Bernier, Bernier, trompe-moi…

Publié le 12 mai 2010 par Politicoblogue

Maxime Bernier

Dernièrement, nous avons pu voir la révélation au grand jour du jeu de coulisses qui se trame dans les officines du pouvoir fédéraliste. Que ceci soit une atteinte au devoir patriotique unitariste, vous m’en voyez désolé. Au grand jamais vous ne verrez les indépendantistes et nationalistes québécois intègres acquiescer à un ordre politique libertarien. Je cite ici nommément les agissements, les positions et les déclarations des partis identifiés objectivement comme prenant part à l’État néocolonial fédéraliste.

Dans une ultime tentative de grande séduction, nous assistons à la diversion Maxime Bernier. Nous observons un cortège de lucides ambivalents et louvoyants. Nous parlons de grands projets, de rêves et d’écrans de fumée. Après avoir été tenus pour prêts au démantelement de la santé québécoise, nous voudrions abuser l’éducation de l’histoire politique du Québec des 40 dernières années ? Cela nous ramène bientôt aux événements d’octobre 1970. Vingt années après l’épisode Meech, nous constatons l’état de décrépitude des moeurs politiques.

D’emblée, la légitimité d’un système est en jeu. Objectivement, nous maintenons la nation québécoise à l’état de brimer les libertés d’expression les plus élémentaires. Nous tentons d’assourdir le sens donné à une certaine option. Occulter ainsi le fardeau d’une nation à son comble, c’est abuser de sa patiente attente. Pendant que le Canadien continue à survivre en séries, les révélations et la corruption au grand jour sévissent. La politique québécoise doit-elle perpétuellement être perdante et maintenue dans un état de sujétion intenable ? La fatigue culturelle du Canada français dépasse la simple anecdote politique.

Au-delà du simple désaccord politique, l’incohérence systémique est notre planche de salut. À défaut d’être toujours en mesure de répliquer avec les mêmes moyens, nos armes de dissuassion massive résident dans notre humour et notre calme face à la situation. Solidairement, nous devons répondre de notre conduite politique pour parvenir à réaliser des objectifs post-paradigmatiques en harmonie avec la société civile. Cette seule garantie permettra au Québec, à terme, de sortir de cette domination de l’État unitariste.

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