Bratislava et Budapest

Publié le 03 décembre 2007 par Cédrci Bousmanne

Dans la camionnette, le silence est lourd. Le nuit est arrive doucement et la pluie salue notre départ. Les seuls bruits audibles sont le froissement de la carte et les indications du co-pilote. Prochaine à gauche, puis troisième à droite.

Il fallait s’y attendre, après avoir rencontré l’horreur en personne, aucun de nous n’avait le cœur à plaisanter. Cette nuit-là, personne n’a dormi beaucoup, trop noyés dans nos pensées que pour trouver le sommeil, nous continuons notre chemin en direction de Bratislava.

Nous avons mis plus de temps que prévu pour effectuer le trajet. Après nous etre perdu plusieurs fois, nous nous sommes retrouvé bloqué au milieu de nulle part, sur une petite nationale en travaux ou un camion avait eu la bonne idée de se coucher sur le flanc. S’improvisant policiers d’un soir, nous prévenons les gens qui sont arrivé après nous de l’incident, survenu quelques kilomètres plus haut, puis nous tentons un demi-tour. L’inconvénient, c’est que cette route était le chemin le plus court entre Cracovie et Bratislava, et le fait qu’elle soit bloquée nous oblige à refaire une incursion en République Tchèque.

Après plusieurs changements de pilote, nous arrivons à Bratislava avant le lever du soleil. Il est 5h15 du matin, et, évidemment, rien n’est ouvert.

Bratislava, Slovaquie - Juillet 2007

Après quelques heures passées à se promener, nous constatons trois choses primordiales : primo, la Slovaquie à souffert de la scission Tchécoslovaque, d’ailleurs, nous avons même trouvé une ambassade plantée au milieu de bâtiment pour ainsi dire abandonné; secundo, pour on ne sait quelle raison, l’ensemble des auberges de jeunesse affichent complet, et il n’existe pas de camping; et tertio, il est pour ainsi dire impossible de demander son chemin aux autochtones, que ce soit en français, en anglais, ou même en allemand.

Vers 8 heures, las de trainer dans les rues d’une ville qui ne nous plait pas plus que ça, nous reprenons la route en direction de Budapest.

Les kilomètres se sont suivit très vite. Finalement, ce n’est pas si terrible que ça. Malgré le nombre impressionnant d’heures que nous passons dans la voiture, personne ne s’ennuie. En journée, nous écoutons les radios locales pour essayer de nous imprégner de la culture locale, nous lisons, nous discutons, et nous observons tout autour de nous, et dès que la nuit tombe, le silence se fait une place parmis nous. Dans la vie de tout les jours, les activités continuent bien après le coucher du soleil, dans une voiture, sans lumière, la fatigue tombe bien plus vite. Alors les trois zouaves postés à l’arrière tombent très vite dans les bras de Morphée et, plus tard, une douce discussion commence entre les deux pilotes.

A vrai dire, ces moments ont été parmi mes préférés durant ce voyage. Une sorte d’intimité s’installait et les discussions nous rapprochaient. Pourtant, nous sommes tous amis depuis plusieures années et malgré tout, j’ai découverts bien des aspects de mes compagnons qui m’étaient totalement étrangers auparavant.

Budapest, Hongrie - Un coucher de soleil sur le Danube - Juillet 2007

Budapest est une ville gigantesque. N’ayant pas su trouver d’information sur les logements possibles avant le départ, nous nous dirigeons vers le point le plus facile à trouver et le plus touristique : la gare. Chaque jour, des centaines de touristes s’y arrêtent, ça serait bien le diable si on ne trouvait pas de renseignement là bas!

Budapest, Hongrie - La Citadelle - Juillet 2007

Aussitot dit, aussitot fait! A peine arrivé à la gare, on nous propose un logement dans l’université technique de la ville, de l’autre coté du Danube. Par logement, je devrais dire case, ou cellule parce que la chambre est vraiment spartiate. Deux lits durs comme de la pierre, des sanitaires sans électricité, une douche a température variable. Mais l’endroit n’a pas que des inconvénients : le cercle d’étudiant local est ouvert au sous-sol tous les jours, le restaurant universitaire (en fait, une sorte de pizzeria-snack) est a deux pas, deux discothèques en plein air sont a moins de trois rues, et le centre-ville est a deux arrêts de tram. Fatigués par nos heures de routes, nous profitons donc de nos lits pendant quelques heures.

Budapest, Hongrie - Le Danube - Juillet 2007

Le lendemain, nous parcourons les deux rives du Danube sous un soleil de plomb. La ville est vraiment superbe, mais cela n’en reste pas moins une ville : circulation, bruit, attrapes-touristes, racolage pour tel ou tel restaurant.

Un constat particulièrement agréable : les hongrois sont plus abordables que ne l’étaient les tchèques. Bien que la communication ne soit pas toujours facile, nous n’avons jamais eu de mal a demander notre chemin ou une adresse pour un bon casse-graine. A contrario, les hongrois sont bien plus agressifs au volant, et le nombre de Skoda ou de Trabant semble augmenter à mesure que nous voyageons vers l’Est.

Budapest, Hongrie - Une vieille Lada - Juillet 2007

Finalement, nous avons décidé de rester une journée de plus que prévu, d’abord, pour ne pas arriver en Roumanie un dimanche, et ensuite, pour payer le PV de stationnement que nous avons gagné en arrivant. Attention d’ailleurs, ici, les zones de parkings payants sont parfois implicite, et l’horodateur est parfois une ou deux rues plus loin.

Article rédigé à partir de notes manuscrites prises durant le voyage, les 06, 07 et 08 juillet 2007.
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Tags: Carnet de voyage, Eurotrip 2007