Primavera Sound 2010 : un avant-goût

Publié le 16 mai 2010 par 0plus0

Dans une semaine, si le volcan islandais au nom imprononçable le veut bien, je m’envolerais pour une semaine à Barcelone, histoire de visiter la cité façonnée par Gaudí pendant quelques jours puis ponctuerais cette semaine en terre catalane par 3 jours de concerts sur le site du Primavera Sound, face à la mer. Ce n’est pas le plus connu des festivals européens mais c’est certainement l’un des plus pointus en matière de rock indé. Pour y avoir déjà participé l’an dernier (voir ici et ici), je dois dire que c’est un festival à taille humaine, où l’on se déplace sans trop de difficultés d’une scène à l’autre (5 au total), sans faire non plus des kilomètres pour aller d’un bout à l’autre du site. Plutôt agréable sur la durée d’un festival qui commence en fin d’après-midi et se termine au premières lueurs de l’aube. La plage n’est pas loin, on peut y lézarder en se remettant des excès de la veille ou tout simplement pour attendre le début des concerts. On peut également aller faire un tour au parc Mirò où se produisent gratuitement des groupes programmés le soir même du festival. On peut aussi aller flâner sur les ramblas, les artères les plus connues de la ville, qui charrient un flot continu de personnes de la Place de Catalogne vers le port et vice-versa.

Le festival est, comme je l’ai dit plus haut, très pointu en matière de programmation. Peu de grosses têtes d’affiche comme on peut le voir dans les autres festivals, ici on privilégie les groupes en devenir ou les anciennes gloires sur le retour. My Bloody Valentine, Yo La Tengo, Sonic Youth, Neil Young…l’an passé, Pixies, Pavement, The Fall, Wire…cette année. Le célèbre site américain Pitchfork a même une scène à son nom où l’on retrouve quelques uns des groupes indés du moment (Japandroïds, Dum Dum Girls, Here We Go Magic, Cold Cave, The Antlers…). Chaque scène est affiliée à une marque (sportswear, lunettes…), la plus grande portant le nom du sponsor principal du festival, la bière San Miguel. Une hérésie en France avec la fameuse loi Evin qui interdit toute publicité pour le tabac et règlemente très fortement celle sur l’alcool. Une manne financière indéniable pour les grands festivals espagnols (et européens) qui n’ont aucun scrupule à s’assujettir à de grandes marques pour affronter la concurrence sans cesse plus nombreuse.

Pour découvrir ou redécouvrir quelques uns des artistes qui seront au line-up du festival cette année, je vous propose une playlist Spotify non exhaustive de ces 3 jours de musique en Catalogne : Primavera Sound 2010