L’un et l’autre, s’efface (Paul-Jean Toulet)

Par Arbrealettres


Le sonneur se suspend, s’élance,
Perd pied contre le mur,
Et monte: on dirait un fruit mûr
Que la branche balance.

Une fille passe. Elle rit
De tout son frais visage:
L’hiver de ce noir paysage
A-t-il soudain fleuri?

Je vois briller encor sa face,
Quand elle prend le coin.
L’Angélus et sa jupe, au loin,
L’un et l’autre, s’efface.

(Paul-Jean Toulet)