Jim Keaveny au Toogenblik à Haren, le 7 mai 2010

Publié le 07 mai 2010 par Concerts-Review

Du monde dans le muziekcafé de Haren, pourtant quand Luc, le maître de cérémonie, s'amène pour son show habituel, il n'a pas le sourire du vainqueur.
Pessimisme:  Toogenblik n'a toujours pas touché un rond des subsides promis, l'ogre/vampire Sabam les suce jusqu'à l'os: l'avenir est sombre, misschien is dit het laatste seizoen!
N'empêche que pour le 11 juin, il a réussi à signer Mark Olson des Jayhawks...
Et ce soir, from Texas, nous accueillons :
 Jim Keaveny

Jim est né quelque part dans le North-Dakota(Bismarck), enfance agitée, déménage à Austin en 1996, joue dans quelques groupes locaux et en 1998 se lance solo.
Quatre albums à son actif, le dernier :'Music Man' en 2009.
Ce premier mai il jouait à Wuustwezel (25ste Nacht van de Blues).
Un chapeau, une petite guitare, qu'il n'a pas dû accorder une fois, un harmonica, des tonnes de bonnes chansons, des petites histoires racontées d'un air timide et une voix au croisement du jeune Bowb Dylan et de celui dont la guitare kills fascists: Woody Guthrie!
Te faut rien de plus pour passer une excellente soirée, JP dont c'est la première apparition dans le bruine café, nous souffle: on reviendra!
En 2008, je passais des vacances du côté de Vallon Pont-d'Arc, je m'adonnais au joie du camping sauvage en solitaire, j'ai pas dormi de la nuit, des bruits inquiétants m'ont tenu éveillé, ai pas osé sortir de la toile , en ai mouillé ma couche-culotte. C'est là que j'ai écrit 'I Sleep Alone'.
Toutes les comparaisons des spécialistes s'avèrent exactes: un troubadour dans l' American folk tradition, catégorie Robert Zimmerman/ Townes Van Zandt/ Guthrie avec des touches de Steve Earle.
'Lonely old railroad blues' sur le dernier né. Tradition, on te le répète: road songs, train songs...
Le hitch-hiking, les voyages clandestins dans les freight trains, busking dans des rues de province... du vécu!
'Rainin here in Austin' ça se trouve en Belgique, Austin?
Pas de cinéma, une relative simplicité, un fingerpicking efficace, un harmonica sec et un chant apaisant ...Toogenblik est conquis.
'Music Man' a été enregistré avec un band et sonne plus rock'n roll, nous confie J K , ce soir je vous envoie des versions déshabillées.
Elles tiennent la route, mec, même à poil.
' Kinky Mama' ...kinky mama when you left I cried... quelques souvenirs personnels.
'Hobo Sam' en hommage à Mark Twain et 'The Adventures of Huckleberry Finn', ce Hobo... is twice my age but just as free...Un fin observateur notre Jimmy, et un brillant storyteller dans la lignée d'un Jack Kerouac.
Une sobre ballade 'The North Padre Island Lullaby'.
L'hymne aux vagabonds, signé Woody Guthrie 'Hard Travelin' , sec et efficient.
'Happy Man' philosophie de vie simple: honnêteté, humilité, respect des anciens... roots music at its best.
'Trash Can Gypsies' formidable titre à connotations sociales. Les mecs fouillant les poubelles pour dénicher de quoi bouffer... dans la lignée des plus grandes protest songs.
A new one for you Brussels, not recorded yet: 'Out of sight' (?, not sure, baby) , petite mélodie joviale.
'Goin to Arizona' dont il existe deux versions , sur son premier effort discographique, l'histoire de ces deux potes s'appelle ' Bobby and David' un duo de travel partners.
Fin du premier set: 'Mountain Mama' a bluegrass rocksong enlevée.

Break jus de houblon et set 2
Un instrumental allègre 'Colonia a Alicante', soundtrack parfait pour un Sergio Leone.
J'ai eu un award pour la suivante, a true story :' The Worried Mama and the Wandering Son': le fils sur la route, la maman se fait du souci...she gave me some cash just in case...une mère reste une mère!
Encore une plus vieille sur le premier cd de 2002, another road song 'Hangin' around' (à vérifier).
'What to do with you', sais pas quoi faire avec toi, déjà que je dois survivre dans ce bled.
Johnny Cash/June Carter 'Ring of Fire', qui termine en fast version et nous fait hurler de joie.
Me souviens encore, la larme à l'oeil, du gros hit d'Eric Burdon & the Animals.
An old lovesong : 'I think you might be blind' ..aha aha ..l'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue.. tous les opticiens savent çà.
'Springtime by then' country song sentimentale.
Randy Weeks, a master of the dark mood, Anny Celsi nous avait déjà balancé une composition de ce chef, ce soir :' When I get over you'.
'Ring Ring Ring', bordel, Luc avait pourtant dit, jette ton GSM par la fenêtre!
Ring my Bell, Graham... heureusement cette sonnerie est mélodique!
Petite leçon de faune texane où les cochons ressemblent à des hippopotames: 'Big Ol Muddy Mighty', éloge du plus grand fleuve amerloque: le Missouri...she's a big old snake... comme ma femme!
'I'm sorry baby's' un truc énervé, pas facile de dire à ta compagne qu'à chaque jolie nana que tu croises, tu tombes amoureux.
'I'm so lonely' country Calimero.
Je l'ai connue par Dwight Yoakam, mais l'original est de Buck Owens, mais en fait c'est un inconnu qui lui a refilé ce titre 'Streets of Bakersfield', le Bakersfield/honky tonk sound par excellence.
Une quatorzième et on va boire un coup: 'Rollin up the Rhine' paysages rhénans sur fond country & western. Le Rhin est agité ce soir: chutes, cascades, tourbillons, remous...
Beau final!


Pas besoin de Luc pour les bis!
Pas moins de quatre titres, le Jim est content de l'accueil et le prouve généreusement.
Townes Van Zandt: 'No Place to Fall'.
' The Big, Big Train' en route vers le Sud.
Le fabuleux, nostalgique et visuel: ' Ode to Mermaid' ...flow on, river, flow on down to the sea...
Majestueux.
L'instrumental emprunté à un Cubain, rencontré sur la route 'Buried in Cuba' met fin à ce concert de plus de 2 heures, qui t'ont semblé 30'.
Le sympathique Jim et sa jolie nana viennent se mêler aux habitués du coin et discutent le coup, une Palm à portée de main.
We love Belgium!
Vais pas lui dire que quelques connards veulent enterrer ce pays de cocagne!

(le mot et l'image de la fin à JP)