The Golliwogs-1964/1966

Publié le 10 mai 2010 par Numfar

The Golliwogs-1964/1966

Publié le 10/05/2010 à 15:42 par rockclassics

The Golliwogs :

John Fogerty : chant, guitare, claviers

Tom Fogerty : chant, guitare

Stu Cook : basse

Doug Clifford : batterie

Influencés par la vague anglaise, The Visions ont peu de points communs avec leur ancienne incarnation : John et Tom se partagent le micro, Tom Fogerty est désormais le guitariste rythmique du groupe et Stu Cook, le bassiste.

Ils ont la chance de rencontrer deux producteurs qui vont rapidement reconnaître leur potentiel : Max Weiss, qui dirige le label Fantasy et Saul Zaentz qui s’occupe des relations publiques.

Fantasy est un label local, mais qui possède un réseau de distribution national.

En novembre 1964, Fantasy publie leur premier single, mais à leur horreur, les quatre musiciens s’aperçoivent que Max Weiss les a rebaptisés “The Golliwogs”, du nom d’une poupée noire de fabrication anglaise, cherchant ainsi à fondre le groupe dans le flot incessant des groupes britanniques qui trustent les premières places des hit parades américains.

Ce single est “Don’t tell me no lies (J.Fogerty-T.Fogerty)/Little girl (J.Fogerty-T.Fogerty)”.

Le titre “Don’t tell me no lies” est une pâle imitation du Mersey sound, ce qui en fait un titre peu indispensable.

“Little girl” est une ballade à l’américaine, peu inspirée également.

En avril 1965, parution d’un deuxième single : “Where you been (J.Fogerty-T.Fogerty)/You came walking (J.Fogerty-T.Fogerty)”.

“Where you been” est une ballade/hommage style Beach Boys.

“You came walking” est encore une fois une imitation de la pop anglaise.

Sans être mauvais, ces deux titres manquent grandement d’originalité.

En juillet 1965, sortie du troisième single : “You can’t be true (J.Fogerty-T.Fogerty)/You got nothing on me (J.Fogerty-T.Fogerty)”.

Avec ce 45 tours, on se rapproche enfin du son Creedence : “You can’t be true” est un blues rock plutôt bien ficelé, très rythmé avec une jolie partie d’harmonica.

On sent l’influence des Stones et du Chicago blues.

“You got nothing on me” est une belle imitation de Chuck Berry, comme les groupe de l’époque aimaient en faire (Rolling Stones, Kinks, etc.).

Fin 65, Fantasy sort le label rock “Scorpio” qui publiera les futurs singles des Golliwogs.

C’est avec le single suivant que le style du groupe se met enfin en place : “Brown eyed girl (J.Fogerty-T.Fogerty)/You better be careful (J.Fogerty-T.Fogerty)” publié en novembre 1965.

Si “Brown eyed girl” est un superbe morceau, avec pour la première fois l’écho sur la voix de John Fogerty, un titre qui se vendra à 10’000 exemplaires et passera régulièrement sur les ondes locales, “You better be careful” est par contre une honteuse copie du “She’s not there” des Zombies.

Etonnant qu’il n’y ait pas eu procès pour plagiat.

En mars 1966, c’est la sortie du brûlant “Fight fire (J.Fogerty-T.Fogerty)/Fragile child (J.Fogerty-T.Fogerty)”.

“Fight fire” est en effet un rock incandescent qui passera passablement sur les radios locales.

“Fragile child” est un morceau pop plus banal.

Septembre 1966, dernier single des Golliwogs : “Walking on the water (J.Fogerty-T.Fogerty)/ You better get it before it get you (J.Fogerty-T.Fogerty)

Wow! comment ont ils pu sortir un son comme celui de “walking on the water” en 1966?

Ce titre psychédélique en diable a plusieurs saisons d’avance mais malheureusement le succès ne sera pas au rendez-vous.

“Walking on the water”, qui deviendra “walk on the water” sur le premier album de Creedence, est le premier chef d’oeuvre du groupe et il est clair que désormais, John mène le bal.

En mai 1967, les Golliwogs enregistrent un nouveau single : “Tell me/You can’t be true (nouvelle version)”, mais le disque ne sera jamais gravé.

En été 1967, Max Weiss vend Fantasy à Saul Zaentz.

Un nouveau single est alors enregistré : “Porterville/call it pretending” mais Zaentz, comme les 4 musiciens, déteste le nom de Golliwogs qui est également une insulte raciste.

D’un commun accord, le groupe se rebaptise : Creedence Clearwater Revival.

© Pascal Schlaefli


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