Intelligente, drôle, captivante, tels sont les qualificatifs que je donne vivement à ma série policière préférée; c'est sur DS que ça se passe, et je considère que le jeu vaut clairement l'achat de la console portable: Phoenix Wright!
L'intelligence des scénarios, forts en rebondissements, est aussi réfléchie que dans un épisode de Columbo et nécessite une attention aux détails vraiment poussée. Les personnages présentent une profondeur qui les rend bien attachants, et nombreux deviennent récurrents. On n'est jamais perdu d'un épisode à l'autre, les rouages sont les mêmes tout comme la jouabilité au stylet qui offre un confort formidable. Seul le dernier jeu en date s'est osé quelques remaniements, mais rien de révolutionnaire dedans. La traduction française est un modèle du genre, dotée d'un humour riche en jeux de mots et nous faisant vivre les situations sans un seul accroc; un pur plaisir à lire - malheureusement le cinquième opus n'est qu'en anglais (très bonne écriture là aussi, mais on y perd quand même dans l'ambiance). Que dire de la musique qui nous transporte véritablement, et nous transcende lorsque l'on résout une affaire: des frissons qui parcourent le corps, suivant le sentiment de fierté de s'être sorti de l'impossible. Enfin, la durée de vie des jeux est énorme, les différentes affaires (4 ou 5 par titre) ne se résolvant pas rapidement. Le rapport qualité-prix est bien présent.
Je vous présente les épisodes en détails:
-Phoenix Wright: Ace Attorney.
Les premières enquêtes de Phoenix, basées sur la recherche d'indices et la réflexion. On y fait la connaissance des premiers personnages récurrents: sa partenaire Maya Fey, le policier balourd Dick Tektiv, le copain malchanceux Paul Defès, le procureur Benjamin Hunter. Cinq histoires dans ce jeu.
-Justice for all.
Cet épisode de 4 enquêtes se dote d'un ajout de gameplay : les verrous psychés, système qui nous indique que des témoins ont des choses à cacher et dont le seul moyen de les faire parler est de trouver leur point faible. Si on trouvait le premier épisode difficile, ces fameux verrous rendent le second (ainsi que le troisième) encore plus. Mais quand on aime...
-Trials and tribulations.
Dernier épisode mettant Phoenix dans le rôle du héros, et continuant sur le système de jeu du précédent, nous n'y trouvons pas de nouveautés mais des scénarios toujours aussi aboutis pour les cinq enquêtes qu'il propose. Considéré comme le meilleur de la série.
Un nouveau héros entre en scène, jeune et débutant au barreau, remplaçant Phoenix au cabinet de ce dernier. Son truc à lui, c'est l'observation des tics des personnes qu'il interroge (l'oeil d'aigle), en remplacement du verrou psyché. Pas plus facile, ce système donne à Apollo plus de consistance qu'un simple remplaçant. Phoenix est néanmoins de la partie, et même un peu jouable. On y trouve quatre histoires. Mon jeu préféré de la série.
En français: Les enquêtes de Benjamin Hunter. On y joue le rôle du procureur que l'on affrontait à plusieurs reprises dans les jeux précédents, dans des histoires ne mettant en scène que le coté "enquêtes sur scène de crime", donc en obstruant totalement les phases de tribunal. Le rendu visuel, différent des autres, n'altère en rien la jouabilité. Les intrigues restent fidèles à la réputation de la série, torturées et pourtant évidentes. L'arme de Benjamin, ici, est sa "logique" permettant de combiner deux observations pour en obtenir une compréhension des faits. Cinq histoires composent cet opus.
Voilà, je voulais partager ma passion de la série, et j'espère avoir réussi. Des personnages hauts en couleur, des scénarios étudiés pour nous faire réfléchir, un rythme qui ne baisse jamais; comme mon attachement pour ces hits de Capcom!