Le métro est-il l'avenir de l'homme?

Publié le 12 mai 2010 par Rcoutouly

      

Cette semaine, nous avons inauguré le prolongement de la ligne 1 du métro marseillais : quatre nouvelles stations, 2,5 km, 417 Millions d'euros. Etaient présents à cette inauguration le maire de Marseille mais aussi les présidents de la communauté urbaine, du conseil général et du conseil régional. Car il a fallu ces quatre financeurs pour arriver à payer ce chantier très coûteux (130 milions du km quand une ligne de bus en site propre en coûte 8). 

Les quatre présidents d'exécutifs locaux étaient unanimes : ce type d'infrastructure ne sera, à l'avenir, plus construite en raison de son coût. Il s'agit pourtant, parfois, des mêmes qui avaient décidé ce prolongement au tout début du  siècle.

Que s'est-il passé depuis? L'atonie économique et l'endettement prolongé expliquent ce revirement pour un instrument dont tout le monde s'accorde à penser, maintenant, qu'il revient cher pour une efficacité limité. Il n'empêche pas en effet la congestion automobile qui a prospéré dans la cité phocéenne depuis la création du métro en 1973.

Ce qui est vrai à Marseille serait-il différent à Paris? En tout cas, le projet de double boucle de Christian Blanc doit coûter 21 milliards, le projet concurrent (arc express) de la région Ile-de-France est estimé à 9,6 milliards. Des sommes colossales dans une période de pénurie, alors que le réseau actuel (SNCF et RATP) est menacé de thrombose. Les problèmes d'endettement remettent en cause ces projets, alors que la voiture individuelle envahie toujours les agglomérations. Le transport représente un coût énorme et croissant pour les pouvoirs publics et pour les particuliers sans que nous ayons trouvé les solutions à nos problèmes de mobilité.

Dans tout cela, le prix à payer n'est pas uniquement financier : les individus perdent un temps toujours croissant dans les transports au détriment de leurs loisirs et de leur vie personnel. Il n'ya pas d'alternative : soit on choisit la voiture individuelle, sa liberté et ses bouchons, soit les transports en commun, ses correspondances, ses grèves, ses retards.

N'y a-t-il pas d'autres pistes pour sortir de cette impasse?