, et non dix-neuf comme prévu, car l’opposition boycotte le processus et n’a donc proposé aucun nom pour être représentée dans cette instance. Mais Bruno Rakotoarisoa, spécialiste de l’observation électorale pense qu’il pourra faire sont travail sans pression politique.
« Il y a beaucoup de garanties de cette indépendance par rapport aux attributions, aux actions et au fonctionnement de la Ceni. Il y a d’abord l’autonomie financière et aussi l’autonomie administrative .»
Même si l’on compte trois politiciens officiellement proches du pouvoir, Henri Rakotoson du syndicat des magistrats estime que c’est une nouvelle ère qui s’ouvre.
« Il y a des changements de mentalité. On est au-dessus de la mêlée politique pour jouir vraiment de l’indépendance et l’appliquer correctement, simplement au bénéfice du peuple malgache. »
Le taux de participation éventuel sera un premier indicateur, alors que le régime de Rajoelina est isolé diplomatiquement. En attendant les membres de la Ceni savent qu’ils pourraient eux aussi être sanctionnés par l’Union africaine, mais ils ont décidé d’assumer.
« On prend la responsabilité pour apporter quelques contributions pour résoudre les problèmes qui peuvent être résolus par des élections libres et transparentes du régime dont les résultats sont fiables. »
Pour un tel aboutissement, la Ceni devra devoir donner très vite des gages de son indépendance et de son sérieux.
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Madagascar -  Article publié le : mercredi 24 mars 2010 - Dernière modification le : mercredi 24 mars 2010
Marc Ravalomanana sur RFI: l'ex-président malgache veut des sanctions de l'UE et de l'ONU L'ancien président malgache Marc Ravalomanana.
AFP / Aaron MaaschoPar RFI
L'Union africaine a décidé le 17 mars 2010 de sanctionner le régime d'Andry Rajoelina, qui est issu d'un coup d'Etat. Pour la première fois, Marc Ravalomanana réagit à cette initiative. Dans un entretien à RFI depuis l'Afrique du Sud où il a trouvé refuge, le président déchu s'en réjouit, mais il veut plus. Il veut que l'UE et l'ONU sanctionnent les dirigeants malgaches.
Marc Ravalomanana salue les sanctions de l'Union africaine à l'encontre du régime d'Andry Rajoelina. Le président déchu estime que la communauté internationale, notamment l'UE et l'ONU, doivent prendre le relais et durcir ces sanctions à l'égard des autorités malgaches.
Actuellement, selon l'ex-président, « Andry Rajoelina a transformé ce pays prospère en un pays en pleine crise, et il défie maintenant la communauté internationale».
 
Marc Ravalomanana, ancien président malgache
Je suis toujours prêt à aider mon pays et à y rétablir l'ordre et la Constitution.
(05:25) 
24/03/2010 par Christophe Boisbouvier
 
Modifier
 
«Je suis toujours prêt à aider mon pays à sortir de cette crise. Actuellement Andry Rajoelina a transformé ce pays en un pays en pleine crise (...) et il défie maintenant la communauté internationale qui est pour la tenue d'élection libres à Madagascar. Ce qui a pour conséquences que l'UA applique des sanctions à son encontre ainsi qu'à tous ceux qui le soutiennent dans son unilatéralisme (...). Ces sanctions doivent être étendues au opérateurs nationaux et internationaux qui le soutiennent (...). Il est important que l'UE et l'ONU se joignent à l'UA pour maintenir et renforcer ces sanctions à l'encontre du régime illégal (...) jusquà ce qu'il consente à l'organisation des élections libres ».
Marc Ravalomanana évoque des chiffres : 7,1 % de croissance du temps de son gouvernement, et accuse Andry Rajoelina d'être à l'origine des différentes crises que connaît actuellement Madagascar. Selon lui, la fin du régime commercial préférentiel accordé par les Etats-Unis a entraîné la perte de près de 300 000 emplois dans l'île.
Marc Ravalomanana regrette qu'Andry Rajoelina veuille organiser rapidement des élections, et rejette les trois accords de Maputo et celui d'Addis Abeba. Des accords qui prévoyaient la formation d'un gouvernement de consensus et l'organisation des élections avec l'ensemble des formations politiques du pays.
Alors que la pression de la communauté internationale s'intensifie, et que l'UA envisage de plaider le renforcement des sanctions auprès de l'ONU, Marc Ravalomanana estime que'Andry Rajoelina est en train de lacher prise: « Il ne contrôle pas la situation (...), c'est le chaos total à Madagascar».
Andry Rajoelina a demandé que les sanctions appliquées à son gouvernement soient étendues aux trois mouvances de l'opposition. Marc Ravalomanana juge cette demande « absurde ».
En ce qui concerne les accusations pour haute trahison lancées à son encontre par la Haute autorité de transition, Marc Ravalomanana affirme qu'il n'en a pas peur. Il dit pouvoir revenir à Madagascar quand il le veut, parce que, dit-il, « il y a encore des militaires loyaux qui sont de mon côté, mais je ne veux pas de bain de sang à Madagascar ».
tags : Andry Rajoelina - Madagascar
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Madagascar -  Article publié le : jeudi 08 avril 2010 - Dernière modification le : jeudi 08 avril 2010
Limogeage du ministre des Forces armées de Madagascar L'ex-ministre malgache des Forces armées, Noël Rakotonandrasana, à la télévision malgache en mars 2009.
AFP/ TV PlusPar RFI
Après des rumeurs de possible coup d'Etat, le ministre malgache des Forces armées, Noël Rakotonandrasana,  a été démis de ses fonctions qu'il occupait depuis l’avènement d’Andry Rajoelina. L’annonce de son limogeage a été faite le 7 avril par le Premier ministre Camille Vital, qui est lui-même colonel de l’armée malgache, et qui assumera désormais les fonctions de ministre de Forces armées.
Mars 2009, le colonel Noël Rakotonandrasana prend la tête de la mutinerie du CAPSAT (Corps d'Administration des Personnels et Services de l'Armée de Terre), un tournant décisif dans la bataille opposant Marc Ravalomanana à Andry Rajoelina.
Noël Rakotonandrasana, ex-ministre des Forces armées malgaches 
(00:44) 
08/04/2010
par Stanislas Ndayishimiye
 
 
« Je ne m'attendais pas à cette décision. J'ai appris devant la presse que je devais être limogé »
 
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Neuf jours plus tard, l’ancien président prend la fuite et le jeune opposant s’empare du pouvoir. Noël Rakotonandrasana sera, lui, nommé ministre des Forces armées puis promu général. Un an plus tard, a-t-il cherché à faire basculer une fois de plus l’histoire de Madagascar ? C’est en tout cas l’analyse du Premier ministre Camille Vital, lui-même colonel : « Effectivement, il y a eu des réunions qui ont été organisées par l’ancien ministre des Forces armées. Mais, en tant que Premier ministre responsable de la sécurité intérieure, je n’ai pas été au courant. Par rapport à cela, nous avons fait un rapprochement de toutes ces données et nous avons pris la décision de l’enlever de son poste. »
Ces derniers jours, les rumeurs de coup d’Etat circulent en effet dans la capitale. Vendredi 2 avril au soir, les forces de l’ordre ont même spectaculairement renforcé la sécurité autour du palais présidentiel. Il est établi que certains militaires auraient envisagé de prendre les choses en main pour sortir le pays de l’impasse politique. Mais, en ont-ils réellement les moyens, et si oui, leur mouvement a-t-il été réellement décapité ?
Quoi qu’il en soit, Madagascar semble toujours naviguer à vue. La date des élections n’a toujours pas été annoncée, et les divisions au sein même des partisans du régime se font de plus en plus criantes.
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Madagascar -  Article publié le : lundi 12 avril 2010 - Dernière modification le : lundi 12 avril 2010
A Madagascar, le général Noël Rakotonandrasana s’accroche à son poste
Par RFI
Après les remous militaires de ces derniers jours, Madagascar va-t-elle retrouver le calme ? Sur fond de rumeurs de toutes sortes, et alors que les rues autour du palais présidentiel étaient bloquées le week-end dernier, le régime d’Andry Rajoelina va devoir affirmer son autorité. Premier acte ce lundi 12 avril avec la nomination de Max Ramilison à la présidence du Conseil d'État malgache, un magistrat présenté comme proche du pouvoir. Autre dossier brûlant : le limogeage de Noël Rakotonandrasana, le ministre des Forces armées qui malgré une accusation d'atteinte à la sûreté de l’État, occupe toujours son bureau.
Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier
« La hiérarchie et la discipline sont déjà bafouées, à quelques semaines du 50e anniversaire de l’armée malgache, il faut arrêter de donner cette image » commente un général en retraite. Noël Rakotonandrasana, s’est fait éjecté du ministère des Forces armées et il demande sans élever la voix, mais fermement, qu’on vienne l’en déloger. Le Premier ministre, Camille Vital, qui doit prendre la fonction à sa charge, va-t-il alors opérer une passation en bonne et due forme ?
Et, si le Général Rakotonandrasana menaçait réellement la sécurité de l’État, pourquoi alors ne pas l’arrêter ? Il est difficile de mesurer la puissance de l’ancien ministre, même s’il fait partie de la fameuse « onzième promotion » dont sont aussi issus le chef d’état-major et le commandant de la gendarmerie nationale.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que le régime d'Andry Rajoelina ne semble plus avoir toutes les cartes en main, lâché par plusieurs de ses soutiens historiques. Les rumeurs se ramassaient à la pelle le week end dernier, dans la capitale, et l’ambiance n’est donc pas des plus sereines. « Le gouvernement d’Union nationale est une arlésienne alors qu’il faudrait que Rajoelina le mette au plus vite, qu’on y voit un peu plus clair », notait un observateur.
Camille Vital dirige, en effet, une équipe qui était déjà installée quatre mois avant son arrivée.
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