Surfant sur la mode des cross-over [mélange de deux univers], Dark Horse Comics avait réuni en 1989 les deux races extraterrestres fictives les plus terrifiantes, à savoir les Xénomorphes et les Yautja, les Aliens et les Predators dans une série de comics. Cette nouvelle licence issue de ce cross-over est depuis une quinzaine d'année extrêmement prolifique. Série de comics, quatre jeux vidéo et deux films approfondissent l'univers de ces deux créatures.
Comme une sorte d'hommage à son excellent "Aliens vs Predator" sorti en 2000, le studio de développement Rebellion remet le couvert avec cette version Next Gen de l'affrontement toujours aussi attendu entre les Aliens et les Predators.
L'affreuse société Weyland-Yutani, visant à "créer des mondes meilleurs" en colonisant des planètes est encore une fois au centre de ce conflit. Derrière cette façade, la société à pour but d'"apprivoiser" et de comprendre les Aliens et d'obtenir l'incroyable technologie des Predators. Évidemment, la société à toujours pas compris que c'est en tapant dans la fourmilière que l'on s'attire des problèmes. Lorsque Weyland-Yutani contrôle mal son élevage de Xénomorphes et qu'elle fait des recherches dans un temple Predator situé sur la même colonie, le résultat ne peut qu'être déplorable. Surtout si une équipe de Marines coloniaux débarquent pour arranger le problème.
Comme vous pouvez le voir, l'intérêt du jeu ne se porte pas sur le scénario, mais bien sur la manière de le parcourir. En effet, le joueur pourra contrôler chacune des trois races à savoir le "sujet numéro 6" Alien, un jeune Predator ayant tout juste accédé à son titre de chasseur d'élite et un nouveau venu chez les Marines coloniaux. Le déroulement n'étant pas figé, vous pourrez commencer le scénario avec une race et changer avec l'une des deux autres après chaque mission, sauf que vous aurez probablement un peu de mal à suivre.
Le gameplay du Marine se rapproche le plus d'un FPS Survival Horror dans la lignée de F.E.A.R. Perdu au milieu de ce conflit, il se retrouve la plupart du temps dans des installations coloniales, plongées dans le noir. Ses meilleurs "atouts" sont une pauvre lampe et des feux de détresse illimités, offrant une meilleure luminosité mais demandant un temps de recharge certain avant d'en réutiliser. Le Marine est fragile et ses déplacements sont lourds, ce qui met constamment le joueur en difficulté face à un Xénomorphe extrêmement vif et un Predator expert en camouflage. Afin de renforcer l'ambiance stressante, le Marine dispose d'un détecteur de mouvements assez aléatoire dans sa fiabilité. Même si le coté Survival Horror fonctionne vraiment bien, le gameplay du Marine est vieillot et manque de profondeur. Vous ne pourrez ni vous accroupir ni viser précisément en mode Iron Sight, ce qui fait parti, de nos jours, des composantes classiques d'un FPS. Cette campagne reste toutefois la plus longue, avec environ 4h de jeu.
- Graphismes : 15/20
Le joueur passe le plus clair de son temps dans les mêmes environnements. Assez variés, ils sont au final plutôt bien détaillés et riches. L'ambiance, aussi différente qu'elle soit pour chaque race plonge le joueur dans son personnage. - Gameplay : 14/20
3 gameplay différents, un humain plongé dans le noir, un Xénomorphe vengeur et bestial, un Predator chasseur et puissant. Tous les trois se complètent mais sont plombés par une durée de vie faiblarde et quelques défauts vieillots. Dommage. - Durée de vie : 11/20
Le point faible du jeu, il faudra entre 10 et 12h pour finir les 3 campagnes. La rejouabilité est faible et compte sur un mode online assez décevant car mal équilibré. - Ambiance Sonore : 15/20
Les fans s'y retrouveront. Les cris de l'Alien, la langue du Predator et les sons du changement de vision caractéristique, tout y est reproduit à merveille. Les doublages sont correctes et les musiques accompagnant le joueur s'adaptent aux situations. - Originalité : "original dans son genre"
...dû à ses trois campagnes distinctes mais reliées par le même scénario.
-La licence Alien vs Predator.
-La bande son qui parlera aux fans.
-Ses finish-moves gore à souhaits.
-Des déplacements rigides et un peu bâclés.
-Une réalisation artistique tout juste au niveau.