Où en est-on sur le thon rouge après Doha ?

Par Chroma @Chroma_France
La conférence de Doha vient de se terminer et le Japon a fait retirer la menace d'interdiction de pêche initiée par la Communauté européenne qui pesait sur l'espèce. Il semblerait que règne  une certaine confusion sur les stocks effectifs. Les scientifiques ne sont pas tous d'accord. L'observation aérienne de bancs de thons par l'Ifremer dans le Golfe du Lion fait état d'une amélioration significative en 2009 par rapport à 2004 (dernières données disponibles) si tant est que ces observations à une si petite échelle soient pertinentes. La raison de cette abondance est connue. En 2007, une décision a été prise d’interdire la pêche aux thons de moins de 30 kg, les moins de quatre ans, justement ceux qui passent cette période de leur vie dans le Golfe du Lion. Cet interdit pourrait être LA solution de régulation mais il faut savoir aussi que le thon ne devient prolifique en terme de reproduction qu'à partir de 10 années, entre 4 et 10 ans le danger reste entier de décimer l'espèce. Notre sentiment d'observateur est que face à des  positions aussi tranchées entre Japonais et ONG il faudrait cesser de prendre des positions jusqu'au-boutistes qui relèguent au second plan les mesures de gestion d'une ressource vivante qui semblent de toute façon indispensables à mettre en oeuvre. On n'a pas fini de parler du thon rouge mais ce qui est bien, c'est qu'on en parle. Pour en savoir plus, le dossier de presse de 14 pages de l'Ifremer (mais il date un peu, les crédits avaient été supprimés en 2004) ici, sur les techniques de pêche du thon : voir le site de l'Ifremer