L’âge d’or de Myspace est-il terminé ?

Publié le 12 mai 2010 par Actualitesduweb

L’époque où l’on avait Tom dans son « top friends » et où l’on recevait 23 « Thanks for the add » à la minute semble bien être révolue. Petit retour sur l’histoire d’un des premiers réseaux sociaux qui bouleversa l’industrie musicale.


Aout 2003, Anderson et Chris De Wolfe fondent MySpace, un réseau social mettant à la disposition de ses membres un espace web personnalisé pour y partager ses goûts culturels, mais surtout musicaux.

Deux ans plus tard, Myspace est racheté par le groupe de médias News Corporation qui crée le label MySpace Records. C’est est un véritable découvreur de talent. Chaque artiste a sa page Myspace, véritable «  carte de visite » auprès des professionnels et des auditeurs.

En juin 2006, MySpace détenait près de 80 % des parts du marché des réseaux sociaux aux Etats-Unis.  « Si Myspace était un pays, il serait le 5e pays le plus important au monde en terme de population, tout juste entre l’Indonésie et le Brésil ».  C’était l’époque où les novices découvraient les secrets du langage html pour avoir un curseur en forme de cœur, et où l’on trafiquait les codes pour ajouter deux photos supplémentaires dans son album.

Mais en  juin 2008 c’est officiel, Myspace perd sa place de leader dans le monde des réseaux sociaux, avec uniquement 117.5 millions de visiteurs contre 132 millions pour le phénomène Facebook.

En avril 2009, le directeur général Van Natta, annonce dans un communiqué la réduction d’effectifs des filiales Myspace à l’internationale. « Nos effectifs étaient enflés et freinaient notre capacité à devenir une société efficace et agile, travaillant en équipe».

Que s’est-il passé ?

Selon la dernière étude de Nielsen, le temps passé par session d’utilisateur de Myspace est trois fois inférieur à celui de Facebook. Malgré une tentative  d’interaction par l’instauration d’une messagerie instantanée : Myspace IM, d’une synchronisation avec twitter ou d’un marquage des photos, Myspace  ne correspond plus la majorité des internautes.

Sur Myspace vous pouvez davantage discuter avec vos clones culturels qu’avec votre famille, ou vos collègues de travail. Les utilisateurs actuels constituent de plus en plus une niche de passionnés de culture alternative qui se connectent pour découvrir des artistes et se ternir au courant de leurs actualités.